"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J’ai lu Sur la route, le road-trip devenu mythique de Jack Kerouac il y a longtemps et j’avais gardé l’image d’une « Beat generation » affranchie, les « beatniks » s'opposant au conformisme, au consumérisme et à la politique de l'Amérique des années 50.
Les clochards célestes restent dans cette ligne. Ray Smith (le Dupont américain, c’est-à-dire monsieur Tout-le-monde) et ses amis vagabondent de fêtes orgiaques en rencontres improbables. Tester la vie, le monde et soi-même, toutes les façons d’accéder à une spiritualité issue principalement du bouddhisme, justifient les « trips » de ces adeptes des lois naturelles du dharma. C’est d’ailleurs ce qui explique le titre : Les clochards célestes est une jolie traduction pour The Dharms Bums, soit : "les clochards dharmiques" ! Et la dédicace : "à Han Shan", poète chinois, ermite de la "Montagne froide".
Sur la route consistait en une errance initiatique que l’on retrouve encore dans Les clochards célestes. Non seulement parce que l’initiation loin de s’être arrêtée a mûri, mais elle est demeurée un état d’esprit sans incarner véritablement une option à long terme : le protagoniste regrette parfois de ne pas avoir de foyer et il rentre régulièrement voir sa mère qu’il aime sincèrement.
Le style est simple, presque oral et fourmille de détails parfois insignifiants qui, dans sa logique, ne le sont pas. Sans lyrisme littéraire, on assiste pourtant à des états extatiques – comme ceux dont John Muir a décrit le processus, personnage emblématique des grands espaces pour le moins auquel Kerouac fait souvent référence –, lorsqu’au cours de ses ascensions alpinistes Ray atteint le point culminant de la Terre…et de la sensation de liberté. Et c’est en cela (aussi) que Les clochards célestes diffère de Sur la route. Car comme le dit l’axiome Zen cité page 130 : « Quand tu parviendras au sommet de la montagne, continue à monter ».
Parmi nos contemporains, on peut tracer l'influence de Jack Kerouac chez Sylvain Tesson, l’écrivain voyageur et Sylvain ( !) Prudhomme, auteur de Par les routes (2019). Entre autres.
anne.vacquant.free.fr/av/
Une écriture qui transpire l'oralité à travers les bas-fonds de l'Amérique d'après-Guerre. Ce roman a marqué mon adolescence et a probablement mon goût immodéré pour la découverte d'autres cultures. Merci Jack Kerouac d'avoir écrit cette oeuvre essentielle aux amoureux de la vie sans retenue.
C’est un classique qu il fallait lire
C’est chose faite , j’ai failli abandonner mais étant mon seul livre pour les vacances j’ai tenu jusqu’au bout
Je me rapproche assez des autres avis , au début de la lecture armez vous d’une carte des États Unis pour voir les routes parcourues par les personnages et d’une fiche pour reprendre le nom des amis récurrents de notre personnage principal qu il revoit sur plusieurs années
Il est vrai que la traduction fausse un peu le texte, j’ai aussi été gênée par le fait que pour dire girlfriend ou girl , ce soir traduit par « c’est ma fille »
On suit le chemin à travers tous les États Unis de notre héros et de ses amis , poète , écrivain , clochard, avec et sans le sou entre 1946 et 1950. Ils vivent au gré de leurs rencontres et de leur besoin d argent , c’est la beat generation.
C’est très long . Je n’ai pas accroché du tout
⭐️⭐️⭐️
Sur la route
Jack Kerouac
Classique / road trip
611 pages
Edition : folio
Synopsis : "Sur la route" est centré sur le personnage obscur et fascinant de Dean Moriarty, alors considéré comme le chef de file de la Beat generation.
En révolte contre l'hypocrisie morale de l'Amérique bien-pensante, Jack Kerouac parcourt les États-Unis à la recherche d'un nouveau mode de vie.
Evaluation : On the road again ... again
j'avoue que je suis un peu restée au bord de la route. Sal, Dean et tous les autres ne m'ont pas embarqué avec eux dans leur road trip. Même si je n'aime pas genrer les livres, j'ai l'impression d'avoir lu un livre de "mec" ... Toutefois, je dois reconnaître que les idées et l'etat d'esprit de ce livre est très original (surtout en 1957 date de publication). Bon moment de lecture sans plus !
Extraits / citations : * Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents...tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles. Vous pouvez les admirez ou les désapprouvez, les glorifiez ou les dénigrer. Mais vous ne pouvez pas les ignorer. Car ils changent les choses. Ils inventent, ils imaginent, ils explorent. Ils créent, ils inspirent. Ils font avancer l'humanité. Là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie. Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent.
* Ma garce de vie s'est mise à danser devant mes yeux, et j'ai compris que quoi qu'on fasse, au fond, on perd son temps, alors autant choisir la folie.
* Et moi je traînais la patte derrière eux, comme je l'ai toujours fait quand les gens m'intéressent, parce que les seuls qui m'intéressent sont les fous furieux, les furieux de la vie, les furieux du verbe, qui veulent tout à la fois, ceux qui ne bâillent jamais, qui sont incapables de dire des banalités, mais qui flambent, qui flambent, qui flambent, jalonnant la nuit comme des cierges d'église.
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