Près de 100 auteurs sont attendus pour la 4e édition de ce rendez-vous gratuit et ouvert à tous
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Pour certains, leur premier opus a fait mouche. Leur livre a séduit l’éditeur qui a accepté de le publier et la notoriété leur est tombée dessus. On a tout de suite crié au succès, au génie…. ou au scandale. La presse les a encensé de critiques dithyrambiques ou au contraire porté leur œuvre au pilori mais ils sont devenu célèbres grâce à un talent d’écriture. Ils ont su surprendre. Certains ont écrit d’autres livres à succès et d’autres sont entrés dans la légende avec un seul….ou tombés dans l’oubli. Petit florilège de pépites.
Ce roman d'anticipation est un reflet de la société contemporaine où la jeunesse devient indifférente et sans but. Les principaux responsables de la perte des valeurs traditionnelles sont les parents. L'auteur décrit une jeunesse dorée qui ne trouve pas le bonheur dans l'argent et la consommation. Les jeunes tentent d'oublier leur ennui dans la drogue et l'alcool. Ce roman est une pépite à lire et relire car indémodable et magnifiquement écrit.
Je n'avais jamais lu Bret Easton Ellis avant «Les éclats» et je m'en réjouis car j'ai lu dans une interview qu'il conseillait à tout le monde de commencer par ce livre avant de lire le reste de son oeuvre.
Dans les premières pages, l'auteur nous explique que la première fois qu'il s'est assis pour écrire ce roman, c'était il y près de 40 ans, un an après les faits mais il s'était alors senti incapable de revivre cet épisode de l'automne 1981 alors qu'il avait 17 ans et étudiait au lycée huppé de Buckley à Los Angeles.
Bret est en terminale et a déjà entamé l'écriture de «Moins que zéro» lorsqu'un nouvel élève à la beauté éblouissante, Robert Mallory, intègre la classe et son groupe d'amis composé de Debbie, Ryan, Jeff, Thom, Susan et les autres. Une jeunesse dorée, livrée à elle-même, aux parents trop occupés à parcourir le monde, travailler ou fréquenter le milieu mondain. Des adolescents qui découvrent les premières amours, le sexe, l'alcool, la drogue, …
Au même moment, un tueur en série nommé le Trawler sévit dans la région. Bret voit alors un suspect potentiel en Robert, ce nouvel élève qui a séjourné dans un hôpital psychiatrique.
Mais parmi ces jeunes insouciants s'imaginant protégés par leurs privilèges, Bret est le seul à s'intéresser au Trawler et il entre dans un état de paranoïa, épiant tous les faits et gestes et paroles du nouveau venu. Parce qu'il est écrivain dit-il et un écrivain «entend des choses qui ne sont pas présentes».
Fiction ou réalité ? Pour cela, il faut lire ce roman hyper addictif, rondement mené, au suspens omniprésent, empreint de nostalgie aussi par les nombreuses références musicales et cinématographiques, Bret en étant très friand.
C'est aussi un roman hyper sexy, parfois cru, avec des scènes d'horreur mais bon … «Tu ne vas pas faire ta chochotte» !
1980. Le narrateur Bret a dix-sept ans et entre en terminale au très sélect lycée privé de Buckley, à Los Angeles. Tout en écrivant son premier roman Moins que zéro qui paraîtra quelques années plus tard, il s’adonne à la frénésie d’alcool, de drogue et de sexe avec laquelle la jeunesse dorée californienne meuble le vide laissé par des parents bien trop accaparés par les paillettes et les dollars de l’industrie cinématographique. Mais l’arrivée d’un nouvel élève, le séduisant et charismatique Robert Mallory dont Bret se convainc bientôt qu’il pourrait bien avoir partie liée avec le tueur en série de jeunes filles qui sévit dans la ville, transforme ce qui semblait une autofiction en un thriller noir et paranoïaque.
Aujourd’hui presque sexagénaire, l’auteur du très controversé livre-culte American Psycho revient après treize ans de silence avec un coup de maître : le voilà qui, à quatre décennies d’intervalle, revisite son premier roman et, obsédé par son introspection jusqu’à réinventer sans cesse son histoire sous une nouvelle forme, enrichie et exagérée par son imagination débridée d’écrivain, se joue de son lecteur, mais également de lui-même, en une vraie-fausse autobiographie délibérément confondante, un collage libre des fragments d’un passé dont il ne reste aujourd’hui que des éclats de mémoire distordue.
L’on pourra aimer ou détester l’écriture sans concession, directe et crue, qui ne s’embarrasse d’aucune pudeur pour décrire précisément les scènes de sexe et de meurtre. L’on restera immanquablement fasciné par cette fresque générationnelle qui restitue sans fard la Californie clinquante des années quatre-vingts, cachant, sous son faste ensoleillé et ses strass hollywoodiens, le vertige d’un vide existentiel, affectif et moral que l’individualisme et le matérialisme les plus effrénés ne réussissent qu’à fort mal exorciser dans une surenchère de plaisirs luxueux et une orgie de tranquillisants, d’alcool et de stupéfiants. L’écrivain s’en donne à coeur joie dans les réminiscences, exhumant marques et objets emblématiques de l’époque, sonorisant son texte de références musicales, usant du name-dropping autant que d’une topologie précise des lieux pour mieux revivre une jeunesse et une époque disparues.
