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Line Papin

Line Papin

Line Papin est née à Hanoi en 1995. L’Éveil est son premier roman.

Articles en lien avec Line Papin (1)

Avis sur cet auteur (37)

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    Couverture du livre « Les os des filles » de Line Papin aux éditions Stock

    Aurélien RIZZON sur Les os des filles de Line Papin

    Petit livre par la taille mais qui n'en reste pas moins un livre fort par son contenu. Line Papin nous raconte avec une très belle plume sa vie, ou plutôt sa jeunesse puisque l'écrivaine n'a que 24 ans. Et cette jeunesse n'a pas toujours été simple.

    Tout commence par la famille,...
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    Petit livre par la taille mais qui n'en reste pas moins un livre fort par son contenu. Line Papin nous raconte avec une très belle plume sa vie, ou plutôt sa jeunesse puisque l'écrivaine n'a que 24 ans. Et cette jeunesse n'a pas toujours été simple.

    Tout commence par la famille, grands-parents, parents, leur histoire est abordée en évoquant rapidement le contexte de guerre, l'auteur étant d'origine vietnamienne. Et puis ensuite, la naissance surprise de l’écrivaine et les premières années de sa vie dans un pays pauvre qui n'a pas encore vu les produits occidentaux franchir ses frontières.

    Les mots sont bien choisis pour nous conter cette jeunesse qui semble heureuse malgré les conditions difficiles et puis le tournant survient. Un déménagement en France et une petite fille qui vit très mal ce déracinement. Le récit s'assombrit alors. On sent que la période a été extrêmement compliquée pour l'écrivaine qui en est tombée gravement malade. la plume reste relativement distante comme pour ériger une barrière de protection.

    Enfin, troisième étape, le retour aux sources, les voyages vers ce pays qui l'a vu naître, les retours en France...

    C'est un beau livre, c'est une belle plume, on sent surtout que l'écriture de ce roman était nécessaire pour l'auteur comme un exorcisme pour mettre fin à cette période difficile pour elle. Pour le lecteur, c'est aussi une vraie réflexion sur le déracinement qui peut parfois être très mal vécu.
    Un livre qui vaut donc la peine d'être lu.

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    Couverture du livre « Les os des filles » de Line Papin aux éditions Stock

    Chantal Lafon sur Les os des filles de Line Papin

    Je n’avais rien lu de Line Papin lorsque je l’ai entendu parler de ce livre à la radio.
    J’ai eu tout de suite envie de rencontrer son écriture dans ce récit intime.
    D’emblée le lecteur est confronté à cette écriture qui est à l’os, chaque mot est pesé dans cette façon d’adosser son récit à...
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    Je n’avais rien lu de Line Papin lorsque je l’ai entendu parler de ce livre à la radio.
    J’ai eu tout de suite envie de rencontrer son écriture dans ce récit intime.
    D’emblée le lecteur est confronté à cette écriture qui est à l’os, chaque mot est pesé dans cette façon d’adosser son récit à cette coutume du Vietnam : « On enterre les gens dans une tombe à leur taille pendant trois ans, au Vietnam. Puis, ce délai passé, la chair évaporée, on transvase dans un coffret plus chétif ce qu’il reste du corps : les os. Les cimetières sont donc faits de petits coffrets d’os. »
    Trois générations de femmes, deux pays.
    Treize ans après son départ elle revient seule dans ce pays qui la hante « pour tenter de réconcilier le passé et le présent, les deux continents et mes membres souffrants – pour tenter de me réconcilier. »
    A dix ans elle est arrachée à son monde même si la mixité est présente et vécue, car son père est français, même s’il épouse ce pays qu’il aime, il impose aussi sa personnalité.
    L’enfant passe d’une vie horizontale à une vie verticale.
    Elle démontre très bien les différences, au Vietnam, il y a l’embargo, la vie difficile mais ceci est vécu dans la solidarité, la proximité, en France elle va vivre à la verticale. Chacun son monde, sa vie.
    D’un côté tous sous le même toit, de l’autre une case pour chaque toi.
    La petite fille a un lien très spécial avec sa grand-mère Ba et sa nounou Co Phai.
    « Au Vietnam, tu avais cinq familles : ta ville, tes parents, ta nourrice, tes grands-parents, tes amis. »
    Alors l’arrachement fût violent, les adultes n’ont pas su voir car ils poursuivent leur vie, leur route et les changements sont comme une évidence, il faut s’adapter.
    Mais la petite fille a mal, jusque dans ses os. D’ailleurs il ne reste plus que cela d’elle, la mort rôde. Elle sera hospitalisée un an.
    Cette période est magnifiquement restituée sans pathos, le lecteur ressent, il a l’impression d’assister à un bal de fantômes. L’anorexie c’est sa guerre à elle.
    La disparition possible est là, omniprésente, palpable.
    Son Vietnam a disparu…
    Elle a circulé entre deux mondes avant de les engloutir pour nourrir sa plume.
    Au fur et à mesure que les maux la rongent, les mots s’installent dans les creux. Car si des mains sont tendues, elles traversent le vide inexorablement.
    Les mots, les images vont former un ciment.
    L’ambiguïté, l‘ambivalence de ce qui nourrit, construit se dévoile sous nos yeux. Il n’y a pas de rejet, elle est les deux pays.
    Elle dresse de magnifiques portraits de femmes sur trois générations.
    Ce livre existe pour pérenniser ce qui n’est plus, pour fixer les fondations et montrer la chair reconstituée autour de l’os.
    Cette écriture va à l’essentiel de la vie, de ces nuances, des blessures aux retrouvailles.
    Il y a la distanciation entre les différents êtres, symbole des phases traversées pour intérioriser.
    L’auteur à travers ce récit très intime, ne laisse jamais son lecteur en dehors, pas plus qu’il ne se sent voyeur.
    Non il suit cette petite fille et lui dit regarde toute la richesse qui est en toi.
    Tu es toutes ces femmes à la fois, elles vivent en toi mais tu es TOI enfin.
    ©Chantal Lafon-Litteratum Amor 27 septembre 2019.

