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A travers une septantaine (oui, c’est du belge) de très courts textes (parfois juste un paragraphe), Linda Vanden Bemden nous parle d’Angèle, sa grand-mère. Une grand-mère dont, un vilain jour, le cerveau a commencé à déraper, sans espoir de redresser jamais sa trajectoire. Alors Angèle est entrée en maison de repos, où elle a vécu cinq ans et où Linda lui rendait visite chaque semaine.
De ces retrouvailles hebdomadaires, la petite-fille a tiré des instantanés, des fragments de la vie en maison de repos, celle des résidents, des soignants, des visiteurs.
Selon la quatrième de couverture, « lorsque vous avez un proche en maison de repos, il est conseillé d’avoir le cœur bien accroché » (Je confirme. Et parfois, malgré tout, il se décroche, glisse sur des larmes intérieures, et on le rattrape avec une crispation à peine perceptible du sourire qu’on affiche en façade).
Mais Linda Vanden Bemden restitue ces moments avec humour et une (vraie-fausse) légèreté, qui sont ici la politesse, non pas du désespoir, mais de la pudeur, de la tendresse et de l’amour petit-filial qu’elle porte à Angèle, sa princesse.
Point ici de pathos, de plaintif ou de lyrisme pour narrer les heurs et malheurs de ces vies dont tout le monde (les résidents, les soignants, les visiteurs) sait qu’elles sont en phase finale. Ces textes, joliment tournés, sont tout en spontanéité et simplicité, et cela les rend d’autant plus beaux et forts.
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