Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Dans ce nouveau roman, on retrouve l’univers de l’autrice. Elle vit dans une maison au milieu de la nature. Elle nourrit un renard tous les soirs. Elle s’émerveille de pouvoir observer cet animal. Elle écrit sur les sons. Les onomatopées sont très présentes. Il y a par exemple les différents sons produits par la neige à différents états. Elle nomme les émotions provoquées par la musique, très présente également.
Et puis un jour, un pianiste renommé répond à son invitation et séjourne chez elle. La neige le contraint à rester plus longtemps que prévu. Une ambiance étrange s’installe, une sorte de huis clos. Elle éprouve un sentiment amoureux mais elle ne sait pas si c’est pour ce musicien, plus jeune qu’elle, ou pour le renard. Elle nous livre ses pensées, sa sensibilité de femme. Elle est intimement liée à la nature. Elle évoque aussi la vieillesse et la solitude.
J’aime la façon dont elle parle de la nature, et de bien d’autres sujets d’ailleurs, sa poésie aussi. Mais j’avoue avoir préféré son précédent livre à celui-ci. Je ne suis pas totalement entrée dans l’histoire.
Personnages originaux pour ce roman à l’ambiance étrange : la neige, un renard, un pianiste séquestré et la narratrice, chef d’orchestre de ce récit où le silence et la musique se partagent la vedette.
Elle, la narratrice, habite une maison isolée à l’orée d’une forêt. Petit prince de son royaume, elle convie à sa table, un renard qui se laisse séduire par les offrandes comestibles qu’elle lui dépose.
La rencontre avec le pianiste est des plus improbables et pourtant celui-ci deviendra l’hôte involontaire, prisonnier d’un décor qui rend les routes impraticables.
Beaucoup de musique, bien sûr, plus évoquée que ressentie, les allusions se limitant à citer les titres des oeuvres.
Ce récit tient plus d’un journal de bord d’un épisode à la limite du rêve et du fantasme qu’un véritable roman. On ressent la profonde nature artistique de l’autrice, amoureuse des mots et du langage, qu’il soit écrit ou musical.
Je suis cependant restée un peu à distance de ce récit dont le symbolisme m’a un peu échappé.
Merci aux éditions Grasset pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.
224 pages Grasset 21 août 2024
#Ilneigesurlepianiste #NetGalleyFrance
Deux ans après Un chien à ma table, Prix Femina 2022, avec Il neige sur le pianiste, Claudie Hunzinger nous plonge dans une nouvelle variation autour de ce même lieu, cet endroit magique, cette maison isolée en bordure de la forêt vosgienne, cette forêt sanctuarisée après le massacre de 14/18 mais qui s’est remise à hurler avec l’abattage de ses résineux, présage d’un désastre en route ?
On retrouve des personnages familiers, la narratrice qui ressemble beaucoup à l’autrice, une écrivaine un peu âgée et son compagnon un peu moins présent cette fois. Toujours en symbiose avec la nature, elle passe ses soirées à écouter ses murmures et craquements, tentant d’en reproduire les langages, comme celui du vent ou de la neige, le plus finement et fidèlement possible sous forme d’onomatopées ou de successions de consonnes et voyelles.
Un soir de première neige, vont faire irruption dans sa vie, un pianiste de classe internationale et la visite opportune d’un renardeau affaibli, moteur de l’histoire.
Ce célèbre concertiste qu’elle n’a jamais rencontré, elle le connaît par le biais d’une amie qui avait offert à ce dernier, son professeur de musique, un des romans de l’écrivaine, et, depuis, quelques mails seulement avaient été échangés…
Le pianiste, un immense interprète de Jean-Sébastien Bach ne pense rester qu’une nuit. Mais la romancière ne l’entend pas de cette oreille et germe dans son esprit l’idée de le « séquestrer ».
Elle va faire alors alliance avec les éléments, la neige devenant son alliée.
La présence d’un piano, un Steinway, dans la maison contribuera à retenir le concertiste sur place.
Ce ne seront pas 48 H comme prévu au départ qu’il restera mais dix jours et onze nuits !
Durant tout ce temps, la romancière va examiner avec attention ce personnage assez mystérieux, éternel exilé et apatride : « Il s’était exilé dans la musique. Elle était devenue sa terre d’accueil ».
