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Un roman à deux voix qui parle de deuil, de famille, d'hypersensibilité et d'amour, nous suivons deux adolescents que tout oppose mais réuni par une mystérieuse voix qu'ils entendent. Les personnages sont attachants, ils partagent leurs souffrances. La lecture est lente, les sentiments sont persistants et peu de rebondissements.
Je ne dis jamais non à une histoire d’amour, surtout celles du genre Young Adult dont je ne me lasse pas. Et si Adam Silvera la recommande, c’est un vrai plus à mes yeux !
Dans ce roman, nous alternons les chapitres et les personnages. Nous suivons Evan dont le père est parti, les laissant seuls sa mère, son jeune frère et lui. Sa mère doit prendre un deuxième job pour nourrir ses fils, et quand une mauvaise nouvelle leur tombe dessus, l’univers d’Evan s’écroule. Il en vient à renoncer à ses rêves. En parallèle, Shosh a aussi laissé un avenir brillant en stand-by suite au décès brutal de sa sœur avec qui elle était fusionnelle. Elle cumule les excès et termine régulièrement au poste de police. Ces deux protagonistes souffrent chacun de leur côté et sombrent de plus en plus. Ils ne se connaissent pas encore et ont un drôle de point commun, ils sont les seuls à entendre des chansons.
Je dois vous avouer ressortir de cette lecture quelque peu mitigée. J’ai aimé l’écriture, le côté poétique et surnaturel (les chansons qu’ils entendent, les entractes entre les parties qui parlent de réincarnation de nos personnages, toujours sur la thématique de l’amour). J’ai apprécié les personnages secondaires, notamment Maya, la psychologue d’Evan ou Will, son petit-frère. Mais les personnages principaux me semblaient trop fades. J’ai surtout peiné à m’attacher à Shosh, peut-être car ce sont des chapitres écrits à la troisième personne et pas à la première comme ceux d’Evan. J’ai aussi trouvé que l’histoire manquait de rebondissements et d’action, j’aurais aimé quelques remous à leur histoire.
Pour conclure, une lecture agréable narrée par la belle plume de David Arnold mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Je ne suis pas une très grande amatrice de road-trips. Pourtant, quelque chose m’a attirée quand j’ai vu ce roman circuler. Le titre très évocateur, la couverture un peu vintage, le résumé aussi bref que saisissant… Tout ça a fait son effet et j’ai plongé dans cette aventure initiatique sans trop savoir dans quoi j’allais mettre les pieds. Et David Arnold a parfaitement réussi à me divertir. Avec Mosquitoland, j’ai beaucoup ri, beaucoup réfléchi et j’ai même été un brin émue par moments.
Mim (de son vrai nom Mary Iris Malone) n’est pas une fille comme les autres. Pour commencer, elle souffre de problèmes mentaux qui l’empêchent parfois de dissocier les événements réels de ceux qui se déroulent dans son imagination. Ensuite, elle décide de fuguer et de quitter son père et sa belle-mère pour retrouver sa mère souffrante à Cleveland. Durant un voyage de 1524 kilomètres, Mim va faire la rencontre de personnages tous plus bigarrés les uns que les autres. Loin d’être un voyage sans heurts ni surprises, Mim va trouver en cette aventure bien plus que ce qu’elle imaginait…
Avec Mosquitoland, ce qui m’a sauté aux yeux en premier lieu, c’est le style assez particulier de l’auteur. La plume est simple, fraîche, mais pas dépourvue d’une grande sensibilité des choses. Combien de fois n’ai-je pas ri ou souri en lisant certaines phrases ? Combien de passages n’ai-je pas recopiés juste pour pouvoir en savourer la poésie un peu plus tard ? C’est indéniable, David Arnold sait manier les mots. Simples et efficaces. Doux et un brin lyriques.
Si l’écriture m’a autant attirée, c’est parce que l’histoire nous est relatée à travers les yeux de Mim, un personnage dont je ne pourrais pas rendre justice en quelques mots. Mim, c’est le genre de fille que l’on ne rencontre que rarement. C’est un profil unique. Un caractère bien particulier. Un charme spontané. J’ai tout de suite accroché avec elle et avec sa façon de voir les choses. Plus qu’une banale adolescente, c’est une jeune fille mature et pétillante, qui nous régale de son humour et de ses sarcasmes.
Le récit est également d’une sincérité et d’une authenticité rares. J’ai eu l’impression de traverser l’histoire en plongeant dans des tranches de vie, des moments fugaces et pourtant criants de vérité. Les personnages qui croisent la route de Mim enrichissent le récit et lui apportent tous un petit quelque chose qui lui permet de se forger, de s’affirmer et de grandir. Loin de tomber dans le déjà-lu, David Arnold contourne remarquablement bien les clichés et les scénarii réchauffés.
En résumé, Mosquitoland ne donne pas dans le sensationnel, la théâtralité ou la tragédie. C’est une histoire particulièrement humaine, qui aborde les thématiques de la vie avec légèreté et optimisme. Mim est un personnage assez extraordinaire qui, sans trop en faire, parvient à nous toucher en plein cœur. À mes yeux, c’est typiquement le genre de roman qu’il faut glisser dans son sac en partant en voyage. Dépaysement et divertissement garantis !
Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/mosquitoland-david-arnold
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