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Grande fan du roman L'Amie prodigieuse, j'ai lu tous les livres, écouté les versions audio et regardé la série. Alors, quand j'ai vu la sortie de cette adaptation en bande dessinée, je me suis précipitée pour la lire.
Cette BD offre une belle adaptation du premier tome, illustrant l'amitié complexe de Lila et Lenù, qui grandissent dans la Naples des années 1950, un quartier où dureté et solidarité se mêlent.
Avec des illustrations sensibles, douces et poétiques, le roman graphique explore avec finesse les rivalités et complicités entre ces deux amies.
J’ai aimé cette adaptation, étant passionnée par la saga. Connaissant bien l’histoire, j’ai pris plaisir à la redécouvrir sous un nouveau format.
Cependant, cette bande dessinée est, selon moi, surtout destinée aux fans de L’Amie prodigieuse : elle complète joliment l’œuvre et offre une nouvelle façon de l’aborder.
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, l’adaptation pourrait sembler trop brève et manquer de profondeur pour saisir toute la richesse et la beauté du récit, ce qui peut être dommage.
Je la recommande donc particulièrement aux admirateurs de la série, qui, comme moi, apprécieront cette lecture.
En 2011 sortait L’Amie prodigieuse, le roman signé Elena Ferrante, une écrivaine restée volontairement anonyme. Celle-ci, à la première personne du singulier, relatait l'amitié à travers les années de deux jeunes filles devenues, dans les trois romans suivants, des jeunes femmes puis des femmes.
Cerullo et Greco, comme les appellent leur institutrice, sont amies et voisines dans un quartier pauvre de la périphérie de Naples. Quand elles ne sont pas à l’école, elles deviennent Lila et Lenù, et découvrent ensemble, à travers leur triste environnement, ce qu’est la vie.
Quand on ouvre le premier tome de L’Amie prodigieuse, on est immédiatement happé par les conditions de vie difficiles en ces années d’après-guerre sous le soleil du sud de l’Italie.
Très rapidement, on s’attache à Lila et Lenù qu’on voit grandir sous nos yeux, malgré les difficultés rencontrées par ces jeunes filles désireuses de changer d’horizon et de milieu. D’ailleurs vont-elles réellement pouvoir le faire ? La société patriarcale italienne se garde bien de leur permettre d’évoluer. Les hommes, la famille, les institutions n'apprécient les femmes que lorsqu’elles sont mariées, mères de famille et qu’elles restent au foyer.
Adapter graphiquement cette histoire ne pouvait devenir qu’un challenge. Ce récit touchant devait pouvoir bénéficier à la fois de douceur et de noirceur.
C’est ce que les autrices italiennes Chiara Lagani, au scénario, et Mara Cerri, au dessin, ont parfaitement su relever en nous entraînant dans un très bel univers graphique fait d’aquarelle, de crayon, mais également de peinture.
L’esprit de cette tétralogie est parfaitement bien rendu. On ressent même la fidélité au texte originel et donc à l’émotion qu’il transmettait à travers ses pages.
Voir ainsi grandir Lenù et Lila nous permet d’accéder à une proximité avec elles. Mais cela nous fait ressentir un manque, une fois la dernière page de cet album tournée.
Alors il ne vous reste plus qu’une seule solution, si vous n’avez pas le courage d’attendre le tome 2 adapté graphiquement. Aller lire les tomes suivants de L’Amie prodigieuse en roman pour ne pas perdre le fil des vies de ces deux incroyables personnalités.
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