"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une pépite. Adorable petit livre , 158 pages de très jolis mots. Je l'ai avalé ce matin. Justesse de ton, très belle écriture, ne pas hésiter à lire deux fois une phrase car aucune phrase n'est anodine. Récit philosophique sur la vie, le temps, la paix, avec un fil rouge le washi, et surtout les origami. Amusez vous à plier et déplier votre vie.
Par une soirée d'hiver, me voici blottie sur mon canapé et dès la première page je me suis sentie si bien. Nous voila avec un vieux japonais, assis en position zazen, dans la campagne toscane, où il s'est installé auprès d'une ruine. Il y cultive un arbre à papier et quand il « cultive » ses feuilles, il les sépare en deux, un tas à vendre et le sien, avec les feuilles qu'il va plier, faire des origamis. Un jour, un jeune homme, horloger va le rejoindre et lui parlait de son projet de montre. Il y a aussi une femme, qui ramasse les branches de l'arbre papier et un chat qui passe de temps en temps. Ce n'est pas l'histoire qui est zen mais la façon si tranquille, si zen de l'écriture. Des paragraphes dignes des haïkus japonais, des images jaillissent, de la sérénité et on est embarqué dans un monde de zenitude, de tranquillité, on a l'impression d ‘être assise en position zazen. Et on est toute chose dès la dernière phrase lue. Cela m'arrive rarement ce sentiment de bien être pendant une lecture. Cela donne envie de le lire, de l'entendre ce texte et de ne pas le quitter. de le lire et le relire. Un sacré premier roman qui m'a permis de passer une très belle soirée d'hiver, au chaud et en zenitude. Merci à l'auteur et aux fées du chalenge 68premièresfois. Je crois que je vais offrir ce livre à Noël en espérant que les lecteurs auront le même sentiment que moi pendant sa lecture.
Une écriture épurée proche des aikus japonais, une rencontre entre un vieux sage et un jeune horloger.
... Jean -Marc Ceci raconte formidablement bien les silences
Quand tu entreras dans ce récit, lecteur, oublie tout ce que tu as l'habitude de rencontrer dans les romans; descriptions, portraits, analyses psychologiques, rebondissements de l'action.
Dans MONSIEUR ORIGAMI, rien de cela. Ici, tout n'est qu'épure, solitude, contemplation et immobilité silencieuse.
La mise en page de l'ouvrage contribue à ces effets. Les nombreux blancs qui encadrent ou ponctuent les pages sont autant de pauses au cours desquelles les courtes phrases résonnent comme en écho dans l'esprit du lecteur. Ecriture minimaliste, certes, mais dont la portée se prolonge au delà des mots. Ecriture lancinante, incantatoire, envoûtante, sans rien qui pèse ou qui pose .
Si tu veux goûter pleinement le charme et la portée de ce conte poétique en mode mineur, il te faudra lâcher prise, lecteur. Tu accéderas alors à la part d'ombre de sa beauté..
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