J’ai été captivée par la complicité qui va peu à peu naître entre les deux protagonistes, une complicité certes, très à distance et ce, malgré une totale opposition entre eux. En effet, la narratrice n’a jamais quitté sa forêt, attirée par la sauvagerie et le pianiste, ce citadin, lui, n’arrête pas de faire le tour du monde, chacun enviant peut-être un peu la vie de l’autre. Entre eux deux, l’arrivée du renardeau !
Elle devine cependant qu’elle est en face d’un être romanesque et que, d’une certaine manière, ils ne sont pas si éloignés que cela l’un de l’autre, des réminiscences du passé surgissent, des souvenirs d’enfance, d’exil…
J’ai particulièrement savouré ce lien avec la nature qu’entretient avec constance et tellement de sensibilité et d’humanité Claudie Hunzinger.
Son face à face quotidien à travers une vitre avec ce renardeau qu’elle va sauver et à qui elle concocte chaque jour un repas délicieux servi dans sa plus belle vaisselle est absolument magique. Et quelle plus belle preuve d’amour et de respect de la vie sauvage que de lui enjoindre de ne pas revenir en rétrécissant ses repas, afin de ne pas l’inciter à la reconnaissance, à l’attachement.
Quand on a fait connaissance avec cette artiste plasticienne et écrivaine qu’est Claudie Hunzinger, c’est toujours un extrême et réel plaisir de la retrouver dans un nouveau roman. C’est entrer dans un univers sonore à la mélodie parfaite où tous les sens sont en éveil et dans lequel la nature de plus en plus menacée occupe une place prépondérante criant sa douleur à qui veut bien l’entendre et Claudie Hunzinger la discerne clairement et nous la fait ressentir avec talent.
Roman parfois aux allures un peu délirantes, roman sur la solitude, sur la fragilité et la menace qui pèsent sur chacun, avec cette leçon de vie, ce message : « Ne jamais avoir de maître. Rester intraitable. Vivant ! »
Avoir rencontré cette brillante autrice aux Correspondances de Manosque 2024 a été pour moi la consécration de mon admiration pour ses écrits en totale adéquation avec la vie qu’elle mène depuis des décennies à Bambois.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/10/claudie-hunzinger-il-neige-sur-le-pianiste.html
Une femme âgée, qui vit dans une maison isolée dans la forêt vosgienne, s’éprend d’un renard, flèche rousse flamboyante entraperçue au coin de sa terrasse. Elle l’attire à elle, sans cependant vouloir l’apprivoiser, en lui déposant chaque soir un peu de nourriture. Elle instaure ainsi une routine, comme un rituel qui viendrait remettre un peu d’ordre dans ce monde au bord du chaos.
Un jour, elle invite chez elle un pianiste, jeune virtuose qui parcourt la planète entre hôtels et salles de concert prestigieuses. Il est prévu qu’il passe une nuit chez elle, mais une neige complice s’invite elle aussi, et finalement il en passera dix, de nuits, bon gré mal gré, le désagrément de ce contretemps étant compensé par la présence d’un piano au grenier et le désir à peine voilé du pianiste de souffler au milieu de sa vie remplie de trépidations mais pas forcément de sens.
Le temps s’écoule alors entre contemplations, conversations légères mais profondes (ou l’inverse), arpèges et marches dans la neige. La femme âgée s’éprend du pianiste, aussi, mais elle est raisonnable et retient les avances qu’elle fantasme, et puis surtout cet homme introverti est probablement très loin de ressentir la même chose.
Il y a dans ce livre de la poésie, la beauté de la Nature toujours plus menacée par l’Homme, celle de la musique, le calme, la conscience aiguë de l’âge et du temps qui passe et dont on voudrait suspendre le cours, la vie qu’on voudrait vivre intense jusqu’au bout, en harmonie avec le vivant mais pas forcément avec la « civilisation ». Et un peu plus loin, à la lisière de la forêt toujours plus réduite, il y a le désordre autodestructeur du monde.
C’est beau et poétique, (autobiographique?), parfois un brin espiègle ou pathétique, c’est plein de pureté et de joie de vivre entremêlées de mélancolie. Mais il y a un je-ne-sais-quoi qui fait que je ne comprends pas vraiment où mène cette histoire, et que je passe un peu à côté.
En partenariat avec les éditions Grasset via Netgalley.
#Ilneigesurlepianiste #NetGalleyFrance
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