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Décidément, je fais fort, après un roman fantastique – ce qui n’est pas mon genre littéraire de prédilection – je viens de terminer un ouvrage de science-fiction, qui l’est encore moins. Pourtant, j’ai aimé "Le paradoxe de la lumière" de Francis Guévremont à mille années-lumière de mes habitudes même si ce fut "hard" par moment.
"Daniel Durancy se préparait une tasse de thé quand retentit soudain une violente explosion, comme un coup de tonnerre qui aurait éclaté juste à côté de la maison, mais plus perçant. On aurait dit qu’une partie de monde venait d’être arrachée." Ainsi commence l’histoire de Judith Durancy dont le laboratoire sis dans le jardin, à quelques pas de la maison, a disparu d’un seul coup d’un seul, et elle avec. Mais que faisait donc Judith dans ce labo et qu’est-elle devenue ? Disparue sans laisser la moindre trace. Le mystère s’installe, plus opaque au fur te à mesure des réflexions. Des agents de la sécurité nationale s’en mêlent, qui fouillent la maison et les alentours. Daniel n’y comprend rien, se sent perdu, peine à prévenir ses filles Ariane et Hélène.
Au début, je me suis dit science-fiction, certes, mais cet ouvrage est bien autre chose. Quelque chose comme un thriller. Plus on avance, plus les questions sont nombreuses. Plus on avance plus le récit devient noir. Mais c’est aussi quelque chose comme une histoire de famille, une étude des relations de couple. On s’aperçoit que Daniel et Judith ne s’entendaient pas si bien que ça. On s’aperçoit que chacun vivait sa vie sans s’intéresser particulièrement à celle de l’autre. On s’aperçoit que les filles, l’une partie vivre au Canada et l’autre en Australie donnaient fort peu de nouvelles à leur père.
Mais la science-fiction, on y revient très vite avec l’entrée en lice d’un "tore de distorsion", d’un "moteur dysphasique", d’un morceau de "muellernium", d’un "engin interstellaire". Alors là, j’avoue que j’ai continué à lire le roman non pas à la vitesse de la lumière mais plutôt à la manière d’un élève de CP, le doigt sur la page, la langue tirée et les neurones en ébullition. Il n’empêche, la très belle écriture de Francis Guévremont, sublimant les paysages ou le caractère des personnages m’a entraînée jusqu’au bout de ma lecture et au départ de l’Aurore.
A coup sûr une très belle lecture et plus encore pour les férus de science-fiction.
J'ajoute un bon point pour la sublime couverture signée Eléna Vieillard et un grand merci à la maison d'édition pour cette lecture hors de mes sentiers battus.
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