De tout cela sourd une incommensurable nostalgie, celle d’un homme de presque soixante ans qui se souvient, comme d’un paradis perdu, de ses apprentissages de jeune adulte en un temps de liberté, sans téléphones portables ni réseaux sociaux, sans fusillades de masse ni politisation à outrance des moindres enjeux. Ne manque pas même au tableau, sans que cela semble choquer le jeune Bret, ce producteur de cinéma à la Weinstein, secrètement homosexuel et usant sans vergogne de ses promesses de scénarios pour parvenir à ses fins. Bret est gay lui aussi et doit cacher ses tensions sexuelles adolescentes derrière un personnage de façade et la couverture d’une petite amie. En même temps que cet empêchement à être lui-même finit par susciter une certaine compassion chez le lecteur, il participe au climat d’étrangeté paranoïaque qu’en admirateur de Stephen King le narrateur entretient en un suspense longtemps latent, avant qu’il n’explose en l’on ne sait s’il s’agit vraiment d’une réalité dans l’intrigue ou des fantasmes d’un Bret emporté jusqu'à la psychose par son imagination d’écrivain.
Travaillant ses obsessions avec une inlassable minutie, Bret Easton Ellis réussit un nouveau roman aussi malsain et sulfureux que brillant et virtuose : un pavé-fleuve dans la mare woke et un défi à la tyrannie de la censure et de la « cancel culture », comme on aimerait en voir davantage.
Ce n'est pas un livre incontournable dans la littérature nord américaine.
Toute une époque avec ses codes, ses addictions, ses questionnements et cela pourrait être l'explication pour laquelle les médias présentent ce livre comme étant majeur dans l'oeuvre de cet écrivain, mais pas majeur du tout pour moi ! Il y a bien d'autres auteurs qui ont autant et aussi bien décrit cette époque, ses déviances, ses excès, ses répercussions sur la vie actuelle, peut-être même sur l'émergence du contre-pied qu'est le wokisme ?!
Après 200 pages les bras m'en sont tombés de platitude - platitude d'écriture surtout, la traduction pas terrible n'étant pas seule responsable - mais aussi d'ennui et de vide de nouveauté. 600 pages d'une petite police m'ayant effrayé, j'ai filé à la dernière partie qui a été plus dynamique. Et là par contre j'ai apprécié. Dommage qu'il ait ressenti le besoin de tant rédiger avant de nous donner de quoi l'apprécier. S'il avait concentré les 300 premières pages en une centaine, ça l'aurait fait.
Pourquoi ai-je tant pensé qu'il allait être meilleur que dans ses derniers livres ?
Peut-être parce que j'avais apprécié ses interventions lors d'émissions et interviews littéraires où il s'était révélé attachant et sincère.
Peut-être aussi me suis-je dit qu'il se serait bonifié avec l'âge.
Ou, peut-être parce que la première phrase du récit ouvrait l'appétit :
« Je me suis rendue compte, il y a bien des années, qu'un livre, un roman, est un rêve qui exige d'être écrit exactement comme vous tomberiez amoureux : il devient impossible de lui résister, vous ne pouvez rien y faire, vous finissez par céder et succomber, même si votre instinct vous somme de lui tourner le ds et de filer car ce pourrait être, au bout du compte, un jeu dangereux — quelqu'un pourrait être blessé. »
Va savoir.
Mes derniers souvenirs étaient liés à « Glamorama » en1998 qui ne m'avaient pas laissé un impression foudroyante ; par contre j'avais adhéré à son scénario rédigé pour le thriller érotique de Paul Schrader « The Canyons » en 2013.
Dans les grandes lignes, Bret Easton Ellis nous rapporte une nouvelle fois les tribulations d'un teenager californien, lequel écrit son premier roman. Cette activité semble avoir tout du moins un réel sens pour lui et ça je l'apprécie … disons que ça expliquerait, justifierait une part de son long isolement de la société. Il a salement morflé à Los Angeles en 1981, il a le droit d'en être resté sonné mais ne semble pas l'accepter comme une plaie faisant partie de lui. Si l'écriture de ce livre aura fait avancer ce noeud, alors oui, il aura eu raison de le faire.
Comme dans « Moins que zéro » on est toujours avec ce Bret Easton Ellis et ces lycéens californiens identifiables à l'uniforme de leur lycée privé de Buckley à L.A.. Ils vont en cours en voitures de sport, consommant sexe, drogue, alcool et médocs à foison. Ils s'invitent à des soirées, glandent autour des piscines, découvrent leur sexualité. Tout ça on connaissait déjà ; ça avait fait partie intégrante des moeurs de l'époque.
Les critiques littéraires annonçaient ce livre comme étant pour lui un retour à la fiction ; j'ai des doutes. J'avancerais plutôt qu'il s'agit là d'un livre « intime », vraisemblablement écrit avec des larmes et du sang (se déplacer la nuit avec un couteau de boucher, ce n'est pas rien). Allez, disons un peu de fiction et beaucoup d'autofiction.
Espérons que ce livre lui ouvrira un horizon littéraire trop longtemps étouffé par cette morsure de 1981, que c'était un passage obligé, qu'il lui permettra de se sentir encore plus libre, encore plus artiste - artiste, je pense qu'il l'est - et donc j'attends le prochain.
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