"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Roy, espion en fin de carrière, est envoyé en mission en Pologne afin de venger d'anciens collègues britanniques. Pour cela, il doit trouver le moyen de s'introduire chez les Lowenberg. Il se fait passer pour Werner, un Suisse très riche, qui a été éperdument amoureux d'une jeune Polonaise perdue à jamais. Quand il rencontre Hildegarde, la fille Lowenberg, il comprend qu'il a sous les yeux le moyen de se faire accepter : il fait semblant de tomber amoureux d'Hildegarde qui ressemble soit disant à son précédent amour... Il lui propose le mariage et une forte assurance vie signée même avance ce mariage. Pour Hildegarde, amoureuse de Josef, pas question de se marier avec ce Werner, mais elle voudrait bien toucher l'argent de l'assurance avant de devoir le prendre pour époux. La famille se creuse alors les méninges pour trouver le meilleur moyen d'assassiner Werner. Ce serait évidemment un accident pour lequel personne ne serait responsable. Rira bien qui rira le dernier : Werner réussit plusieurs fois à déjouer les pièges et renverse la situation. On se demande quand même qui finira par gagner et comment tout cela va se terminer. C'est traité avec humour, c'est bon enfant. Agréable à lire.
Trouvé l'édition de 1962 dans une bibliothèque de rue pendant les vacances, et remis après dans une autre: un vrai divertissement, une récréation !
En juin 1922, à Beltonville, petite cité pourrie du New Hampshire, cohabitent un maire corrompu, Red Torphins, et une forte communauté italienne tenue de main de fer par Salvatore Busselo, parrain de la mafia locale, assisté de son « capo », Guilio Alcamo. Mais Bruce, le fils du maire, a séduit et engrossé Gelsomina, fille d’un très modeste cordonnier italien, lequel vient demander réparation au maire qui le renvoie illico comme un malpropre. Pourtant Bruce est prêt à se marier avec Gelsomina, mais son père, ne voulant pas entendre parler de la moindre mésalliance, l’éloigne en l’envoyant étudier à Harvard. Comme le parrain ne veut pas non plus se mêler de cette affaire, histoire de garder de bonnes relations avec le maire, le cordonnier s’énerve et menace de faire justice lui-même, ce qui lui fait perdre tout appui mafieux. Craignant pour sa réélection si ce scandale est étalé sur la place publique, Torphins a alors les mains libres. Il décide de faire liquider le bonhomme et sa fille. Mais les quatre tueurs, hommes de main de la police locale, arrivant dans la famille en pleine célébration d’anniversaire, font un véritable carnage en laissant la bagatelle de huit morts sur le carreau. Seuls, deux jumeaux âgés d’une dizaine d’années échappent à ce massacre. Ils sont récupérés par un ami de la famille qui les cachent dans une autre ville. Mais dix années plus tard, les voilà qui réapparaissent à Beltonville…
« Deux enfants tristes » est un roman policier de bonne facture tel qu’on en produisait dans les années 70 de l’autre siècle. En fait, c’est plutôt un roman noir ou un thriller, tant les morts sont nombreux. C’est même une sorte de fable ou de parabole sur la justice immanente, le fait que la vengeance se mange froide et que nos actes nous suivent toujours. Les deux enfants témoins de l’horreur ont été tellement traumatisés par ce qu’ils ont vu qu’ils n’ont survécu et grandi que pour pouvoir assister à la manifestation d’une justice divine qu’ils appellent de tous leurs vœux. Et il est étonnant pour le lecteur de voir que leur seule apparition dans la petite ville suffit à déclencher un processus d’auto-destruction des méchants qui finissent tous soit par s’entretuer, soit par devenir fous, soit par être enfin mis en taule par la police fédérale. Un ouvrage agréable, divertissant, facile à lire et qui n’a pas pris une ride en raison de la qualité du style d’Exbrayat, auteur prolifique et à grand succès, sans oublier l’intemporalité du thème. Que demander de plus ?
Deuxième épisode des enquêtes du commissaire Romeo Tarchinini.
Après avoir tenté dans « Chewing-gum et spaghetti » de former un policier américain aux techniques d'investigations à l'italienne – voire à la véronaise –, c'est à Turin qu'il exerce ponctuellement des talents qui ont forgé sa réputation de fin limier.
Loin de ses Giuletta, sa femme restée à Vérone et surtout sa fille qui a suivi l'Américain à Boston, Romeo se trouve confronté à deux problèmes : trouver qui a tué Nino Regazzi le beau bersaglier, et sortir l'inspecteur Zampol, son adjoint du moment, de son désert affectif.
Dans les deux cas, le commissaire puise dans une incontestable expérience de l'amour. En ce qui concerne l'enquête en supposant que le militaire, séducteur incorrigible, a certainement été victime d'une famille dont l'honneur d'une fille aurait été bafoué, et dans celui beaucoup plus complexe de Zampol en essayant de redonner confiance à un homme déçu par une femme.
Comme dans le premier opus, l'intrigue est le prétexte à la mise en scène d'une truculente et théâtrale comédie, dans laquelle Romeo Tarchinini donne l'impression de s'intéresser plus à la vie de ses contemporains qu'à la résolution d'un meurtre, tout en ne laissant passer aucun des éléments qui lui permettront d'arrêter le coupable.
Un peu moins jubilatoire à mon goût que le premier opus, il reste une lecture agréable pour les amateurs de ce style de littérature où les effets sont fortement appuyés dans le but de divertir, et qui peut aussi bien agacer, que faire sourire ou franchement se marrer.
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