Une BD documentaire sur des expériences audacieuses et salutaires pour préserver les écosystèmes...
Une BD documentaire sur des expériences audacieuses et salutaires pour préserver les écosystèmes...
Petite précision personnelle : Il y a un siècle (en 1921), 35 % de la population française totale vivait de l’agriculture et les 2/3 dans la population rurale ; en 1954 les proportions étaient respectivement 22% et 51 %. Il ne faut pas remonter beaucoup de générations pour avoir des ancêtres qui avaient des activités agricoles (personnellement c’est 3 générations !). Et nous sommes tous dépendants de l’agriculture pour une alimentation de base, la plus saine possible.
Avec leur BD documentaire : « Paysans – le champ des possibles », Marie-France Barrier, Céline Grandner et Marie Jaffredo s’inscrivent dans les pas de ceux qui défendent d’autres possibilités pour préserver les écosystèmes, éviter l’érosion et l’appauvrissement des sols, avoir des conditions de vie redonnant du temps aux jeunes (ou moins jeunes) agriculteurs et en sortant d’un modèle agro industriel dominant mais loin d’être toujours pertinent. Une BD qui s’inscrit sur le chemin de contributions comme, notamment, le fim Demain (de Cyril Dion et Mélanie Laurent) qui est d’ailleurs cité par un des agriculteurs rencontrés pour l’avoir incité à modifier son approche.
Montrer des expériences qui marchent est salutaire et mérite d’être partagé à la fois pour faire changer des pratiques, mieux cerner certains enjeux (y compris pour ceux qui sont désormais éloigné du monde agricole). Et des exemples il y en a dans cette BD :
- Montrant que l’arrêt systématique des labours et des traitements chimiques est possible et permet une meilleure tenue des sols ;
- Nourrir des vaches avec de l’herbe et non pas avec du mais ou du soja, souvent acheté, permet au-delà de la qualité du lait de « ne pas gagner plus, mais de dépenser moins » ! ;
- La constitution de communautés partageant certaines tâches et gérant le temps permet d’avoir une vie qui n’est pas entièrement prise par l’exploitation ;
- La forêt et les arbres sont essentiels à la vie. Les arbres qui ont pu se développer sur plusieurs décennies ont des qualités pour répondre à des besoins dans la construction des maisons … mais les scieries s’étant standardisé sur des diamètres de 40 cm ne savent / peuvent plus travailler ces arbres (qui partent en chine ou ailleurs pour revenir sous la forme de parquet ou autre …).
- De même « l’agroforesterie » qui consiste à cultiver autour des arbres prend le contre-pied des arrachages de haies et de bosquet privilégiés au XX ème siècle pour obtenir des parcelles mécanisables mais en fragilisant les sols et l’écosystème ;
- …
Il faut aussi souligner que Marie-France Barnier ne s’est pas contentée de prendre sa caméra et de réaliser ses entretiens ; elle a aussi franchi le pas de l’implication et de la recherche d'actions en créant une association « les enfants et les arbres » qui permet à la fois de planter des arbres, mais surtout de mettre en contact des jeunes et des agriculteurs et ainsi impliquer et sensibiliser ceux qui seront les adultes (et les acteurs) de demain.
Bref c’est passionnant et réjouissant de voir que des possibles … le sont … dans les champs ! (et pas que).
Une BD qui se lit facilement avec un graphisme et des colorations qui sont en totale harmonie avec le propos. A lire et à faire partager donc.
Lorsque je me suis arrêtée sur le Cover je ne m’attendais pas à cette thématique et je fus agréablement surprise ! La transidentité basée sur une histoire vraie, sujet qui me touche et me parle, et si aujourd’hui on en parle plus, ce n’est pas encore compris et surtout accepté de tous .
Céline Gandner nous raconte ses retrouvaille avec sa famille italienne dans laquelle elle fut fille au pair il y’a 21 ans. Une surprise à l’atterrissage, le petit Edoardo n’est plus, c’est Sofia qui l’accueille et elle comprend vite qui lui c’est elle . Même si elle est déroutée, Céline fait preuve empathie.
Dans ses bulles dédiées à Sofia, on découvre alors son parcours long et difficile , ses relations avec sa famille , avec cette renaissance mais aussi le cheminement de Céline à vouloir comprendre tout en accompagnant son amie et comment cette idée de livre s’est concrétisé.
Dans ce process , elle rencontre alors Maël Nathan qui accepte d’illustrer cette histoire dans un trait épuré dans un jeu de couleur allant du bleu à l’orangé.
Un récit intimiste sans tabou qui nous montre tous les impacts de cette renaissance et relève alors une certaine réflexion … même pour moi qui pensais savoir…
De nos jours, quelques soient nos différences,il est difficile de se dire qu’il faut se battre pour ce que l’on est … tout simplement.
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