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Gabriel Malika, pseudonyme de Olivier Auroy déjà chroniqué sur le blog, a vécu dix ans au Moyen-Orient, il connaît donc la région, ses us et coutumes, ses règles et l'émergence de Dubaï depuis quelques années. Son roman est un excellent moyen de découvrir qui sont les gens qui viennent s'installer à Dubaï et leurs raisons. Il parle aussi des conditions de vie très différentes des conditions occidentales notamment sur le manière de s'habiller -pour les femmes surtout-, sur la consommation d'alcool... Le paradoxe de Dubaï est l'attirance qu'elle produit pour de nombreuses personnes, l'espoir de gagner beaucoup d'argent aisément, car l'argent coule à flot dans l'île, la modernité exacerbée de son architecture, les prouesses technologiques contre les conditions de vie difficiles -voire le déni des droits de l'homme- pour les ouvriers-migrants et pour les femmes dans un certain traditionalisme des coutumes.
L'auteur parle également de la naissance et du développement de l'Émirat de Dubaï : "Et à chaque nouvelle crise, Dubaï se développait un peu plus. La menace de la guérilla communiste en Oman permit aux Émirats d'exister sur la scène internationale. La révolution islamique fit affluer les capitaux iraniens. La guerre Iran-Irak et le régime de Saddam Hussein conduisirent les riches familles irakiennes à placer leurs économies dans les banques de Dubaï. La guerre du Golfe contraignit le rival koweïtien à reconsidérer ses relations avec les Émirats. Les attentats du 11 septembre enfin, achevèrent de convaincre les Saoudiens qui croyaient bienveillante la terre de l'Oncle Sam. Eux aussi finirent par garnir les coffres des banques de Dubaï. Que dire de la guerre civile au Liban, du conflit israélo-palestinien ou des dictatures de l'Est africain ? Plus le Golfe s'embrasait, plus Dubaï s'engraissait." (p. 80)
Voilà toute l’ambiguïté de l'île qui se construit grâce à l'argent de pays ne prônant pas la liberté, qui est donc indirectement sous leurs coupes et qui dans le même temps veut paraître à la pointe. Tout cela est formidablement décrit dans ce roman, notamment à travers les portraits des femmes, qu'elles soient de la région ou des Occidentales. Jusqu'où peuvent-elles aller sans choquer et risquer pour leur sécurité ?
Il y est question également des sacrifices que chacun peut et veut faire pour gagner de l'argent, du mal du pays, du déracinement, des désillusions. Et si justement, Dubaï n'était qu'une illusion, une bulle un peu irréelle, un monde factice construit sur du rêve ? Le retour à la réalité pourrait s'avérer brutal.
Un professeur américain dans une université de Qatarie. C’est John.
Une responsable du ministère du tourisme qatarien. C’est Qatarina
Deux journalistes français. Ce sont Guillaume et Jérémy.
Entre l’idylle entre les deux premiers et le reportage des deux seconds, on assiste à la coupe du monde de hole-ball qui a lieu dans cette petite monarchie (imaginaire ?) qu’est la Qatarie.
On pense bien sûr à la coupe du monde de foot-ball prévue en 2022
En lisant ce roman, on a un grand doute quant à la réussite de cette rencontre mondiale.
Plus qu’un évènement sportif, cet évènement pourrait causer un grand choc socioculturel dont personne ne sortirait indemne .
Par le biais de personnages qu’il a su rendre attachants (particulièrement John et Qatariba), avec une bonne dose d’humour (caricature de la collègue Linda, adoption d’un cafard baptisé Qafar…..), l’auteur encore une fois nous fait découvrir les coutumes et les mentalités du Moyen-Orient.
Une lecture très plaisante et enrichissante, bien qu’alarmiste.
Un français installé à Dubaï est chargé d’interviewer les passagers d’une croisière qui, grâce à ce voyage ont échappé à une catastrophe.
Dix portraits d’habitants de Dubaï nous permettent de découvrir, à travers la vie de chacun, la complexité cosmopolite de cette ville nouvelle.
C’est passionnant, parfaitement décrit. Une immersion totale dans cette mégapole où se mêlent des gens venus de partout.
On entre complètement dans chacune de ces vies. Chaque personnage est intéressant et attachant, certains sont plus sympathiques que d’autres, certains sont franchement émouvants.
On apprend des tas de choses sur les motivations, les coutumes, les religions, les manières de détourner les obligations morales, sur le mythe de Dubaï.
Outre que c’est très bien écrit, le suspens sur la catastrophe, omniprésente dans chaque récit, est parfaitement entretenu, jusqu’à la fin.
En ces périodes troubles que vit notre monde, ce livre apporte un éclairage humain et lucide sur le Moyen-Orient.
Une superbe découverte, un livre fort.
Un seul étonnement : le choix du titre. Les meilleures intentions du monde. Je n’ai pas bien compris. En tout cas, les intentions de l’auteur sont excellentes et je le remercie de m’avoir donné l’occasion de lire ces récits.
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