Les incontournables d'une dame du roman noir
«Un gars de l'Ouest, de la race solaire, tel était Dean. Ma tante avait beau me mettre en garde contre les histoires que j'aurais avec lui, j'allais entendre l'appel d'une vie neuve, voir un horizon neuf, me fier à tout ça en pleine jeunesse ; et si je devais avoir quelques ennuis, si même Dean devait ne plus vouloir de moi comme copain et me laisser tomber, comme il le ferait plus tard, crevant de faim sur un trottoir ou sur un lit d'hôpital, qu'est-ce que cela pouvait me foutre ? J'étais un jeune écrivain et je me sentais des ailes. Quelque part sur le chemin je savais qu'il y aurait des filles, des visions, tout, quoi ; quelque part sur le chemin on me tendrait la perle rare.»
Les incontournables d'une dame du roman noir
Une écriture qui transpire l'oralité à travers les bas-fonds de l'Amérique d'après-Guerre. Ce roman a marqué mon adolescence et a probablement mon goût immodéré pour la découverte d'autres cultures. Merci Jack Kerouac d'avoir écrit cette oeuvre essentielle aux amoureux de la vie sans retenue.
C’est un classique qu il fallait lire
C’est chose faite , j’ai failli abandonner mais étant mon seul livre pour les vacances j’ai tenu jusqu’au bout
Je me rapproche assez des autres avis , au début de la lecture armez vous d’une carte des États Unis pour voir les routes parcourues par les personnages et d’une fiche pour reprendre le nom des amis récurrents de notre personnage principal qu il revoit sur plusieurs années
Il est vrai que la traduction fausse un peu le texte, j’ai aussi été gênée par le fait que pour dire girlfriend ou girl , ce soir traduit par « c’est ma fille »
On suit le chemin à travers tous les États Unis de notre héros et de ses amis , poète , écrivain , clochard, avec et sans le sou entre 1946 et 1950. Ils vivent au gré de leurs rencontres et de leur besoin d argent , c’est la beat generation.
C’est très long . Je n’ai pas accroché du tout
⭐️⭐️⭐️
Sur la route
Jack Kerouac
Classique / road trip
611 pages
Edition : folio
Synopsis : "Sur la route" est centré sur le personnage obscur et fascinant de Dean Moriarty, alors considéré comme le chef de file de la Beat generation.
En révolte contre l'hypocrisie morale de l'Amérique bien-pensante, Jack Kerouac parcourt les États-Unis à la recherche d'un nouveau mode de vie.
Evaluation : On the road again ... again
j'avoue que je suis un peu restée au bord de la route. Sal, Dean et tous les autres ne m'ont pas embarqué avec eux dans leur road trip. Même si je n'aime pas genrer les livres, j'ai l'impression d'avoir lu un livre de "mec" ... Toutefois, je dois reconnaître que les idées et l'etat d'esprit de ce livre est très original (surtout en 1957 date de publication). Bon moment de lecture sans plus !
Extraits / citations : * Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents...tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles. Vous pouvez les admirez ou les désapprouvez, les glorifiez ou les dénigrer. Mais vous ne pouvez pas les ignorer. Car ils changent les choses. Ils inventent, ils imaginent, ils explorent. Ils créent, ils inspirent. Ils font avancer l'humanité. Là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie. Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent.
* Ma garce de vie s'est mise à danser devant mes yeux, et j'ai compris que quoi qu'on fasse, au fond, on perd son temps, alors autant choisir la folie.
* Et moi je traînais la patte derrière eux, comme je l'ai toujours fait quand les gens m'intéressent, parce que les seuls qui m'intéressent sont les fous furieux, les furieux de la vie, les furieux du verbe, qui veulent tout à la fois, ceux qui ne bâillent jamais, qui sont incapables de dire des banalités, mais qui flambent, qui flambent, qui flambent, jalonnant la nuit comme des cierges d'église.
On a beaucoup écrit et commenté Sur la route de Jack Kerouac, parlé de la Beat generation, des légendes autour du manuscrit et de son auteur. Ne serait-il pas mieux de le (re)lire?
