"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Que dire de ce roman? Un de plus sur la Shoah et la vie après ? En aucun cas! Ce roman est tout sauf un livre de plus sur la Shoah!
Bien plus que cela, c'est le roman de l'espoir, de la réappropriation par les juifs de leur corps dont le IIIe Reich n'a eu de cesse de les déposséder pendant cinq des années les plus sombres que l'humanité ait connues.
C'est aussi le roman qui ose, enfin, évoquer ceux qui, en Allemagne aussi ont été justes. Bien sûr qu'ils ont existé! Ceux qui m'ont élevée (mes grands-parents résistants) en ont connu et ont toujours mis un point d'honneur à en parler, pour que, eux non plus, on ne les oublie pas...
Au travers de Léa et sa musique, Lila "Gladiatora" et Julius, le marin à la gueule d'ange handicapé de l'amour à l'instar de tous les Keil, Françoise Lalande nous fait voyager dans le temps et dans les émotions. Près de 600 pages qui m'ont souvent mis les larmes au bord des yeux, fait retenir mon souffle et vibrer avec des personnages d'une richesse inouïe.
Il y a bien longtemps que je n'avais lu un livre d'une telle beauté. Le style de l'auteur, d'une élégance totale, soulève en nous tant d'émotions qu'au final, on a le sentiment que les personnages sont des parents.
Nous veillerons ensemble sur le sommeil des hommes est un roman dont on ne sort pas tout à fait le même...
Rimbaud vu sous un autre angle. Une biographie-roman passionnante que l'on dévore.
Deux personnages principaux incarnent ce roman qui se déroule au Mexique, un homme déjà âgé et exilé et une femme plus jeune, indienne, qui appartient au monde des humiliés, des pauvres à l'avenir plus qu'obscurci. L'homme se fond dans une ambiance triste et sereine, triste et douce, après moult voyages, toujours chassé, il est venu là, au bord d'une plage, attendre calmement et avec philosophie la mort. Sa rencontre avec la jeune Alegria n'y changera rien. Il revient sur son passé, sur ses rêves d'enfant, notamment celui de venger l'empereur Maximilien qui après avoir pris une jeune maîtresse indienne fut exécuté ce que décrivit Manet dans son superbe tableau «L'exécution de l'empereur Maximilien», sur les femmes qui ont partagé son existence toujours temporairement, et explique pourquoi il a choisi de s'installer, là, auprès des exploités. Il ressent une tendresse différente et inhabituelle pour cette jeune indienne qui fait renaître l'espoir dans ce coeur épuisé. Mais nous sommes cependant au Mexique et le jour de la fête des morts, il n'y a pas que des pétards qui éclatent ? Un beau texte sous la forme de courts chapitres, d'une écriture précipitée et réaliste qui aborde sans larmoiement et toujours en finesse l'exil, la douleur, la pauvreté, l'abandon, le malheur...
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