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Luigi Santucci

Luigi Santucci
Luigi Santucci naît à Milan le 11 novembre 1918. Il soutient à l'université catholique de cette ville une thèse en 1941, qu'il publie l'année suivante sous le titre Limites et raisons de la littérature de jeunesse ; Benedetto Croce salue la justesse de ce travail, que Santucci reprend et dével... Voir plus
Luigi Santucci naît à Milan le 11 novembre 1918. Il soutient à l'université catholique de cette ville une thèse en 1941, qu'il publie l'année suivante sous le titre Limites et raisons de la littérature de jeunesse ; Benedetto Croce salue la justesse de ce travail, que Santucci reprend et développe en 1958 : La littérature de jeunesse (Fabbri Editori ; 3e édition, Massimiliano Boni, 1994). Il y plaide parfois polémiquement pour les droits du mythe et du merveilleux. Cette attention à la simplicité et à tous les primesauts de l'imagination au service du respect de la réalité sera une des constantes de son oeuvre d'écrivain. Il commence d'enseigner très jeune dans un lycée de Gorizia, puis à Milan. Antifasciste convaincu, il doit se réfugier en Suisse en 1944. Il revient à Milan après plusieurs mois, participe à la Résistance dans le Val Cannobia, et fonde avec quelques amis (David Maria Turoldo, Dino Del Bo, Camillo de Piaz, Gustavo Bontadini, Angelo Merlin, Angelo Romanò) le journal clandestin L'Uomo (L'Homme). À la fin de la guerre et dans les années suivantes, il multiplie les liens avec les protagonistes de la scène littéraire - « l'hermétisme florentin » -, Carlo Bo, Elio Vittorini, Eugenio Montale, Salvatore Quasimodo. Il publie à partir de 1946 de nombreux ouvrages : récits, romans, essais, pièces de théâtre, fables pour enfants, mémoires, poésie. En 1950, il épouse Bice Cima ; de cette longue et heureuse union naîtront quatre enfants, Michele, Agnese, Raimondo et Emma : vie qu'il dira lui-même simple et privilégiée, et placée sous ce que Carlo Bo appellera « le signe de la joie » à laquelle, dans les pages posthumes d'un Autoportrait (2004), il dit avoir voué son oeuvre. « La religiosité de Luigi Santucci », écrit Claudio Magris, grand amateur de l'oeuvre, « est indissociable de son écriture, de sa manière de vivre le monde et de le raconter avec un accent épique et picaresque, un humour si humain et sanguin ; avec cette ironie qui est le sens amoureux de la petitesse et de la relativité de l'existence, et qui est pour cette raison la façon authentique de faire rejaillir l'absolu sur les destinées humaines racontées avec une charité affectueuse et irrévérencieuse. » Orphée au paradis (Mondadori, 1967), où se rencontrent de profondes réflexions sur la destinée humaine inspirées par la mort de sa mère, remporte le prix littéraire le plus prestigieux d'Italie, le prix Campiello ; Santucci multiplie les ouvrages, les tons, les essais parfois écrits à plusieurs mains pour les questions qui lui semblent le plus essentielles (par exemple, en 1960, avec Angelo Merlin, Le livre de l'amitié ; l'hommage de Gianfranco Ravasi paru dans Il Sole 24 Ore pour le centenaire de sa naissance s'intitule avec justesse « l'amitié comme trame de la vie »). Il meurt à Milan le 23 mai 1999. Ton prochain est son premier livre traduit en français.

Bibliographie de Luigi Santucci (1)

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