Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
"Au moment où son cœur renonce enfin, alors que le brouillard se pose au sol, elle se souvient. Le choc de la pierre contre son crâne, le poison, elle avait rendez-vous avec..."
Un papillon de nuit, un sanglot, un jeune shérif, la chair de poule, un cadavre, un rituel de sorcellerie, un parchemin, prendre les choses en main, une bicoque, un rire sarcastique, un cauchemar étrange, faire vraiment partie du groupe, une brume persistante, une énigme, une terre de légendes, un compte Instagram, les droits de la femme, un endroit lugubre, sombrer dans le néant, un sourire énigmatique, une invitation fantôme, un dossier modifié, une curieuse impression, régler ses comptes, une intelligence glaciale, une forêt cimetière...
Ce roman a eu le prix Fyctia 2020 du meilleur suspense.
Un jeune flic est muté pour des raisons qu'on apprend par la suite dans une petite bourgade, il va apprendre à connaitre la ville et ses legendes de celle ci avec le sherif ils vont faire équipe pour decouvrir le meurtrier d'une influenceuse mise en scene d'une façon à ce que cela fasse penser à un rituel de sorcellerie ...
Si j'ai pris ce livre c'etait de prime abord pour le cote sorcellerie mais au final ce n'est qu'une enquete de police. Je mets un plus pour la relation Ethel / Karl que j'ai beaucoup apprecié, ils m'ont fait sourire avec Karl et son coté je crois aux legendes, a la sorcellerie et Ethel venue de la ville qui lui est plus branchee reseaux sociaux .
L'histoire tourne surtout sur le feminisme alors que je croyais qu'on allait parler de sorcellerie bah en fait c'est elles les sorcieres (!?) pour comprendre le point de vue de l'auteur lire le livre qui on peut dire est original ... en guise de sorcellerie vous aurez le droit à quelques plantes qui grattent.
Le moins qui a gaché le roman pour moi ce qu'il advient de Karl ... car au final dans cette histoire c'est le binome et l'humour qui regnait entre eux qui m'a donné envie de continuer le bouquin apres ce fut moins attrayant ... Pour la fin on devine vite on sait qui a tué Tara ce qu'on ne sait pas c'est pourquoi...
Découverte d'un cadavre sur un chemin forestier selon une mise en scène particulière, "étendu au milieu du sentier, pile à la croisée des chemins menant à Hinsdale, Pittsfield, Lanesborough et Windsor. Un membre dans chacune des quatre directions, comme autant de points cardinaux qui ne guideront plus le chemin de personne. Elle repose sur un lit circulaire d'herbe brûlée et, accolés à ce cercle, deux autres, formés par une poudre blanche, sont entrelacés."
Sorcellerie? Satanisme? L'assassin a-t-il voulu maladroitement imiter un rituel de magie noire? Ou s'agit-il d'une vengeance contre les féministes du groupe "Les Sorcières de Salem" qui milite activement en faveur des droits des femmes qui, à l'occasion, s'amusent aux dépens des villageois?
L'affaire prend une bien étrange tournure: comment expliquer qu'Ethel, le nouveau shérif, reçoit une demande d'ami sur Instagram émanant de Tara Stevens, la victime? Qui la lui a envoyée et pourquoi? Qui a sorti le corps de la jeune femme du tiroir de la morgue dans lequel il était enfermé? Et pourquoi avoir déposé la montre d'Ethel dans la sac mortuaire, montre qui se trouvait la veille encore sur la tablette de sa salle de bains? Le jeune homme, perturbé par ces événements qu'il ne parvient pas à expliquer rationnellement, commence à douter du bien-fondé de sa décision d'accepter ce poste loin de Boston...
Le meurtre de Tara Stevens aurait-il un rapport avec celui d'Eve Cardel, retrouvée morte cinq ans plus tôt à East Mountain, vaste plateau situé dans les montagnes, le nom de ce lieu se trouvant dans la bouche de Tara? Pourtant, l'affaire a été classée, Erny Cardel purgeant une peine de prison pour avoir tué sa femme. Alors??
De fausses pistes en indices quasiment inexistants, le shérif et ses hommes, harcelés par le maire qui veut clore l'affaire au plus vite, ont fort à faire. Mais, malgré les divergences générationnelles et méthodologiques, ils forment une bonne équipe prête à résoudre cette enquête coûte que coûte...
Immersion dans l'univers étriqué d'une petite ville américaine avec ses protagonistes incontournables: le maire corrompu, le shérif bourru mais intègre; ses deux adjoints limités mais sur qui il peut compter; le petit nouveau qui vient de la ville; ajouter à ce combo gagnant l'association de féministes peu appréciées par les villageois.