Quelques mots sur la forme avant d’en venir sur le fond, car cette dernière fait partie intégrante du mythe. L’histoire, ou la légende colportée par Jack Kerouac lui-même, veut que ce livre ait été écrit en trois semaines sur un rouleau d’une longueur de quelque 40 mètres, comme une très longue lettre adressée à son ami Neal Cassady, à San Francisco. «Je l’ai fait passer dans la machine à écrire et donc pas de paragraphes... l’ai déroulé sur le plancher et il ressemble à la route.» écrira-t-il.
Howard Cunnell, dans sa préface, explique qu’il «s’était mis au clavier, avec du bop à la radio, et il avait craché son texte, plein d’anecdotes prises sur le vif, au mot près; leur sujet: la route avec Dean, son cinglé de pote, le jazz, l’alcool, les filles, la drogue, la liberté.»
https://urlz.fr/dBTc
Si la vérité est sans doute plus proche d’une retranscription de notes prises en route, le rouleau original n’en existe pas moins et donne une idée des problèmes rencontrés par l’éditeur au moment de le publier. Il n’est donc guère étonnant que les refus aient été nombreux. Fort heureusement, Viking Press a donné son accord après sept années de tergiversations et après que Kerouac ait retravaillé son manuscrit. Depuis on ne compte plus les rééditions et traductions dans le monde entier.
L’histoire raconte plusieurs voyages et donne une bonne idée de ce qu’était l’Amérique au tournant des années 1940-1950. Le narrateur, Sal Paradise, vient de divorcer. À New York, en errant dans les rues, il rencontre Dean Moriarty. Ensemble, ils décident de partir vers la côte ouest, de rejoindre la Californie. Mais comme c’est bien plus le voyage que la destination qui leur plaît, ils vont reprendre la route vers l’Est puis le Sud, faisant à chaque fois de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences. Ils démontrent aussi – au moins à cette époque – que pratiquement sans un sou, il est assez facile de s’en sortir et même de faire la fête. Car l’alcool et la drogue sont omniprésents durant toute leur épopée. Quelques petits boulots ici ou là, les cadeaux d’amis plus chanceux rencontrés en chemin, le partage et une certaine insouciance président à leur destinée.
Car si un thème majeur se cristallise au fil des pages, c’est bien celui d’une recherche permanente du plaisir – artificiel ou réel – et de la liberté. Et comme ce but est partagé par de nombreux ami(e)s, il va faire émerger ce qu’on appellera plus tard la Beat generation qu’incarneront aussi Allen Ginsberg et William Burroughs, et que l’on retrouve dans le livre sous les traits de Carlo Max et Old Bull Lee. Le groupe de «Ceux qui ont la fureur de vivre, de parler, qui veulent jouir de tout. Qui jamais ne baillent, ni ne disent une banalité. Mais qui brûlent, brûlent, brûlent, comme une chandelle dans la nuit» va souvent dépasser les limites, chercher jusqu’où aller trop loin. Cela vaut en particulier pour Dean, attiré par le côté obscur.
Et si les amateurs de voyages trouveront ici un itinéraire et des descriptions de lieux (voir à ce propos la carte Détaillée réalisée par un étudiant allemand), j’aimerais souligner un autre aspect tout aussi intéressant à mes yeux: la bande-son.
Si Kerouac affirmait avoir écrit sur un rythme de jazz et de Be Bop, il a truffé son récit de références et fait de Miles Davis, Charlie Parker ou encore Lionel Hampton, pour n’en citer que trois, ses compagnons de route aussi indispensables que les filles. Car bien entendu, s’il est question d’amour de la musique, il est aussi question d’amour et de relations qui ne sont du reste pas aussi éphémères qu’on peut le penser à première vue. Marylou, le première épouse de Dean, sera de plusieurs voyages. Sal vivra avec La Môme, une mexicaine avec laquelle il travaillera dans les champs de coton, une vraie passion.
Et si cette histoire, comme l’expérience contée dans le livre, finira mal, on retiendra d’abord ce souffle, cette envie, ce désir fou de vivre intensément. Jusqu’à se brûler. Et s’agissant de Jack Kerouac, l’ambition de retranscrire cette intensité à travers un style, une écriture. Comme l’écrit William Burroughs, «il passait sa vie à écrire, il ne pensait qu’à écrire, il ne voulait rien faire d’autre.»
Soixante ans après sa première publication, que reste-t-il de Sur la route, souvent qualifié de roman mythique, de révolution littéraire, et nimbé d’une aura sulfureuse?
