"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dernier opus lu avec Rebecka Martinsson, un excellent tome, nous plongeons directement au cœur de l'histoire, on est tenu en haleine même si un peu moins de tension et de suspense, un roman d'ambiance, les personnages toujours très bien construit et Rebecka est attachante. Un peu d'actions, tout s'enchaine rapidement dans cette histoire nerveuse.
Je sais que la série était adapté, j'espère le découvrir un jour sur Arte mais si vous avez envie de la découvrir je crois qu'elle est dispo sur M6+.
"Elle arrivait pris rendez-vous avec la mort. Et elle la trouverait bien sur son chemin, le jour qu'elle s'était fixé en secret, mais pas de la manière prévue."
"Le fait d'avoir un chien lui parut soudain absurde. Les humains retenaient d'autres animaux prisonniers, en faisaient leurs esclaves et les traitaient selon leur bon plaisir. Tout cela était répugnant."
Trigger warning dès le démarrage de ce thriller, cinquième opus de la saga consacré à Rebecka Martinsson, la procureure et roman policier et psychologique de l'écrivaine suédoise Åsa Larsson.
Dans une courte introduction, Asa Larsson évoque Baal une divinité, qui met la puce à l'oreille sur le thème du sacrifice dans cette enquête. Une atmosphère sombre, glauque.
Croyance, Chiens, Familles, Enfants, Ours, Vengeance, Héritage.
Rebecca est un personnage attachant, le suspense est maintenu, dans une campagne nordique nous sommes emporté par l'ambiance, une lecture agréable mais trop rapide, mon bémol est le rythme, on retrouve aussi quelques références aux enquêtes antérieures et la vie personnelle de Rebecka. Une traque impitoyable dans les forêts de Lainio, en Laponie suédoise.
"Le policier et maître chien Krister Eriksson arrêta sa voiture devant la maison de Rebecka Martinsson. De loin, il avait vu la lumière allumée dans la cuisine et au premier étage et avait ressenti l'habituel pincement au cœur."
"Les jolies femmes sont une denrée rare à Kiruna. Non qu'elles soient vieilles. Kiruna est une ville nouvelle habitée par une population jeune. Mais la dureté de l'existence dans cette région à vite fait der marquer leurs traits. Les filles perdent leurs joues rondes. Elles s'habillent avec des vêtements d'homme et s'emmitouflent dans des châles en grosse laine pour lutter contre le froid. "
On retrouve Rebecka une enquêtrice attachante, dans une nouvelle enquête bien mené et prenante. On retrouve de belles descriptions des paysages, du mystère, quelques rebondissements, j'ai été moins tenu en haleine que les précédents tomes. Un polar avec une bonne construction psychologique, un dénouement sur l'identité du tueur plutôt prévisible. Une lecture qui reste agréable.
"Je n'ai plus de corps. Cette montagne de viande bleuâtre et gonflée qui se délite sur la table en inox sous le néon n'est vraiment pas mon corps.
Je suis si horriblement seule."
"J’ai en moi tant de personnes compliquées. La fillette de trois ans en manque d’amour, la juriste glaciale, la louve solitaire, et celle-là encore qui veut retrouver sa folie, qui désire s’y réfugier. C’est bon pour moi d’être toute petite sous l’éclatante lumière du nord, toute petite près de la puissante rivière. La nature et l’univers sont si proches, ici. Mes soucis et mes lubies se ratatinent. J’aime être insignifiante."
Une enquête entrainante, sanglante, personnages attachants, on alterne en le présent avec l'enquête et es flashback sur le passé des protagonistes. Un suspense qui nous entraine dans la politique, l'économie, une plume sans temps morts, de la tensions, des personnages avec des complexités et des fausses pistes. Beaucoup de descriptions et un style bien détaillé.
"Sur le lac de Torneträsk, en cette saison qui n'existe qu'en pays sami et qui se situe entre l'interminable hiver polaire et le printemps tardif, la glace a plus d'un mètre d'épaisseur. Sur le plan d'eau long de soixante-dix kilomètres, s'égrènent des cabanes d'environ quatre mètres carrés, montées sur patins, que les habitants de Kiruna appellent arches et qu'ils attellent derrière leurs motoneiges à la fin de l'hiver pour y venir en villégiature."
"Un cœur amoureux est indomptable. On peut cacher ses sentiments pendant un temps mais un jour, c’est le cœur qui prend les commandes. La tête change de scénario, devient déraisonnable et imperméable aux questions importantes. Elle se met à faire son cinéma, jouant sur tous les registres : pathétique, romantique, sentimental et pornographique."
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