Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
M pour Mabel d'Helen MacDonald est un roman sur le deuil. À travers la fauconnerie, le récit interroge d'abord avec intelligence cette expérience et nos façons d'y survivre. Même si la deuxième partie du livre ne paraît pas tenir toutes ces promesses, ce roman reste à découvrir.
https://viduite.wordpress.com/2017/02/28/m-pour-mabel-helen-macdonald
J'ai découvert ce roman d'une part via les réseaux sociaux, et d'autre part via un article paru sur le blog de Babelio. Par curiosité, j'ai donc foncé sur ce livre, qui, à premier abord, semblait intéressant.
J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans la lecture. L'histoire peut plaire à certains lecteurs, mais ça n'a pas été un coup de coeur pour moi.
Le début m'a semblé long, très très long, tout comme le milieu et la fin.
C'est une grosse déception. Je m'attendais à quelque chose de plus vivant, de plus pétillant. Dommage :(
La narratrice a une passion, la fauconnerie. Elle a découvert les oiseaux et notamment les faucons lorsqu’elle n’était qu’une enfant. Sa passion a grandi à mesure que son père (photographe de profession) l’emmenait observer les oiseaux dans la nature et qu’elle engloutissait de nombreux ouvrages érudits sur la fauconnerie.
« Mais lorsque j’étais petite, ces termes n’étaient plus une cause de phobie sociale, ils étaient les mots magiques d’un langage ésotérique et perdu. Je voulais maîtriser cet univers que plus personne ne connaissait, devenir une experte de ce langage parfait et secret. »
Adulte, la narratrice décide d’acquérir un autour (une sorte de faucon plus grand et plus complexe que le faucon lui-même). Cela la prend presque sur un coup de tête, peu de temps après le décès de son père, dont elle était très proche. L’acquisition de cet animal sauvage et son dressage l’obligent à s’isoler, ce qui la rapproche de son père, auquel elle pense.
« Assise dans la pénombre avec l’autour, je me sens bien plus en sécurité que je ne l’ai été depuis des mois. En partie parce que j’ai désormais un but. En partie aussi parce que j’ai enfermé le monde à l’extérieur. Je peux désormais penser à mon père. J’ai commencé à réfléchir à la façon dont il avait affronté les difficultés. »
En même temps qu’elle raconte sa passion pour les faucons et le dressage de son autour, la narratrice partage la biographie de l’écrivain T.H. White, connu pour avoir écrit les romans portant sur le roi Arthur. En effet, ce dernier avait également acquis un autour, dont il avait entrepris le dressage sans connaître grand chose à la fauconnerie. La narratrice raconte donc la partie de la vie de T.H. White qu’il a consacrée à son autour et elle alterne leurs points de vue.
Helen Macdonald écrit ce roman avec force de détails et avec beaucoup de passion pour la fauconnerie. Pour autant, elle arrive à maîtriser le niveau de détail et le langage pour ne pas écrire un ouvrage érudit mais un roman à la portée de tous. Malgré cela, j’ai abandonné M pour Mabel au bout du premier tiers, n’arrivant pas à me passionner pour la fauconnerie (et celle-ci étant tout de même au coeur du roman). Je considère toutefois qu’il s’agit d’un bon roman (au sujet particulier, certes) puisqu’à travers la fauconnerie, il traite de la solitude et des relations père-fille. Par ailleurs, le choix d’alterner l’expérience de la narratrice et de T.H. White m’a semblé judicieux.
M pour Mabel est donc un roman que je conseille, mais plutôt aux amateurs de documentaires animaliers.
Qui a dit que je ne lisais que des thrillers? Voici la preuve contraire, grâce aux Editions FLEUVE que je remercie de m'avoir fait gagner ce livre.
Ce roman est autobiographique et raconte comment HELEN, suite au décès de son père, le photographe Alistair MACDONALD, ne va trouver de raison de vivre qu'en se lançant un ultime défi : celui de dresser un autour, rapace réputé trop sauvage pour être vraiment apprivoisé, surtout par une femme, et qu'Helen appelle Mabel.
Sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi, cette histoire m'a accrochée. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance.
Le sujet, la fauconnerie, est tout de même particulier et très vite, l'auteur nous plonge dans ce monde très fermé, réservé à quelques uns, et nous abreuve du vocabulaire précis qui s'y attache pour décrire tant les caractéristiques des oiseaux que les modalités de leur dressage.
Par ailleurs, il n'y a aucun rebondissement et le rythme est très plat et monotone, même si le récit alterne constamment entre l'histoire d'Helen et celle de WHITE, écrivain et fauconnier improvisé dans les années 30, qui a raconté son expérience dans un livre qu'Helen a lu étant enfant, forme de récit spécifique que j'ai appréciée. Ne nous est contée que la lente évolution de la relation entre Helen et son autour, et des descriptions minutieuses des paysages et des animaux...allergiques à BALZAC s'abstenir!
A cause des ces différents élements, on peut donc facilement se perdre et se lasser. La lecture paraît austère et fastidieuse. Pourtant, même si j'ai un peu peinée par moment, pas une seule fois je n'ai songé à abandonner ce roman : je voulais savoir ce que ferait Helen de sa relation avec Mabel, et comment et pourquoi celle-ci lui permettrait de surmonter son deuil. J'avoue quand même que l'on n'a pas vraiment la réponse... Sur ce point, à mon sens il ne faut pas se laisser abuser par la quatrième de couverture : M POUR MABEL n'explique pas comment Helen parvient à surmonter le deuil, il raconte comment elle réussit à dresser un autour; c'est un livre sur la fauconnerie, pas sur le deuil. En cela, l'histoire m'a un peu laissée sur ma faim : je n'ai pas vraiment compris ce lien qu'Helen MACDONALD essaie de faire entre le dressage de Mabel et son goût de la vie retrouvé...d'autant que ce n'est pas le premier faucon auquel elle se frotte.
S'agissant d'un récit autobiographique, j'ai apprécié que l'auteur prenne la peine de nous donner des nouvelles de Mabel dans les remerciements à la fin du livre. Paradoxalement, c'est là que réside peut-être la réponse à mes questions à travers cette si jolie phrase : "Enfin, par-dessus tout, je veux remercier mon père, qui m'a appris à aimer ce monde mouvant , et mon superbe autour, qui m'a appris à y voler après sa disparition."
Cette histoire est aux antipodes de celles que je lis et aime habituellement, mais quelque part je l'ai trouvée apaisante et reposante.
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2016/12/30/34739010.html
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