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Les éditions du Panthéon m’ont adressé, à la demande de l’auteure, Violaine Ascarcel, "Avec elle, vous êtes tranquilles", que j’ai lu d’une traite. Je les en remercie.
C’est l’histoire, vraie, d’une maman face à la nounou de sa fille. Elle nous parle de son quotidien, de chacune de ses rencontres avec S., la nounou, de ses craintes face à la difficulté qu’elle a de nouer un dialogue d’égale à égale. Elle nous révèle ses angoisses liées aux pleurs de sa fille "Je me souviens de la première fois où je suis allée la chercher. Son regard perdu, son visage rougi par les larmes… S m’expliqua qu’après avoir joué pendant une heure, Camille s’était mise à pleurer sans pouvoir s’arrêter." En fait, c’est la douleur d’une mère qui "sent", mais ne sait pas comment faire pour changer les choses. "Derrière les apparences de la courtoisie, S et moi n’avons jamais fait jeu égal." J’ai eu l’impression d’assister à un combat, feutré, courtois, poli, certes, mais un combat âpre où ni l’enfant, ni la mère ne gagne.
Il ne s’agit pas là d’un recueil de conseils sur le choix d’une nounou. Violaine Ascarel n’est pas sur cette ligne. Elle essaie juste, de mon point de vue, d’analyser ses propres réactions. Elle tente, par l’écriture, de comprendre ce qu’elle n’a pas été en mesure de faire, peut-être, pour protéger sa fille. Mais il m’a été impossible de ne pas ramener le récit à ma propre expérience de jeune maman qui ai vécu un peu le même genre de situation. C’est la raison pour laquelle il est si poignant de sentir monter l’inquiétude au fil des jours, sans pouvoir l’exprimer.
Trois questions ont cependant été présentes tout au long de la lecture de ce court texte : Je me suis demandée pourquoi cette maman n’a pas tout de suite cherché une nouvelle nounou susceptible de mieux correspondre à ses attentes. Je me suis surtout étonnée qu’elle ait confié sa deuxième fille à cette femme, même sivisiblement elle en souffrait moins. Et j’ai été quelque peu surprise de ne jamais entendre la voix du papa. Sans doute a-t-il eu moins souvent l’occasion de percevoir le malaise. Je n‘ai pas trouvé de réponse à ces interrogations, mais peut-être découvrirez-vous des explications.
Un témoignage émouvant, touchant et qui interroge sur la relation, pourtant primordiale, entre les parents et les personnes – et cela peut aussi s’appliquer plus tard aux enseignants - à qui ils confient leurs enfants.
https://memo-emoi.fr
Violaine raconte son combat. Celui qu’elle mène face à la nourrice de ses enfants. Une femme manipulatrice qui n’hésite pas à déstabiliser Violaine, la laissant jusqu’à douter de son propre rôle de mère. « Je ne voyais pas que c’était un acte de soumission. Que je contribuais activement à l’installation d’un rapport de force qui n’allait pas pencher en ma faveur. » La relation entre elles est malsaine et le bien-être des enfants est mis à rude épreuve.
Violaine Ascarel nous livre un témoignage, le sien. En donnant toute sa confiance à sa nourrice, Violaine perd son statut de mère. Elle se laisse manipuler, humilier et même détruire à petit feu allant jusqu’à douter d’elle-même. Comment parvenir à inverser la situation sans que les enfants soient impactés ? « Je n’avais pas été fichue de jouer mon rôle de mère, il fallait que, d’une certaine façon, je trouve un moyen de me racheter, de me réhabiliter à mes propres yeux. Car c’est à moi que j’en voulais le plus. » Violaine va contrer cette femme perverse et retrouver sa place. Dans ce récit simple, court, l’auteure parvient à nous sensibiliser sur la relation employé/employeur où chacun doit apprendre à rester à sa place. Elle met aussi le doigt sur le manque de confiance qu’une mère peut éprouver vis-à-vis de ses enfants, des questions qu’elle se pose pour leurs bonheurs. Et oui, les mères ne sont pas parfaites, et heureusement. Violaine Ascarel traite d’un sujet grave, pouvant arriver à chacun de nous mais auquel il faut faire face et qu’il ne faut pas subir.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/06/27/36519756.html
Ce témoignage d’une jeune mère au sujet du comportement de sa nounou est court, intense et douloureux. Moi, dont la profession est assistante maternelle, j’ai été très émue et touchée par ce qu’a dû traverser la petite Camille et sa maman auprès de S la vilaine nounou manipulatrice. Dès les premières semaines, Violaine pointe des dysfonctionnements et pourtant elle va poursuivre l’accueil de son enfant. Comment cela s’explique-t-il ? Il suffit de peu de chose lorsque l’on est une jeune mère de famille pour être déstabilisée. Ce ne sont que de petites phrases par ci par là, qui vont ôter chez cette maman sa confiance en elle, son estime de soi va être au plus bas. S est une femme forte, qui est sensée bien faire mais au final non seulement elle ne fait pas bien son métier mais en plus elle fait rejaillir sur les enfants les « fautes » des parents. Mais il n’y a pas de fautes et une maman a le droit d’allaiter tardivement son enfant sans pour cela se faire mal voir. On comprend tout de suite les enjeux, cette maman est réduite au silence de peur de voir la nounou mal réagir à ses critiques. Du coup c’est une accumulation de rancœur et de non-dit qui va venir perturber toute la relation, tout en donnant encore plus de pouvoir à S. C’est terrible à lire et je n’ose imaginer ce que cela a du être au jour le jour, au fil des mois passés. Nous avons ici un beau panel des situations à éviter, si l’on veut qu’une relation de confiance se construise entre l’assistante maternelle, les parents et l’enfant. Parce que l’enfant a beau être adaptable, c’est lui le cœur du sujet et il mérite d’avoir une nounou bienveillante, respectueuse et puis professionnelle ne veut pas dire sans âme ni sans cœur. Un terrible constat d’échec qui je l’espère n’aura pas trop marqué Camille et Léa. Je pense offrir cet exemplaire à ma crèche familiale, il aura toute sa place dans notre bibliothèque AM.
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