"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Hélène Grimaud fait partie de ces êtres singuliers, aux parcours qui ne le sont pas moins.
On est bien au-delà d’un biographie présentant son parcours (repérée toute jeune elle va « monter à Paris » et marquer son passage au conservatoire – reçue première à 13 ans ; elle devient rapidement une pianiste renommée – grand prix de l’académie du disque à 15 ans - avec une attirance assez marquée pour les compositeurs romantiques ; mais elle va aussi créer un centre de protection des loups sur la cote est des Etats Unis et récemment un engagement dans la défense des poneys (sur la Côte Ouest) trouvant des racines pour son attirance des chevaux camarguais lorsqu’elle allait en Camargue avec ses parents. Des engagements multiples et une façon de se livrer dans les concerts qui illustrent l’idée de la renaissance : « ce n’est pas encore assez d’être né : il importe de se remettre au monde et de l’aimer. ».
Les « entretiens » avec Stéphane Narsacq peuvent apparaitre très « écrits » avec une richesse des développements de la pensée, des arguments et des trajectoires biographiques, illustrés de nombreuses citations et références. On prend plaisir et intérêt à cette lecture qui n’est rien moins qu’une conversation philosophique sur la vie, le rapport à la nature, la liberté, l’amour des proches, la musique, les particularités de l’interprète, le concept de «répétition », …
Un rare plaisir de lecture intelligente et de proximité avec la belle Hélène.
" En plus, les pages ne sont pas numérotées. Je me heurte à une sorte de puzzle, sans savoir s'il manque des pièces ou pas, ni combien il en manque."
J'ai eu vraiment du mal à lire ce livre.
Un mélange de récit autobiographique, fantastique conte... j'étais vraiment perdue et je n'ai pas réussi à m' intéresser à l'histoire.
Aimez-vous Brahms ?
Un livre de Françoise Sagan, avec ce triangle amoureux, qui a fait l'objet d'une adaptation ciné avec le film Anatole Litvak et un trio d'interprètes mythiques.
En ce qui me concerne j'ai un relationnel particulier avec Brahms. Ce n'est pas mon compositeur de musique dite « classique » préféré mais dans mes vertes années alors que mes goûts musicaux avaient été formatés par la contreculture pop rock, dans une bibliothèque-discothèque j'avais emprunté par curiosité le concerto pour piano n°1 de Brahms avec Brendel au clavier, un choc immense et le début d'une fièvre de découverte.
Pas nécessaire naturellement d'avoir écouté l'intégrale pour apprécier ce livre de la pianiste star mais dans ce livre Hélène Grimaud exprime la sensibilité, la passion qui la lient au compositeur et en particulier l'affectif avec ce concerto n°1 ; difficile de ne pas entendre des notes sympathiques, en mode pianissimo.
Mais le livre commence avec le concerto pour piano n°2, celui avec son fameux tube, le second mouvement ; pour apaiser la tension créatrice quelques pas à Hambourg dans un quartier sans relief guident la pianiste chez un antiquaire où elle achète un manuscrit. Il y a aussi un miroir aux reflets troubles ; mais le vrai miroir que va traverser l'artiste c'est ce manuscrit.
Hélène Grimaud découvre progressivement le récit, au fil de la traduction faite par un ami ; la silhouette du rédacteur, un dénommé Karl Würth, s'affine et prend les traits de Brahms. Récit d'une exploration d'un lieu irréel, entre deux, trouble, inquiétant, mousseux, poisseux, d'une époque antédiluvienne, un univers de frissons lovecraftiens. Une forêt primaire, au plus profond un arbre vertigineux s'anime mystérieusement.
Ce lieu, cet arbre hantent les pensées de l'auteure et après avoir scanné encore et encore la vie de Brahms, une intuition se fait certitude, les réponses se situent sur l'ile de Rügen, la plus grande ile allemande en mer Baltique, ses falaises et son massif forestier sauvage ; l'île de Rügen où Brahms séjourna pour y travailler sa symphonie n°1.
Quel qu'il soit, cet arbre interpelle Hélène Grimaud qui se désespère de la nature en souffrance, violentée par l'homme. On pourrait procéder à des raccourcis, considérer que ces développements flirtent avec un opportunisme de saison pour entretenir le marketing. Mais Hélène Grimaud n'est pas seulement une rock star dans sa spécialité, elle s'investit dans l'éthologie, les chevaux, les loups…
Au total un livre inclassable, à la lecture difficile à en croire certains lecteurs, décontenancés par ces va et viens, ces échos indicibles, indociles entre la vie d'artiste internationale contemporaine, ce manuscrit irréel, et cette désespérance face à la folie suicidaire de l'homme.
Une belle écriture, un talent rare de passer ainsi d'un clavier à un autre avec inspiration et émotions.
Très beau livre autobiographique d'une artiste d'exception Hélène Grimaud qui aime autant le piano que les loups. Plaidoyer pour la défense des loups, ce livre nous raconte également la façon dont elle a appris le piano et l'anglais. Une femme remarquable.
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