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C'est un récit poignant et fort, sous forme d'hommage aux migrants décédés en mer, aux associations qui œuvrent à Lampedusa et à son oncle atteint d'un lymphome.
L'auteur va séjourner à plusieurs reprises chez des amis à Lampedusa. Il y rencontre certains acteurs qui aident et accueillent les migrants quand ils arrivent sur l’île. En parallèle, l'auteur aborde avec beaucoup de retenu et de pudeur les relations qu'il entretient avec son père et son oncle Beppe qui souffre d'un cancer.
J'ai été surprise par l'évocation de la vie de l'auteur car je m'attendais à un récit centré uniquement sur ses rencontres à Lampedusa. Si, j'ai été un peu déstabilisée au début, j'ai trouvé intéressant le parallèle entre les deux tragédies. J'ai été émue par la relation que l'auteur entretien avec son oncle qu'il raconte avec beaucoup d'émotions et de tendresse.
Un récit qui aborde la fragilité de l'existence et qui, malgré l'horreur et la violence qui poussent ces personnes à tout quitter dans leur pays, montre aussi le meilleur de l'homme : l'entraide, la solidarité, l'humanité de chacun face à ces tragédies.
Cet ouvrage contient plusieurs témoignages des habitants de l’île qui relatent leur vie au quotidien loin des reportages des médias, leur impuissance et leur détresse face aux violences terribles qu'ont subi les migrants (violence physique, enfermement dans les prisons Libyennes, viols, nombreuses privations).
Un témoignage nécessaire qui ne laisse pas indifférent.
J'ai été bouleversée il y a un an, à la lecture de ce livre...
Probablement parce qu'il remet de l'humanité au cœur des statistiques, parce que derrière chaque information d'un naufrage en Méditerranée, ce sont des vies humaines qui sont en jeu, et qu'on peut au moins enpêcher cela: que des enfants, des femmes, des hommes, meurent noyés, et que leurs cadavres peuplent les fonds marins.
Peu accrochée par ce mélange de récit/essai et d'autobiographie même si l'écriture est belle et poétique.
Un père photographe, ancien médecin et son fils écrivain sont les témoins de la loi de la mer à Lampedusa, qui règne à la fois sur les habitants et sur les migrants qui arrivent à la recherche d'espoir et d'une vie meilleure.
Davide Enia nous plonge dans l'actualité sordide des migrants, ceux qui débarquent mais aussi ceux qui périssent en mer ; il le fait à travers les voix de quelques habitants (médecin, pilote de vedette, ses amis qui habitent en face de la mer, un plongeur sauveteur, des pêcheurs) mais jamais celles des migrants. Il veut ainsi donner une profondeur humaine à la tragédie. Mais le récit est pétri de bons sentiments, certainement loin de refléter la multiplicité des réactions face à cette thématique des migrants et de leur accueil comme le montre la montée des nationalismes en Europe, alimentés en grande partie par cette problématique.
En revanche, la partie autobiographique déclenche l'émotion que ce soient les relations difficiles d'un fils avec son père avec lequel il n'a pas réussi à communiquer jusqu'à ce séjour cathartique à Lampedusa, son amour pour son oncle qui se meurt d'un cancer. Les souvenirs affluent, mêlés à ce qu'il voit et vit.
Davide Enia donne une place centrale à la mer dans sa vie, dans celle des habitants de Lampedusa et des migrants. Tous doivent respecter sa loi ; ce n'est certainement pas pour rien que le mot loi porte une majuscule dans le titre : c'est une règle intangible qui s'applique à tous et qui n'admet pas d'être remise en question.
La Sicile est aussi très présente à travers Palerme, Lampedusa, les nombreuses expressions en sicilien qui émaillent le texte ; l'auteur est très attaché à cette région d'Italie et il en parle avec le coeur.
Enfin la mort est partout dans le texte : celle des migrants bien sûr mais aussi celle de l'ami Toto, de sa grand-tante Nunzia et celle de son oncle Beppe pour lequel il a écrit ce livre avant qu'il décède.
Lampedusa… Ile qui semble un mélange de petit paradis et d’enfer, un cimetière marin…
Davide Enia nous fait vivre la vie de ces insulaires qui témoignent du changement de leur vie depuis que des canots y échouent, de leur confrontation régulière aux drames et à la mort. Traumatisme des pêcheurs dont la hantise est de relever leurs filets et d’y trouver des corps, celui des sauveteurs qui ne peuvent toujours sauver et sont confrontés à la question de qui sauver en premier, mais aussi le grand cœur de l’Humanité qui vient en aide à son prochain. Entre bons sentiments et réactions instinctives de se barricader.
Davide Enia raconte ces vies, celles de ceux qui aspirent à une vie meilleure plus loin en Europe mais qui reste à cette étape, et celles de ceux qui sont confrontés à l’urgence et à cette souffrance et qui se sentent isolés voire abandonnés par le reste du Monde face à ces afflux.
Ce livre est fort et profond. Fort de par le sujet mais pas seulement. Il est également fort car l’auteur réussit à nous raconter cette île, la beauté de ces paysages, le vent et les éléments, le soleil. Il nous fait ressentir la beauté du lieu. Ces descriptions sont belles, même lorsqu’il décrit les drames, il nous rapproche de ces êtres qui sont abandonnés de manière inhumaine. Mais ce livre est également fort car derrière ce drame humain mondial, il évoque une histoire personnelle : la confrontation au vieillissement, à la maladie et à la mort des siens, mais surtout la pudeur des sentiments entre les proches. En évoquant cette intimité, il m’a semblé qu’il rendait ce livre plus vivant, davantage réaliste, en s’immergeant dans ce témoignage, sans en être un simple témoin.
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