Un œil nouveau sur la société et sur les Etats-Unis !
Que raconte White, première expérience de « non-fiction » pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien. « Tout dire sur rien et ne rien dire surtout » pourrait être la formule impossible, à la Warhol, susceptible de condenser ce livre, d'en exprimer les contradictions, d'en camoufler les intentions. White est aussi ironique que Moins que zéro, aussi glaçant qu'American Psycho, aussi menaçant que Glamorama, aussi labyrinthique que Lunar Park, aussi implacable que Suite(s) impériale(s). Loin des clichés toujours mieux partagés, plus masqué que jamais, Bret Easton Ellis poursuit son analyse décapante des États-Unis d'Amérique, d'une façon, comme il le dit lui-même, « ludique et provocatrice, réelle et fausse, facile à lire et difficile à déchiffrer, et, chose tout à fait importante, à ne pas prendre trop au sérieux ».
Que raconte White en ayant l'air à la fois de toucher à tout et de ne rien dire ? Peut-être que le fil à suivre est celui du curieux destin d'American Psycho, roman d'horreur en 1991 métamorphosé en comédie musicale à Broadway vingt-cinq ans plus tard. Ellis a dit autrefois : « Patrick Bateman, c'est moi. » Il ne le dit plus. Et si Patrick Bateman était devenu président ?
P.G.
Un œil nouveau sur la société et sur les Etats-Unis !
La romancière remporte le Prix du Roman FNAC 2019, l’auteur culte américain sera l’invité d’honneur du Salon Fnac Livres
Des ouvrages récents, variés... et compatibles avec vos vacances !
Excellent essai du néophyte en « non-fiction », Bret Easton Ellis. Charge virulente et saine contre l’affadissement de la pensée, le conformisme nécessaire, la négation des différences. Cri du cœur contre notre époque au moralisme délétère, contre cette prétendue supériorité morale qu’auraient certains, contre ces donneurs de leçons qui proclament leur amour de l’autre, leur volonté d’inclure tout le monde, et qui pour autant n’en crachent pas moins à la figure de « ceux qui pensent autrement ».
Cela dit, la police de la pensée et le fait qu’elle soit nuisible a déjà été théorisée par d’autres, et si j’ai pris plaisir à lire la prose de Bret Easton Ellis dans « White », c’est tout autant pour ce qu’il dit de lui, pour ses coups de cœur et coups de gueule personnels, pour l’analyse de ses échecs et de ses succès, pour son regard sur son métier d’écrivain, pour « sa » vision de notre monde. Cette patte personnelle, c’est celle qui en filigrane s’exprimait dans ses romans, par la voix de leurs narrateurs ou de leurs personnages. C’est elle qui me fait sentir proche de cet auteur, de son œuvre, et c’est une joie de voir qu’elle est toujours là. Malheureusement, M. Ellis n’atteint pas la puissance de son œuvre romanesque, qui a de loin ma préférence. J’espère qu’un autre « Lunar Park » est à venir, ou un nouvel « American Psycho », même s’il nous confie ne plus s’intéresser au matériau qu’est le roman.
Bref, en conclusion, un livre qui présente un regard sur le monde empli d’un intérêt vivifiant, que beaucoup d’intellectuels poseurs et donneurs de leçons devraient lire ne serait-ce que pour parfois se remettre en question, et accepter qu’on puisse ne pas toujours penser comme eux. Et qui en plus nous fait un peu (trop peu), entrer dans la tête d’un écrivain libre-penseur, et voir comment il appréhende son œuvre, ce qui m’a également passionné. Je recommande !
Ce livre est en quelque sorte un ovni.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans sa lecture !
L'auteur nous parle de ses rencontres avec les acteurs, journalistes, de ses références filmiques, littéraires, des podcasts dont il était l'interviewer, mais surtout de son désenchantement quant à l'évolution de la société américaine. Il y a beaucoup de justesse - et aussi de provocation - dans ce livre. Si vous n'avez pas une opinion qui ressemble à celle de tout le monde, vous êtes taxé de raciste ou de misogyne. Il n'hésite pas à égratigner de très grands acteurs, de grands réalisateurs, et ceci d'une façon assez agressive. Ce qui me gêne, c'est que je n'ai pas retrouvé dans ce livre la qualité de son best seller American Psycho.
Ce livre, c'est l'analyse d'un homme qui dit détester le narcissisme dont il parle énormément alors que pages après pages, c'est son propre narcissisme qu'il nous dépeint.
Il y a quelques passages de très grande qualité mais j'ai trouvé le niveau assez inégal d'un chapitre à l'autre.
Œuvre autobiographie à travers laquelle les souvenirs de Bret Easton Ellis décrit la société américaine au fil de ses romans. Jeune auteur atypique très décrié de part son audace et sa facilité à aborder des sujets, situations dans l’air du temps.. on comprend ainsi sa vie d’auteur adulé par certains et descendu par d’autre, tres clivant.
Merci à vous de m'avoir permis de découvrir ce nouvel opus que j'attendais avec impatience mais je n'ai pas réussi à rentrer dedans, contrairement à ses autres chefs d'oeuvre (American Psycho figure dans mon Panthéon), il n'y pas d'histoire, l'écriture est très difficile à suivre et ce côté inclassable au lieu d'être charmant est irritant voire fatigant...
Merci à lecteurs.com et aux éditions Robert Laffont grâce à qui j'ai gagné ce roman.
Dans ce roman, Bret Easton Ellis est loin de l’univers de ces romans habituels tels que « Moins que zéro » ou « American Psycho ».
