"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ouvrage d enquete riche d enseignement que nous livrent jerome fourquet , directeur departement opinion d el ifop et de son équipe de sociologues
durant la periode de confinement, ils ont suivi un groupe d individus afin de mieux aprerhender la maniere dont isl vivaient cette épreuve singuléirre
l enquete aborde la question de ce que cette épreuve dit de notre société
l ouvrage enfin engage une reflexion sur les empreintes ( sequelles? ) que cette crise peut ou va nous laisser. passionnant
La France vient de vivre une expérience unique : le confinement de toute sa population pendant près de deux mois. Durant cette période, l'Ifop, le magazine Le Point et le think tank Fondation Jean Jaurès ont mis en place un panel de 33 français(e)s dont le ressenti a été régulièrement recueilli. A l'initiative de Jérôme Fourquet, l'Ifop a également réalisé de nombreuses enquêtes d'opinion au cours de ces deux mois.
C'est l'analyse "à chaud", donc sans que le temps ait permis une réelle prise de recul, des réponses à toutes ces prises d'information que nous présente ce livre.
Si l'on met à part le premier chapitre, qui n'échappe pas à quelques poncifs sur l'impréparation de la France, ou plutôt de ses gouvernants, j'ai trouvé l'exercice plutôt réussi. L'ouvrage s'intéresse d'abord à la vie des français, comment ils sont passés de l'état presque d'insouciance à celui de confiné (chapitre 2), puis à leur vie dans le confinement (chapitre 3). Il analyse ensuite l'impact sur le monde du travail (dont les hôpitaux) et ses modes de fonctionnement (chapitre 4), avant d'essayer de tirer quelques enseignements généraux sur notre société (chapitre 5) et sur ce qui pourrait découler de cette crise (Conclusion et Postface).
J'ai trouvé toutes ces analyses intéressantes, utiles, bien étayées et faciles à lire ; c'est plutôt factuel, sans pédanterie ou intellectualisme, et pourtant le sujet pourrait s'y prêter...
Il m'a manqué une dimension : un avis, qui aurait pu être contradictoire, sur ce qu'il en restera dans 2, 5 ou 10 ans. Je vous donne le mien :
- Je crains que les égoïsmes individuels ou massivement collectifs ne reprennent très vite le dessus. Deux exemples : combien de nouveaux cyclistes retourneront à leur voiture individuelle quand l'hiver viendra ? Combien de décisions destinées à protéger l'environnement seront prises, et surtout réellement mises en oeuvre, au niveau des états au détriment des sacro-saints coûts de production et mondialisation de l'économie ? Je ne demande qu'à me tromper...
- Je pense qu'il existe une maille intermédiaire, celle des entreprises (peut-être pas les plus petites ou les plus grandes), des villes ou des cantons, là où l'impact a été très fort (combien de PME disparaîtront ou ne survivront que de justesses à cette crise ? Combien de villes ont mis leurs finances en danger durant cette crise ?) mais où la notion de collectif a encore un sens individuel (si l'entreprise survit, c'est MON emploi qui est sauvé ; si la ville crée une piste cyclable dans ma rue, ce sont MES enfants qui pourront aller au collège à vélo ; etc.). Il me semble que c'est à cette maille que de réels changements, efficaces dans la durée, pourront être impulsés.
http://michelgiraud.fr/2020/08/05/en-immersion-enquete-sur-une-societe-confinee-jerome-fourquet-marie-gariazzo-editions-du-seuil-une-enquete-serieuse/
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