Le revue de presse d'août vous dit tout sur la #rl2016
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Dès le début je me suis sentie comme un lien avec l'autrice, elle qui se sent d'ici et de là-bas, le coeur déchiré par un écartèlement entre deux points géographiques… un peu d'ici, beaucoup d'ailleurs. Ce sentiment étrange de n'être réellement de nulle part. Une sourde mélancolie émane de cette enfant née à Hanoï d'une mère vietnamienne et d'un père français.
Elle nous raconte la vie de sa famille vietnamienne, la moitié d'elle, nous parle des guerres d'Indochine, ces guerres dont je ne sais rien car il me semble qu'on ne nous l'apprend pas à l'école. Elle nous parle de la misère dans les années 80, de l'embargo qui les laisse dans le dénuement, si près de nous, il y a à peine quarante ans… c'est tellement injuste et inhumain. On apprend beaucoup sur le Vietnam à cette lecture.
Elle parle d'elle à la troisième personne, et ça donne un aspect roman alors que c'est autobiographique et j'ai vraiment aimé ça. Mais ça donne aussi un sentiment de dédoublement de la personnalité. Elle parle cru aussi parfois, et quelquefois c'est brutal. On sent sa colère derrière ces (ses) mots, cette façon de nous raconter.
J'ai eu l'impression que c'était quelqu'un dans la maturité qui racontait alors qu'elle est si jeune encore… 23 ans quand elle a écrit ceci, pourtant il y a une incroyable profondeur dans ses pensées.
C'est beau, c'est bien écrit et ça nous dit plein de choses. Hormis la guerre, il y a le métissage, l'amour, la séparation, le déracinement, l'exil en France, le chagrin, la douleur. Car la famille au Vietnam, c'est au sens large, plusieurs générations sous le même toit. Les souvenirs que l'autrice évoque de ce temps là, c'est plein d'odeurs, de chaleur, de vie, de rires, de sons, d'amour plus plus plus.
C'est une magnifique déclaration d'amour à Hanoï et tout ce qui en faisait partie… puis la maladie liée au désespoir d'avoir perdu tout ce qui faisait le bonheur de son enfance.
J'ai adoré cette histoire, où la France paraît moche et froide comparée au Vietnam et plus précisément à Hanoï, pauvre et bordélique et pourtant terre de tous les bonheurs.
J'ai fait un beau et triste voyage en enfance entre deux cultures aux antipodes l'une de l'autre, à lire l'histoire d'un soleil qui aurait plongé au fin fond des mers pour ressurgir radieux après un séjour dans les abysses.
c'est le premier livre de cet auteur que je lis, franchement avis mitigé sur ce récit l'auteur après une fausse couche et un avortement s'interroge sa vie
Line est née au Vietnam d'une mère vietnamienne et d'un père français.
La première partie se déroule avant sa naissance puis pendant son enfance.
Elle est heureuse ; on sent les odeurs, on voit les couleurs de ce Vietnam pauvre mais solidaire avec des familles qui vivent ensemble. L'enfant est privilégiée et aimée de sa grand-mère et sa nourrice.
Puis, lorsque Line a 10 ans, la famille décide de rejoindre la France ; ce pays inconnu.
La seconde partie raconte ce déracinement, cet éloignement d'êtres aimés, le froid, la solitude puis l'anorexie.
J'ai accroché à cette première partie ; le style est vivant, coloré et bruyant.
La seconde partie est à l'image de la détresse de l'auteure ; noire, froide avec un sentiment d'abandon. J'ai trouvé alors le style un peu pompeux pour illustrer ce désespoir.
Un roman donc intéressant mais en demi teinte pour moi en ce qui concerne le plaisir de lecture.
Anton (Toni) et son cousin Ezra vivent des épisodes d’enfance commune et heureuse chez leurs grands parents à la campagne. Leur imagination délirante leur fait vivre des aventures virtuelles dont ils auront du mal à se séparer plus tard. Toni, principal instigateur, propagateur, réalisateur, acteur des ses épopées enfantines est parfois instable mais son esprit aventureux va se poursuivre sous d’autres formes, toujours avec la complicité plus ou moins active d’Ezra qui restera le plus souvent observateur et commentateur des ses actes et de ses états d’âmes. A Hambourg d’abord, puis à Berlin ensuite Toni va développer ses goûts artistiques, photographie, musique, danse, en créant et animant avec une bande de jeunes, « le palais du rire et de la joie ». L’écriture de Line Papin, foisonnante, délirante, fulgurante, torturée décrit bien la trajectoire et l’humeur quasi bipolaire d’Anton, mais aussi un univers d’adolescents rêvant d’une vie différente, excessive dans ses aspirations et ses manifestations se ralliant finalement à une normalité commune au plus grand nombre, sauf au météore Toni toujours à la recherche de nouveautés lui remémorant le « Kambrera » de son enfance.
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