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Ca partait bien, le résumé était attirant, le sujet pile poil dans mon obsession pour les zombis... puis sont arrivés les remerciements et là je me suis demandé, quel genre de narcissique pouvait dédier son roman à Stephen (King), Georges (Romero) et Wes (Craven) ? Tous ces grands noms du fantastiques sont connus de tous ou presque et sont des références, et pas seulement dans l'univers des zombis... Bref, j'avais un à priori assez négatif en débutant ma lecture, puis les choses se sont corsées ! Eh oui, ça pouvait être pire... A la page 10, soit la seconde du prologue, une phrase m'a donné envie d'abandonner "Jake sentit sa quéquette se ratatiner au fond de son slip", cela faisait beaucoup trop de style et de poésie d'un coup. J'ai persévéré et j'ai ensuite découvert ce que j'ai pris dans un premier temps pour un manque d'imagination mais qui était en fait une série de clins d'yeux à une culture geek des années 1990, à la p. 18 le cimetière de "Silent Hill" (jeu vidéo angoissant), l’hôpital "Cook County" p. 27 (cf la série Urgences) et la mère d'un personnage s'appelant Joanna Summer p. 28(Summers étant le nom de famille de la célèbre Buffy), et pour clore la liste des exemples, p. 112 Sarah Gellar, 1956-1997 (double référence à Buffy puisque son interprète n'atait autre que Sarah Michelle Gellar et la première diffusion de la série datait du 10 mars 1997)
J'ai commencé à me dire que peut-être cela allait devenir intéressant. Le style de l'auteur n'a rien de révolutionnaire et est même parfois un peu trop familier, l'histoire est typique des films d'horreur, ça se passe le soir d' Halloween, on invoque des esprits, il y a un peu de mysticisme... Tous les ingrédients sont réunis pour une histoire effrayante. On voit même apparaitre le terme d' "Armée des morts" (Dawn of the dead en VO) à la page 122 remake de 2004 du film Zombie de Georges Romero (1978). Vous aurez compris que j'ai bien lu en détail le roman est que mon avis sera le plus éclairé possible. Donc les morts se relèvent et la ville de Deep harbor est attaquée, on comprend au fil du récit que cela fait suite à une malédiction suite à la chasse aux sorcières ayant eu lieu au XVIIème siècle dans le Massachusetts, mais tout n'est pas explicitement dit, pourquoi la vengeance se fait de cette façon ? Mystère ! On se doute que si l'action se déroule la nuit d'Halloween c'est que la croyance populaire affirme que la frontière avec le royaume des morts est moins tangible ce soir là, mais dès le levé du jour les morts se manifestent, est-ce un problème de cohérence ? L'auteur mélange un peu tous les poncifs du genre, charnier de la guerre de Sécession, cimetière indien et fête foraine sont au rendez-vous.
Le roman se lit assez facilement si on accroche à l'histoire et ce que j'ai le plus apprécié c'est l'absence de Happy End, pour moi il n'y a pas de meilleure fin ,elle est digne des films de Romero ou de Craven. J'ai beaucoup aimé la trame narrative qui ajoute, une dimension cinématographique au récit.
Je vous recommande ce livre si cette culture est la votre car l'auteur a distillé avec brio les références à ses modèles, la scène sur le bateau m'a rappelé des souvenirs d'enfance lorsque je regardais les films de Romero avec ma mère...
Seul coquille notable à la page 295 ou deux zéros sont venus s'ajouter au texte "s'illu00minèrent".
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