Ethel Green: relégué au poste shérif adjoint à Hinsdale, courageux, intègre, déterminé sous ses dehors naïfs; 26 ans; a tendance à trop dire ce qu'il pense et à contester les décisions de la hiérarchie.
Karl Rosenberg: shérif de Hinsdale bientôt à la retraite; râleur mais honnête et bon.
Zucko Mirandi: adjoint de Karl; carrure de rugbyman mais cœur de chamallow; adore ses gosses.
Dany Pirel: adjoint de Karl; forme avec Zucko un duo inséparable; gringalet décharné qu'on aurait tort de sous-estimer.
John Eymer: médecin généraliste et légiste; ami de longue date de Karl.
Charlie Weld: maire de Hinsdale; fils du gouverneur, conservateur; ne s'entend pas avec le shérif; se croit au-dessus des lois.
Tara Stevens: victime; une des plus grandes influenceuses sur Instagram, égérie de plusieurs marques.
Christabella: vieille femme qui vit seule dans la forêt, clairvoyante, fondatrice de l'association "Les Sorcières de Salem".
Rosalie: femme de Karl; petite mais sait se faire respecter; loyale et capable d'empathie, a pris Ethel sous son aile.
Emelyne Mailand: féministe, analyste financière, spécialiste des manipulations informatiques; travaille pour le maire.
Katherine Priest: avocate; gère l'association féministe; sourire de façade, silhouette de rêve, mais féroce et implacable.
Les lieux:
Hinsdale: petite ville paumée du Massachusetts située à 250 kilomètres de Salem, lieu mythique où se déroula la fameuse affaire des sorcières de Salem en 1692 qui sert de soubassement au roman American Witches, comme un clin d'œil facétieux de l'auteur: "ça sent la terre, l'humus, le champignon, l'air est saturé d'odeurs, cette ville entière dégage un arôme particulier, saisissant, palpitant. Il l'a perçu dès sa descente d'avion, qu'ici rien n'est ordinaire. C'est un petit comté, une petite bourgade dont la couverture nuageuse est quasi constante, ça rend l'endroit lugubre, déprimant." (Page 77).
La forêt: omniprésente, elle incarne les forces obscures, la magie noire; elle est le refuge des "sorcières", notamment de Christabella, personnage énigmatique mais bienveillant, tout droit sorti d'un conte de fées. "Ethel sent des picotements sur sa nuque, cette fichue forêt lui file la chair de poule. "On dirait qu'elle vibre", lui a fait remarquer sa logeuse...Il secoue la tête. Non, on dirait qu'elle transpire. Une sueur moite et âcre qui vous colle à la peau et pénètre dans votre corps comme l'humidité dans les murs." (Page 13)..."Cette forêt que tu détestes tant, poursuit-il en allumant sa cigarette, c'est le premier cimetière du comté. Des tas de femmes ont été enterrées dedans parce qu'en tant que sorcières elles ne méritaient pas une sépulture décente. Autant te dire que les balades au clair de lune n'ont pas le même goût qu'ailleurs, par ici." (Page 118).
L'ambiance: vous l'aurez compris, l'atmosphère qui règne tout au long du roman est largement imprégnée de relents nauséabonds, de sorcellerie sulfureuse, idéale pour masquer des crimes bien tangibles, les bonnes gens se retranchant derrière des clichés pour combattre ce qu'ils considèrent comme déviant: "...les autres, il les sent tendus, irrités. Les Sorcières ont fait parler d'elles, encore une fois, et quelqu'un est mort, encore une fois. Karl les connaît bien, peu leur importe que ce ne soit qu'une mise en scène, peu leur importe la présomption d'innocence, tout ce qui se passe dans cette forêt est obligatoirement la faute des filles. Parce qu'elles leur font peur, à ne pas vouloir rentrer dans le rang." (Pages 150-151).
"American Witches" est un roman qui mêle intelligence, humour, humanité, psychologie des personnages, abordant des thèmes sérieux tel que le féminisme et les questions qu'il pose à la société, comment il est perçu par les gens qui y sont étrangers, mais également la sorcellerie, non pas celle de bazar des films de série D mais la sorcellerie dans ses aspects historique et moral, un hymne à la liberté et au droit de chacun de décider de sa vie.
Le +: la façon originale dont les protagonistes et la ville sont présentés: sous forme de conversation entre le shérif titulaire et son futur remplaçant pendant qu'ils se rendent sur la scène de crime.
Le +: la façon originale dont les protagonistes et la ville sont présentés: sous forme de conversation entre le shérif titulaire et son futur remplaçant pendant qu'ils se rendent sur la scène de crime.
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