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    Couverture du livre « Les os des filles » de Line Papin aux éditions Stock

    Nathalie Chartier sur Les os des filles de Line Papin

    Quel merveilleux moment de lecture que ce récit, j’ai vraiment été séduite et emportée par ce texte court et captivant.
    Dès le début, les mots de l’auteure révèlent une richesse qui ne faiblit pas : la première partie se déroule dans un village proche de Hanoï où elle voit le jour ; elle...
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    Quel merveilleux moment de lecture que ce récit, j’ai vraiment été séduite et emportée par ce texte court et captivant.
    Dès le début, les mots de l’auteure révèlent une richesse qui ne faiblit pas : la première partie se déroule dans un village proche de Hanoï où elle voit le jour ; elle dépeint un quotidien fait de labeur, de privations, de chaleur moite où les femmes se courbent, travaillent dans les rizières alors que la guerre affame et fait saillir les os des corps.
    Line PAPIN rend un vibrant hommage aux femmes de sa famille, sa grand-mère, sa mère, ses tantes, revit son arrivée dans cette famille, presque par erreur, dans ce pays coloré et tourbillonnant.
    Et puis, survient le déménagement brutal marquant le retour en France de son père, le déracinement et le dépaysement qui suivent sont alors dévastateurs.
    Line PAPIN décrit une froidure qui glace les os, dans des maisons où les portent sont fermées, les pièces de chacun desservies par un long couloir lugubre et froid.
    Et c’est alors la renonciation qui s’empare de cette jeune fille, ne plus manger, se laisser lentement envahir par un épais brouillard, glisser vers la mort. Les pages sur l’anorexie sont éblouissantes, émouvantes. J’ai particulièrement été saisie par le passage à l’hôpital où elle émerge et choisit de vivre finalement refusant le ticket d’entrée vers l’au-delà, aller simple vers la mort.
    La renaissance qui suit marque la victoire de la vie, le retour parmi ses proches, et c’est un soulagement après tant d’épreuves.
    Un gros coup de cœur que ce roman riche et inoubliable.
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    Couverture du livre « Les os des filles » de Line Papin aux éditions Stock

    Mimosa sur Les os des filles de Line Papin

    Outre les émotions suscitées par ce roman autobiographique,un cri de douleur de l'auteure franco-vietnamienne,c'est une forme savamment travaillée(énumérations,métaphores,mots en écho etc...)qui porte la souffrance de l'auteure!Une première partie plus "historique" et dépaysante, qui raconte...
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    Outre les émotions suscitées par ce roman autobiographique,un cri de douleur de l'auteure franco-vietnamienne,c'est une forme savamment travaillée(énumérations,métaphores,mots en écho etc...)qui porte la souffrance de l'auteure!Une première partie plus "historique" et dépaysante, qui raconte l'histoire de Ba,de ses trois filles très indépendantes,de sa première petite-fille ,née par accident dans un Vietnam foisonnant de vie,de bruits malgré la pauvreté.Line,très entourée,est adulée de sa grand-mère ,cajolée par sa nourrice Co-Phai...Jusqu'à ses 11 ans,où son père décide de rentrer en France,déracinant tout ce petit monde.
    Line va alors flirter avec la mort,en manque criant d'amour,ne prononçant plus le mot "maman"...Tous souffrent de son mal-être.La lecture de ces pages difficiles accroît l'émotion du lecteur même si l'écriture reste poétique.Des notations datent les années,permettent de se reconnaître dans la vie uniforme de grisaille de Line ,accompagnée le plus souvent de la fantomatique Faucheuse.Elle s'accroche,retrouve une apparence de vitalité,et part seule,à 17 ans pour Hanoï,tentant de se reconstruire...
    "Sinon,il y avait les livres,toujours,les aventures et sentiments des personnages...Je lisais tout pour m'échapper...C'était ma fenêtre de voyage."

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