Plus qu’une autobiographie, « White » raconte l’histoire de la vie de Bret Easton Ellis par lui-même. Il y décrit son environnement et explique le contexte dans lequel il a écrit ses plus grands chefs d’œuvre. Très clairvoyant et conscient de la société dans laquelle il évolue, il est critique sur ses pairs et sur le monde politique qui l’entoure. Il est également critique envers lui-même, ses proches amis ou connaissances.
Bret Easton Ellis se sent libre de vivre tel qu’il l’entend. C’est également un homme libre pensant qui n’hésite pas à dire ce qu’il pense quel qu’en soit les conséquences., même si cela l’exclut des cercles prisés d’Hollywood.
Le personnage de Patrick Bateman, protagoniste central du roman « American Psycho » reste présent dans l’esprit de son créateur, tout au long de sa vie. Il s’interroge, se demande comment aurait évolué ce personnage en fonction de l’évolution de la société.
Avant de lire « White », je ne connaissais pas Bret Easton Ellis et je n’avais lu aucun de ces romans. Ce lire me donne tout simplement envie de découvrir cet auteur à travers ses œuvres. J’aime la personne qui se dégage de cette autobiographie, simple, réaliste, qui ne cherche pas à séduire mais porte un regard critique envers lui-même et ses contemporains.
Je remercie lecteurs.com pour la réception de ce livre, cela fait toujours plaisir de gagner.
Je me suis perdue tout au long du livre, j'ai eu du mal à savoir où l'auteur amenait le lecteur : un essai, un roman autobiographique, une chronique, une narration.
J'ai eu du mal à comprendre le message de son livre voire je ne l'ai pas compris du tout.
Par contre, j'ai aimé lorsqu'il parlait de lui, de ses rapports aux films d'horreur qui l'ont fait grandir, mais après je l'ai trouvé un peu "longuer", et surtout il m'a semblé qu'il réglait un peu ses comptes avec certaines personnes...
Je n'ai pas compris non plus la corrélation avec son titre "white".
Alternativement touchante, triste, drôle ou corrosive, «White», la première non-fiction de Bret Easton Ellis est à l'image de son auteur. Peu importe que la trame narrative soit un peu décousue, elle dresse un vaste panorama des mœurs de l'Amérique depuis son enfance à Los Angeles dans les années 70 jusqu'aux années de la Présidence Trump.
La liberté. Voila la sacro-sainte quête de Bret Ellis. Et ce n'est pas dans ce monde qu'il juge aseptisé que l'auteur pourra retrouver l’insouciance qui était la sienne petit lorsqu'il apprenait seul l’apprêté de la vie dans les cinémas de West Hollywood et les magazines porno de son père. Un brin de nostalgie pour les années 70 affleure lorsqu'il évoque l'époque actuelle.
Il fustige le règne de l'immédiateté qui crée des générations de capricieux ; il regrette cet autrefois où on prenait le temps de choisir un livre, et de payer pour voir un film au cinéma. Bret Easton Ellis déplore une Amérique devenue frileuse et aseptisée et s'insurge contre la promptitude à se victimiser sur les réseaux sociaux. Ses tweets nocturnes publiés souvent ivre et/ou drogué ne sont pas intéressants pour leur contenu – souvent bas de gamme – mais pour les réactions qu'ils suscitent. Il regrette cette propension à la victimisation systématique, et oppose, au risque d'être enseveli sous un tombereau d'insultes, l'acceptation de la divergence d'opinions. A propos de liberté de penser, les passages sur Donald Trump figurent certainement parmi les plus intéressants du livre. L'écrivain adopte un point de vue assez neutre, et raconte combien la question Trump a obnubilé ses proches et hystérisé les passions jusqu'à briser des amitiés.
Dans «White», Bret Easton Ellis peine à trouver son équilibre. Pas sur que les Millenials avec qui il semble s'évertuer à vouloir vivre l'aide à trouver sa place dans le monde d'aujourd'hui.
Bret Eston Ellis est un auteur qui ne laisse personne indifférent. Ses œuvres ont la particularité d’être soit adulées soit détestées… pas de demi-mesure. D’ailleurs, pour ma part, j’en ai fait l’expérience, ayant autant rejeté « Moins que zéro » qu’adoré « American Psycho ». Le retour de ce « sale gosse » après presque 10 de silence est donc un évènement à côté duquel je ne pouvais pas passer.
« White » est un essai où, comme dans une discussion entre amis, BEE discute de tout et de rien. Pas de fil conducteur, il donne juste son avis sur son histoire personnelle et par ricochet sur l’évolution du monde moderne. Il nous parle simplement des chansons et des livres qui ont traversé sa vie, de ces projets littéraires et cinématographiques ou de son expérience des réseaux sociaux. Mais à travers ces récits anodins, il aborde des thèmes beaucoup plus sensibles. Il n’hésite pas à se lancer dans les pentes savonneuses de sujets tels que l’homosexualité, les femmes et même le président Trump. Avec un recul certain, il apporte un œil nouveau sur la société et sur les Etats-Unis. On n’est pas forcément d’accord avec sa vision mais il a au moins le mérite d’être honnête, sans compromis.
Au vu du passé assez sulfureux de Bret Easton Ellis, je m’attendais à plus de révélations tonitruantes. Mais je vous rassure, il a gardé tout de même une bonne part d’irrévérence. Il mène son combat contre la bien-pensance d’aujourd’hui avec ténacité. La lecture de cet essai est finalement une démonstration par l’exemple afin que l’on écoute ceux qui ne sont du même avis. Le but étant de sortir des pensées binaires pour que chacun garde sa liberté de penser. Bret Easton Ellis a décidé de ne plus écrire de romans mais il a encore des choses à dire et c’est intéressant !
http://leslivresdek79.com/2019/11/01/499-bret-easton-ellis-white/
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