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Il existe un certain nombre de très bons ouvrages généraux sur la fresque romaine. Et tout particulièrement sur celles qui décorent les murs de la ville de Pompéi, endormie depuis 79. Aussi les monographies qui en étudient un aspect ou l’autre sont toujours les bienvenues. Delphine Burlot et Daniel Roger nous propose donc de lire les résultats de leur étude d’un groupe de fresques des praedia (domaines, immeubles) de Julia Félix : Apollon et les Muses.
Le texte commence par une remise en contexte, celle des fouilles qui ont mis à jour cet ensemble exceptionnel. Et surtout sur le fait que la fresque permet la dépose, autrement dit, on peut peler le mur comme on le ferait avec une orange. Suivent les vicissitudes dues à l’histoire (de Naples à Paris), aux velléités de restauration et de conservation sans oublier la dernière présentation au Louvre.
Ensuite, sont évoqués le lieu pompéien de provenance, le bâtient, le cubiculum (chambre). Puis la technique d’exécution de la peinture « a fresco » (d’où le nom de la technique), en opposition sur celle « a secco », est parfaitement synthétisée, tout en restant exacte. Ensuite vient l’iconographie mythologique : Apollon et huit muses : Calliope : La poésie épique (le stylet, le tablette et la trompette) ;
Clio : L'histoire (la trompette, la cithare et la clepsydre) ; Erato : La poésie lyrique (la lyre et le plectrum) ; Melpomène : La tragédie (un masque tragique ou un poignard, un sceptre ou une couronne) ; Polymnie : L'art d'écrire et la pantomime (la perle dont elle est couronnée) ;Terpsichore : La danse (une harpe) Thalie : La comédie (une sphère céleste et un compas ou des instruments de mesure) ; Uranie : L'astronomie. Manque à l’appel : Euterpe : La musique (le hautbois et la flûte) restée sur place.
Le style du peintre (anonyme) est défini avec des éléments clairement évidents sur les illustrations du cahier de fin de volume. Le chapitre suivant tente une reconstitution du décor du cubiculum d’origine. Reste le mystère du choix par Julia Felix de ce type de décor pour cette pièce.
En annexe, les notes et le lexique si reprend, entre autres, les termes latins. Si bien que cet ouvrage ne donne qu’une envie : revoir ces neuf fresques.
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