On connaît l’histoire éditoriale du roman largement autobiographique, écrit initialement sur un rouleau de 36 mètres de long, et refusé sous sa forme originale car potentiellement inacceptable par l’Amérique puritaine des années 60. Ce qui en subsiste après correction, su le fond et sur la forme est bien pâle, et depuis, les auteurs ont pu faire fi de tous ces préjugés moralistes, y compris aux Etats-unis. Si ce road-trip n’est pas une promenade de santé, il reste très conventionnel. Beaucoup d’alcool (mais des ivresses plus festives que celles d’Hemingway dans Le Soleil se lève aussi), un peu de drogue, un peu de sexe, beaucoup de folie (celle de Dean, démon tentateur, qui entraîne dans ses délires femmes et potes), tout cela est loin de l’image véhiculée par les rumeurs.
Difficile de parler de l’écriture, tant l’écran de la traduction fausse l’appréciation. J ’ai été gênée par l’utilisation du mot fille pour désigner les les petites amies . On se doute qu’il s’agit de girl en anglais, mais cela n’a pas le même sens, » It’s my girl », , ce n’est pas « c’est ma fille » C’est certainement un roman à lire en VO. De même l’utilisation du neutre « on revint auprès de Frankie, », « on décida d’abord de se laver à la station service », un peu redondante.
Reste de sublimes pages sur le jazz, en particulier ce passage sur le « it », qui révèle une passion viscérale pour cette musique.
Donc pour le sulfureux, il faut sans doute se reporter au rouleau original, publié depuis et traduit.
C’est pour moi un mythe démystifié, et une lecture très mitigée, un peu longue et répétitive, et qui a (mal) vieilli.
Premier constat et conseil ; pour tout lectrice ou lecteur qui se jetterait dans ce récit, prenez un crayon .... établissez une fiche alphabétique des nombreux personnages de cette fresque et une carte précise des USA et de ses états ou villes majeurs sinon vous êtes perdus. Prenez beaucoup de patience.... J'avoue que pour ma part, il m'a été totalement impossible de lire ce récit d'une traite et je me suis battu avec moi-même pour ne pas passer outre de nombreuses pages tant ce style narratif et la retranscription des dialogues ne sont pas de mon goût habituel. Je peux dire que je suis fier de moi d'être allé au bout de ce livre, parce que cela ne m'a pas du tout emballé.
En faire une critique est pour moi un exercice difficile et fastidieux... pour faire court nous passons plus de 430 pages à suivre un duo principal ; le narrateur Jack Kerouac sous son nom de livresque Sal Paradise et son idole (gourou ?) Dean Moriarty (alias Neal Cassidy dans la vrai vie) à travers les USA (en long, large et travers) le plus souvent à pied, en auto - stop ou en partage de voiture squattant çà et là, chapardant, copulant, buvant (beaucoup), fumant (et pas de l Eucalyptus). Des complices récurrents avec des vies compliquées de désoeuvrés, des relations multi conjugales ou pas, les accompagnent ou les abritent de temps à autre et tout ce petit monde parle de musique (jazz), de joints, de quelques livres et surtout s'écoute .... toutes et tous plus ou moins membres de la simili secte du gourou Dean.... Certes quelques évocations de villes ou états américains avec leur spécificité, idem pour les travailleurs quotidiens, saisonniers dans des jobs (déjà) précaires.... bon reflet de l'époque mais tout cela reste trop rare.
A la clotûre de ce livre, j'avoue rester sceptique sur l'intérêt de ce long, beaucoup trop long récit, symbole d'une génération ?
Je l'ai lu il y a 2 ans, un des livres qui m'a redonné le goût de la lecture.
Depuis je recherche tous les livres de Kerouac. De plus je l'étudiais en cours, et ça m'a vraiment plus. Il y a cet ambiance, ça te donne aussi envie de traverser tout un pays.
Je n'sais pas s'il a été adapté au cinéma mais cela ferait un super film.
Road-trip à travers les Etats-Unis, emblème de la Beat Generation, ce roman est une ode au voyage, à la poésie de l’instantané et à l’humeur vagabonde. La version issue du rouleau original donne à lire une prose sans point, le texte se déroulant à toute allure, on ne lâche pas le livre jusqu’à la fin…
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