Bruce STERLING écrit ses premières historiettes à l'âge de douze ans. Rien de bien sérieux.
Après plusieurs années passées à l'étranger [son père travaille notamment en Inde sur un projet d'usine], il entre à l'Université du Texas, à Austin en 1972.
C'est à cette époque, qu'avec un groupe d'ami...
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Bruce STERLING écrit ses premières historiettes à l'âge de douze ans. Rien de bien sérieux.
Après plusieurs années passées à l'étranger [son père travaille notamment en Inde sur un projet d'usine], il entre à l'Université du Texas, à Austin en 1972.
C'est à cette époque, qu'avec un groupe d'amis fans de science-fiction, il s'attaque sérieusement à l'écriture.
Diplômé de journalisme en 1976, il vend la même année sa première nouvelle, Man-made Self. Et un an plus tard, Harlan ELLISON publie son premier roman, Involution Oceans, traduit en français par "La baleine des sables". Mais rien alors dans le style et sur le fond, ne laisse deviner que Bruce STERLING deviendra l'une des têtes de file d'une nouvelle école de SF.
Après plusieurs parutions, notamment "The Artificial Kid" [1980] et "Schismatrix" [1985], devenu écrivain à plein temps, il distribue lui-même un fanzine photocopié intitulé "Cheap Truth" dans lequel, sous le nom de Vincent OMNIVERITAS, il ironise sur l'embourgeoisement du monde de la SF et appelle de ses v½ux une approche plus vibrante, plus moderne, plus ancrée dans son temps. On peut y voir les prémisses de ce qu'on appellera le cyberpunk.
A partir de là, STERLING développe dans ses romans l'univers cyberpunk, appuyé par des auteurs comme William GIBSON, avec lequel il co-écrira plusieurs romans, ainsi que John SHIRLEY et Rudy RUCKER.
En 1986, il réunit plusieurs nouvelles censées représenter ce mouvement, sous le titre "Mozart en verres miroirs" ["Mirrorshades", 1986]. Cette anthologie restera comme la profession de foi du cyberpunk, même si, avec le recul, elle n'en illustre pas tous les aspects.
STERLING s'attache d'ailleurs à approfondir cet univers à travers des oeuvres comme "Les mailles du réseau" en 1988 , ou le recueil de nouvelles "Crystal Express" en 1989.
En 1990, la fiction est rattrapée par la réalité : les services secrets américains investissent les locaux de Steve Jackson Games, soupçonnant un repaire de pirates informatiques, les fameux hackers.
Choqué, STERLING écrit un essai sur le sujet, paru en 1992 sous le titre "The Hacker Crackdown" et publié sur le web dans le but de soutenir la liberté de l'internet encore naissant. [Cet essai circule aujourd'hui encore sur des centaines de sites. Il est téléchargeable gratuitement.]
Ce premier pas dans l'édition non romanesque le poussera ensuite à collaborer régulièrement en tant que journaliste à de nombreux magazines, comme The New York Times, Newsday, Details, bOING bOING, Interzone, et The Magazine of Fantasy & Science Fiction. STERLING écrit aussi régulièrement dans le très branché Wired.
Fasciné par l'écologie et les changements climatiques, il lance le 3 janvier 2000 un mouvement militant, le Viridian Design movement, dont l'objectif est de mobiliser les humains contre la pollution de l'atmosphère. Centré autour d'une mailing list gérée directement par Bruce STERLING, le mouvement se décline aujourd'hui en deux magazine, un site web et plusieurs projets de design. STERLING écrit encore mais, comme on l'aura compris, sa fibre militante dépasse sa littérature et s'exprime régulièrement dans la presse et sur le web.
Marié à Nancy Adell BAXTER depuis 1979, il vit toujours aujourd'hui à Austin, au Texas, avec sa femme et ses deux filles.