"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Le dossier Odessa" de Frédérick Forsyth : un Polar mêlant fiction et faits historiques.
Si les historiens s'interrogent encore sur la véracité du réseau Odessa, peu importe leur nom, il n'en demeure pas moins que de nombreuses filières d'exfiltrations ont agi pour faire "disparaitre" des criminels de guerre.
"Le dossier Odessa" nous en montre une partie, mais aussi comment l'Allemagne dans les années 60 a aidé l'Egypte à développer des armes de destruction massive pour les envoyer sur Israël. Fait que je ne connaissais pas jusqu'à lors.
En bref, un roman écrit dans les années 70 dans lequel on se laisse bien embarquer.
L'histoire :
Peter Miller, jeune journaliste allemand en quête d’une bonne histoire, tombe par hasard sur le témoignage d’un Juif rescapé des camps. Celui-ci vient de se suicider après avoir reconnu au détour d’une rue Eduard Roschmann, autrefois surnommé le Boucher de Riga.
Comme de nombreux criminels nazis, Roschmann s’est volatilisé à la fin de la guerre grâce au réseau Odessa.
Au péril de sa vie, et sans que l'on sache vraiment pour quelle raison (dévoilée à la fin du roman), Peter Miller se lance à la poursuite de l'ancien chef de camp.
http://www.lemondejuif.info/2013/10/israel-lallemagne-a-aide-legypte-a-developper-des-armes-de-destruction-massive/
C’est écrit sur le bandeau : Mémoires aussi fascinantes qu’un James Bond et je dois reconnaître que c’est vrai.
Quelle vie que celle de Frederic Forsyth ! A 19 ans, il devient le plus jeune pilote de la RAF.
Devenu journaliste, il est également agent de sa Très Gracieuse Majesté, travaille pour Reuters puis la BBC. Il passe de Paris à l’Allemagne de l’Est. La réaction de la BBC et du gouvernement britannique sur la guerre entre le Biafra et le Nigeria le choque tellement qu’il démissionne. La nécessité de gagner de l’argent a réveillé l’écrivain qui sommeillait en lui. « Le Chacal » voit le jour.
Forsyth a toujours su aller au bout de ses ambitions, su s’entourer et frapper aux bonnes portes, saisir les opportunités.
L’homme ne s’embarrasse pas de fioritures, l’écriture est nerveuse, sèche ; les fait, rien que les faits, c’est l’effet que ce livre me fait (Ah bon, il y a un jeu de mots ?)
J’avoue que je n’ai lu aucun livre de ce maître de l’espionnage, John Le Carré a suffi à mon contentement. Pourtant, rien que pour l’écriture, je pense que je vais sauter le pas.
Es-ce une tradition britannique que les journalistes-espions deviennent auteurs de best-seller d’espionnage ? Toujours est-il que le journaliste qu’il est fait une enquête très approfondie avant l’écriture de chacun de ses livres.
Je pense que le bonhomme est plus complexe que ce qu’il raconte dans son livre. Il ne se livre pas intimement, pas de secret d’alcôve, je préfère. J’ai passé de très bons moments en compagnie de Frederik Forsyth et de sa vie de James Bond.
Chacal » est le récit de l'attentat qui devait changer l'histoire de France.
Après l'échec de Pont-sur-Seine, après l'exécution de Bastien-Thiry, les chefs de l'O.A.S. louent les services d'un tueur professionnel : Chacal. La victime désignée est le général de Gaulle. Le meurtre doit avoir lieu le 25 août 1963.
Un thriller haletant !
Un peu moins déçu que par le dernier Forsyth que j'avais lu (l'afghan ou le poing de dieu ?), on est quand même très loin de ses anciens livres comme l'Alternative du Diable, le Quatrième Protocole ou les Chiens de guerre qui sont pour moi des références du genre.
J'ai l'impression qu'il est obnubilé par la puissance des Etats-Unis et qu'il en oublie toute mesure. Dommage.
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