"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Carina est une jeune fille un peu perdue, elle vit seule à Paris, elle tente d'écrire son premier roman et ne survit que grâce à de petits jobs alimentaires. Elle a peu d'amis et peu de contact avec sa famille : son père qui a décidé de s'installer au Maroc, des frères quasi inexistants et quelques relations amoureuses via les sites de rencontres.
Ce livre qu'elle se désespère d'écrire sera-t-il le livre de sa vie ? Essaie t-elle d'exorciser sa vie faite de souffrances, bercée d'illusions, d'évacuer son mal-être ?
Quoiqu'il en soit ce roman porte bien son nom car le personnage principal vit tour à tour des tempêtes sous forme de colère, de cauchemars et des brouillards car on la sent perdue, en perte d'éléments, d'absence de piliers auxquels se raccrocher.
Pour ma part, je suis passée à côté de ce roman car non seulement l'histoire, largement autobiographique, m'a semblée trop décousue et m'a donné le sentiment que c'était le parcours d'une enfant gâtée incapable d'expliquer ce qui ne lui plait pas, à faire du caprice (orgueil ?) et à toujours ressasser sans se booster pour changer les choses. Mais peut-être est-elle en attente de quelque chose et qui ne vient pas et qui ne viendra peut-être jamais ? L'écriture m'a aussi perturbée dans la compréhension du cheminement intellectuel, émotionnel de cette jeune femme.
Je remercie Babelio et les éditions La Martinière pour ce SP.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/04/tempetes-et-brouillards-caroline-dorka-fenech-4.html
Second roman
Dans Tempêtes et brouillards, Caroline Dorka-Fenech s'inspire de ses relations avec son propre père pour créer le personnage de sa narratrice, Carina. Déshéritée par un qui lui avait toujours dit père qu'elle était sa fille chérie, Carina prend conscience des liens compliqués qui l'attachent à son père. Leur relation n'est plus que téléphonique et chaque appel est une occasion pour qu'il lui rappelle quel père formidable il a été. Mais elle, elle se souvient de maltraitance envers ses enfants et ne peut s'empêcher de ressentir du dégoût. Et toujours revient la question : est-ce qu'il m'a aimé ?
Le titre de ce récit est emprunté au roi Lear de Shakespeare auquel la narratrice fait de nombreuses références en se comparant à Cordélia, elle aussi déshéritée.
C'est un texte fort, qui explique bien la colère de la narratrice, mais je l'ai trouvé un peu brouillon et répétitif.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2023/03/13/tempetes-et-brouillards-de-caroline-dorka-fenech/
Carina vit à Paris de jobs alimentaires. Après des études de lettres, elle essaie d’écrire son premier roman. Son père, Jean-Pierre Hernandez, l’appelle pour lui annoncer qu’il part vivre au Maroc. Il lui demande de venir le voir. Elle lui répond qu’elle est occupée, qu’elle n’a pas le temps. Au fur et à mesure de leurs conversations téléphoniques hebdomadaires, on sent qu’elle ne veut pas voir son père. Les souvenirs d’enfance resurgissent. Sa mère est partie quand elle avait 6 ans, la laissant avec ses deux frères aînés et son père. Son père répète encore et toujours qu’il s’est bien occupé d’eux, que Carina a pu faire les études qu’elle a voulu, que ses frères ont bien réussi.
Puis son père l’appelle pour lui annoncer qu’il va se marier avec une jeune femme du même âge que Carina. Il va se convertir à l’Islam pour pouvoir l’épouser et vivre avec elle. Carina explose de colère, son amoureux, Oren, ne l’a jamais vu ainsi. Son père déshérite ses enfants. Ils ont assez reçu. Il lègue tout à Asma, sa jeune épouse, qui en aura davantage besoin lorsqu’il mourra.
Le prologue est un extrait d’une pièce de Shakespeare, Le Roi Lear, où le roi déshérite ses filles. L’autrice fait un parallèle entre les deux histoires, la sienne et celle de la fille du roi Lear, Cordélia. Carolina Dorka-Fenech précise au début que le roman est inspiré de sa vie :
« Mais écrire c’est aussi partir à la découverte de ce qui, en soi, n’est pas seulement soi. C’est s’effacer. Accueillir l’anonyme. Je est ici l’entrée d’un labyrinthe où s’entremêlent les souvenirs, les recherches, les questionnements, les inventions et les mythes. »
Ce roman est écrit à la première personne du singulier, ce qui donne l’impression de lire un récit intime. Carina raconte des souvenirs d’enfance, sa relation avec son père, son dégoût pour le mariage de son père, sa difficulté d’écrire, son besoin d’être indépendante vis-à-vis de son conjoint qui est architecte. C’est un récit torturé, parfois plombant, bref ce n’est pas un roman feelgood mais l’écriture est incroyable et forte. On ressent le besoin vital pour Carina d’écrire. L’écriture lui permet de mettre des mots sur ses blessures, fêlures, peurs, une sorte de quête. Il est aussi question de résilience et de pardon, d’amour filial, de la mort, mais cela je vous laisse le découvrir en lisant ce roman bouleversant qui m’a totalement happée.
Un coup de cœur lu dans le cadre du Prix Orange du Livre 2023.
Un texte étrange et le titre résume bien "tempêtes et brouillard" dans la tête de la narratrice-auteure.
Carina est la fille préférée de la famille. Son père décide d'aller s'installer au Maroc et il va se convertir à l'islam et épouser une jeune femme. Il va aussi surtout déshériter ses enfants.
Le titre du roman est tiré du « Roi Lear » de Shakespeare :
« Tempêtes et brouillards sur toi !
Que les incurables blessures de la malédiction d'un père
Déchirent tout ton être en tous les sens. »
La narratrice va se questionner sur sa relation avec son père. « Est ce que mon père m'aimait? Est ce que je l'aimais? » .
Des souvenirs vont jaillir, des doutes aussi, d'où les tempêtes et les brouillards. Beaucoup de questionnements de la part de cette jeune femme, apprentie écrivaine et qui se cherche et recherche les liens qu'elle a eu avec son père.
Dans ce texte, c'est un père qui décide de se convertir, même si c'est plus pour des questions pratiques, car sa fille ne le sent pas si religieux que cela, c'est plus pour pouvoir épouser sa jeune "amoureuse" marocaine.
Un texte qui m'a laissé un sentiment étrange face à ces questionnements, mais une belle écriture qui m'a incité à aller au bout de ce texte.
J'ai aimé quelques références (textes de Hubert Selby junior et son souhait de récupérer des livres de la bibliothèque familiale ( des beaux livres reliés, et des souvenirs de lecture d'enfance). Elle parle aussi très bien de la vie d'enfance avec ce père, violent, intransigeant et sa mère absente et "me revoilà à nouveau, dans l'appartement familial du seizième étage de la tour qui en compte dix huit au cœur d'une banlieue mal réputée.
Un texte sur les relations père/fille, un thème déjà abordé dans des livres récents, comme le beau "vers la violence" de Blandine Rinkel.
Et très envie de lire "le roi Lear" et de découvrir le premier texte de cette autrice.
#Tempêtesetbrouillards #NetGalleyFrance
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