Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Ce polar est un coup de coeur : j’ai tout aimé et je l’ai dévoré.
J’ai aimé Ariel Price, autrefois Laurel Turner, dont le mari a disparu un matin de leur chambre d’hôtel de Lisbonne. J’ai aimé découvrir petit à petit son passé, son changement de nom, son exil loin de la jet-set de New-York.
J’ai aimé le policier Moniz au costume qui se tâche au fur et à mesure de la journée ; sa co-équipière Caroline qui ne lâche rien ; leurs désaccords sans heurts.
J’ai eu de la peine pour Saxby Barnes, employé de l’ambassade, jeune homme du Sud un peu perdu dans les problèmes des adultes.
J’ai aimé le journaliste Pete Wagstaff qui fourre son nez de partout, pierre angulaire de toute l’histoire, même si il n’apparait pas souvent dans le roman.
J’ai aimé l’assistante d’Ariel dans sa librairie : elle décide elle aussi de changer de prénom et se fait appeler Perséphone, elle cultive son look rebelle.
J’ai adoré le regard de l’auteur sur les nouveaux riches américains, et en particulier ceux de New-York : les maris sont des requins de la finance et se comportent en privé comme des animaux ; les femmes tuent le temps entre les cours de gym, l’esthéticienne, le joailler et les copines.
J’ai aimé regarder ce microcosme se reluquer, se comparer sans bienveillance aucune.
J’ai eu de la peine pour le drame d’Ariel, quand elle était encore Laurel, elle qui ne voulait déjà pas devenir une épouse oui-oui et qui ne supportait plus l’hypocrisie de son milieu d’adoption. Elle dont le père et le mari se désolidarisent en lui demandant ce qu’elle va faire.
J’ai eu plus de mal avec la vision de l’auteur des réseaux sociaux : chacun like une bonne cause, mais ces likes ne sont jamais suivis d’action dans la vraie vie. On exprime son soutient sur Insta sans aller plus loin : on se donne bonne conscience.
J’ai aimé les leitmotivs : certains personnages sont repérés à cause de leur pantalon et de leurs chaussures (ils changent le haut facilement, mais pas le bas) ; des serviettes sont toujours disponibles pour les bienheureux de l’Upper East Side où qu’ils aillent.
Et bien sûr, j’ai adoré le retournement final de l’épilogue qui explique tout le roman : quelle vengeance !
Une citation :
Plus de trois cent mille Américaines violées chaque année, plus que le nombre total de soldats américains tués depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en Corée, au Vietnam, en Irak, tous les conflits armés réunis. Une guerre sans fin contre le sexe féminin. (p.410)
L’image que je retiendrai :
Celle du bouc de compagnie que recueil Ariel dans sa ferme, ce qui semble normal à son fils, moins à sa mère.
https://alexmotamots.fr/deux-nuits-a-lisbonne-chris-pavone/
Lorsque j’ai commencé ce livre, je m’attendais à vivre un Accident (comme son titre l’indique) qui déclencherait toute l’intrigue. Hors, il n’en est rien, « l’Accident », c’est le titre d’un manuscrit qui apparaît passionnant à toute personne qui le lit. Toutefois, au fil du livre, on constatera que ce n’est pas que le titre d’un manuscrit.
Très vite, Isabel Reed qui travaille dans la maison d’édition Mc Nally & Sons comprend que le manuscrit qui lui a été remis est comme une bombe : son assistante à qui elle en a donné un exemplaire vient de trouver la mort. Elle se sent en danger comme tous ceux qui vont avoir ces feuillets entre les mains.
De nombreux protagonistes entrent en action. Petit à petit (mais pas très vite) les liens entre eux apparaissent. Des retours en arrière racontent ce que certains ont commis il y a vingt-cinq ans. Tout cela contribue à créer et maintenir le suspens.
Ce roman pose des questions autour du rapport à l’argent : est-ce que tout s’achète ? Peut-on posséder un être humain ? « Tu m’appartiens Dave » (p 412)
Parfois, à force de se sentir puissant grâce à l’argent, les sentiments humains ont l’air de disparaître. Le « méchant » croit sans soucis qu’il peut être coupable du pire. Dans un tel univers, Isabel se demande en qui elle peut vraiment avoir confiance.
Par goût, j’aurais aimé une intrigue plus resserrée sur quelques personnages mais cela n’engage que moi ! Ce livre est réussi tant pas la qualité de l’écriture que par la manière dont le récit est mené.
J’ai apprécié les pages de remerciements de l’auteur qui ne s’est pas contenté de quelques lignes rapides mais qui retrace l’historique de son projet et montre combien chaque personne a joué un rôle important dans la chaîne qui mène à l’édition d’un manuscrit.
https://cahiersvarisetplumenacre.wordpress.com/
New York, Isabel Reed, agent littéraire, rêve de dénicher Le manuscrit qui installera ses compétences et la rendra indispensable dans le monde de l’édition. Sans faire trop d’effort, « Le » manuscrit est déposé un matin sur son bureau. Simple exemplaire papier parfaitement incongru dans un monde numérique et dématérialisé. Si le mystère reste entier quant à sa provenance, le sujet est un brûlot qu’il vaut mieux cacher au monde de l’édition et de la politique avant même de pouvoir envisager de l’éditer. Il retrace, réalité ou fiction, la vie tumultueuse et sans scrupule de Charlie Wolfe, un magnat des affaires qui souhaite aujourd’hui entrer en politique. La parution du roman serait pour lui synonyme de faillite et de déshonneur. Point de nom d’auteur, juste un mystérieux « anonyme » et des révélations sulfureuses. Et dangereuses, car ceux qui touchent de près ou de loin au manuscrit tombent sous les balles…
Le manuscrit doit donc rester secret, et pourtant quelques copies pirates vont être réalisées par différents collaborateurs, personnages très tranchés, un peu désespérés chacun dans son domaine, qui ont tout à prouver, à eux ou aux autres, pour enfin s’affirmer et s’accomplir professionnellement. Ce qui accentue le côté désespéré et le sentiment d’urgence qui attisent l’intrigue et font monter le suspense
Prise entre les feux croisés de dangereux individus - sont-ils des amis, des ennemis, des espions, des policiers, des enquêteurs, la définition est floue mais le risque quant à lui est bien réel - Isabel à l’intuition d’un possible auteur, et surtout comprend très vite qu’elle doit fuir et se cacher si elle veut réussir à publier « l’accident ». Alors que les pas des nettoyeurs les entrainent de New York à Copenhague, de Paris à Munich, les méandres et les trahisons s’accumulent et se confondent pour le plus grand plaisir du lecteur.
Un thriller captivant dans ce monde de l’édition tellement loin de notre réalité de lecteur, mais tellement passionnant aussi par sa complexité et ses méandres. On ne s’ennuie pas une minute et le rythme soutenu ne donne absolument pas envie de fermer ce livre avant la fin !
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