"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Etant fan du film de Diane Kurys portant le même titre, je ne pouvais que me précipiter sur la bande dessinée adaptée par Cathy Karsenty. Alors, pas de mauvaise surprise. Cet album est tout simplement le story board du film.
Pour ceux qui connaissent, vous retrouverez donc Anne et Frédérique, deux sœurs vivant à Paris avec leur mère dans les années 60. Leurs parents sont divorcés et elles ne voient leur père que pendant les vacances.
Anne a 13 ans et sa grande soeur 16 . Elles sont à l’âge de toutes les rebellions que ce soit contre l’autorité scolaire ou parentale.
En lisant cette bande dessinée, je me suis tout simplement replongée dans le film que j’ai vu une bonne dizaine de fois. J’ai beaucoup aimé les dessins. Les 2 actrices y sont très bien représentées.
Pour tous les fans du film, foncez dans votre librairie. Et pour ceux qui ne le connaissent pas, je leur conseille de lire cet album pour avoir un avant goût de ce film.
Un très grand merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Dargaud pour l’acceptation de ma demande de lecture.
Pas facile d’adapter le film culte de toute une génération…
Cathy Karsenthy illustre joliment le quotidien d’Anne, 13 ans et de sa sœur aînée Frédérique. On retrouve parfaitement le synopsis de ce magnifique teen-movie qui chronique toute une époque, les années 60.
Le corps et l’esprit en pleine mutation, les émotions tourbillonnantes, le monde d’Anne se partage entre une mère dépassée, un père absent, une grande sœur amie-rivale et des professeurs extrêmement sévères. Elle rêve de liberté, de flirts, de la prochaine boum au milieu des adultes qui ne comprennent jamais rien. C’est finalement assez intemporel.
Une lecture agréable mais j’ai eu du mal à retrouver l’ambiance nostalgique du film.
L’émotion est aussi moins présente.
Et si le dessin colle à mon avis très bien à l’histoire, il n’en reste pas moins que la simplicité du trait m’a parfois gêné pour différencier les deux sœurs.
En résumé, une lecture agréable qui permettra sans doute a beaucoup de découvrir cette histoire mais si vous êtes fan du film, je ne garanti pas l’engouement.
La plage de Saint Aubin sur Mer, Anne et Frédérique sont en vacances chez leur père. Mais l’heure de la rentrée a sonné. Anne 13 ans entre en 4e et Frédérique 15 ans en 2nde. Toutes deux sont scolarisées dans un lycée pour filles à Paris, où elles résident avec leur mère. La blouse y est de rigueur. Pourquoi ? Parce que nous sommes en 1963. Mai 1968 n’a pas encore soufflé son vent de réformes. La mixité n’existe pas encore au sein de tous les établissements scolaires.
Avec Diabolo menthe, réalisé en 1977, Diane Kurys nous plonge dans ses années de lycée. Ce film aura un immense impact sur celles et ceux qui l'auront vu, moi la première. Et comment ne pas avoir été marqués par la voix d’Yves Simon chantant la bande originale du film ? Les deux sont inséparables.
Ces images, cette musique et ces paroles sont aussitôt dans ma tête en ouvrant les premières pages de cette adaptation graphique.
Dès la couverture, le ton, ou plutôt la couleur est donnée. Le vert menthe était indispensable à ce fond sur lequel on retrouve parfaitement bien la moue de la “petite Anne”, jouée par Éléonore Klarwein, une inconnue comme la plupart des jeunes filles de ce casting.
Dès les premières pages de l’album, scénarisé par la réalisatrice, l'immersion dans l’univers de ce film culte est totale. Comment ne pas retomber de nombreuses années en arrière et revivre ce moment cinématographique si spécial ?
J’appréhendais la lecture de cet album et surtout une éventuelle déception.
Bien au contraire ! Cathy Karsenty, avec la finesse de son trait, a su reproduire les frêles silhouettes de ces jeunes filles, pour qui le port du pantalon était interdit. Et que dire de celui des bas et des collants ! Une société patriarcale, contre laquelle, le temps d’une année, Éléonore, Frédérique, Muriel et les autres vont se battre afin d’acquérir un peu plus de liberté pour devenir des jeunes femmes décisionnaires de leurs choix.
Diabolo menthe a marqué à tout jamais ma vie. Sa chanson résonne encore dans un coin de ma tête. Et cette très belle adaptation graphique est un véritable coup de cœur qui s'est glissé à la hauteur du film.
Rencontrer un père ou presque, faire du cinéma ou presque, devenir mère ou presque, trouver l’amour ou presque. C’est en déroulant les rendez-vous manqués, les accrocs et les faux départs que Cathy Karsenty a choisi de raconter sa vie. Presque ou Toute une vie bien ratée comme dirait Pierre Autin-Grenier ? Loin s’en faut car de tous ces creux croqués avec une vraie tendresse et pas mal d’auto-dérision se dessine une vie pleine de tous les regards portés de côté, remplie d’aventures sur les chemins de traverse, surprenante de tant d’inattendus. Presque ou l’épopée d’une fille caméléon qui démontre que des parts manquantes peut naître la force, celle qui ancre au monde.
Avec cette autobiographie pleine d’originalité, oscillant sans cesse entre rire et gravité, Cathy Karsenty donne à voir un condensé de vie joliment tortueuse, loin de la morosité des chemins tout tracés. Un petit livre non pas presque mais totalement réussi !
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