"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chronique précédemment publiée sur le blog www.sambabd.net
Décidément, ils ont du mal à garder leurs dessinateurs dans cette série… Je vais commencer à croire que c’est fait exprès et que l’idée était effectivement d’en changer à chaque tome. C’est un peu dommage car le précédent me semblait plutôt bien faire l’affaire. Avec Tavernier, on retombe dans un dessin moins léché, moins cohérent au niveau des visages des personnages. Par ailleurs, je ne suis pas fan de certains cadrages ni même de certaines compositions. Rien de bien méchant, mais l’impression générale est assez moyenne. D’autant que le traitement des couleurs et des ciels « collés » ne fait rien pour améliorer les choses. Et puis bon, vous commencez à avoir l’habitude et savoir que ça ne me plaît pas, la couverture, de grande qualité, elle, est dessinée par un autre dessinateur, Ugo Pinson, pour ce qui s’apparente un peu à de la publicité mensongère… Si je peux me permettre un conseil à Jarry et Jigourel, ils devraient lui demander de dessiner le dernier tome, puisque, a priori, ils vont de toute façon changer de dessinateur…
Et comme un malheur ne vient jamais seul, le contenu n’est lui non plus pas aussi intéressant ou facile d’accès que dans les tomes précédents. Là où l’on se concentrait sur 2 ou 3 personnages charismatiques, on a cette fois-ci le droit à plusieurs générations de chefs bretons où les beaux-parents tuent les fils légitimes du roi défunt puis se battent contre ses bâtards qui revendiquent le pouvoir dans un Jeu de trônesTM ou même un féru de généalogie comme moi finit par s’y perdre. Il y a clairement trop d’informations dans ce quatrième tome. C’est normal, on y couvre une période de 300 ans sur laquelle on a beaucoup de sources, contrairement au premier tome où l’on couvrait une période bien plus longue mais avec des sauts dans le temps. Résultat : une indigestion qui fait perdre le fil de l’histoire malgré des épisodes abordés aussi intéressants que les croisades ou Richard Cœur de Lion.
Et sinon, j’ai renoncé à essayer de comprendre les titres des tomes de cette série tant ils semblent en décalage avec le contenu. Ici, Les hommes du Nord, s’ils ont une place importante dans le récit, ils n’en sont pas non plus au centre.
Par contre, c’est bien de le rappeler, je trouve le « packaging » en bon français dans le texte, toujours très réussi, entre les vernis sélectifs, le dos toilé et mêmes les lexiques à l’intérieur. Du très joli travail de la part de Soleil Celtic.
En espérant que le 5ème et dernier tome à venir sera un peu moins ambitieux sur la quantité et un peu plus sur la qualité.
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