"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ben Stenbeck avec une oeuvre graphique post apocalypse en solo, un scénario futuriste torturé avec ce one shot, le lecteur est dérouté et se demande où il est, une atmosphère sombre et désolée, un décor aride et désertique. Des graphismes encrés qui présente un fort argument à cette album. Un album qui a attiré ma curiosité mais je ne le conseille pas.
Stenbeck se retrouve ici seul aux commandes d'un récit coup de poing, sans prise de tête, simple et efficace et qui m'a rappelé une autre bd Mad Max - like, "Kali" (chez Hi Comics).
Visuellement, c'est très agréable. Le découpage est dynamique, avec une variété de plans qui rythme l'ensemble.
Tout n'est que misère et violence. Tout est dévasté. Le sang coule en abondance. Les humains sont revenus à l'état tribal, commençant même à perdre la parole.
La parole est tellement absente que ce comics se déguste en quelques minutes.
Pourtant il y a bien une histoire, aussi légère soit-elle. L'intrigue autour de ce personnage à la fois prédateur et proie aurait mérité d'être plus poussée. Sans parler de ce robot qui observe tout ceci et qui ouvre l'histoire mais dont on ne sait guère de chose.
Le scénario semblait ouvrir sur quelque chose de plus réfléchi que "Kali". Et c'est là que la déception est grande (si on s'attend à lire une histoire développée). Ce one shot ressemble plus à un tome 1. Tout n'est pas tout à fait clair à la fin, et on s'attend à en apprendre plus. Mais a priori, il faudra se contenter de ça.
Malgré cela, j'ai passé un bon moment car je savais que j'allais débrancher mon cerveau un court instant. Stenbeck nous livre un comics intense, nerveux, non sans défauts, mais dont le dessin fera oublier la pauvreté du scénario.
Du Cthulhu holmésien, on en trouve à toutes les sauces, et je dois avouer que c'est un péché coupable qui me sied assez puisque j'aime les deux univers tant que ceux-ci se croisent en étant respectés. Je ne connaissais pas la nouvelle de Neil Gaiman, (il faut vraiment que je lise ses bouquins, mais trop d'adaptations tuent assez l'envie !), et j'ai apprécié cette courte enquête avec un goût de trop peu. Partante pour une suite si jamais, notamment pour certains contrepieds intéressants que je ne peux dévoiler...
Je lis rarement de BD, plus souvent attirée par le style visuel que le contenu, mais je me suis néanmoins laissée embarquer une petite demie heure dans ce bon vieux Londres. Et croyez-le ou non, j'aurai bien copiné avec ce Watson-là, moi !
L'heure du jugement, mais aussi des trahisons, des manipulations, des révélations. Un tome à la fois court et riche qui fait avancer très vite l'histoire. C'est à la fois complexe mais suffisamment bien écrit pour être parfaitement compréhensible. L'histoire part dans un délire cosmique, entre réalité et rêve, entre la vie et la mort. Pour finalement revenir dans la pure réalité.
Un tome excellent.
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