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Anne Pauly nous fait vivre le temps qui se trouve entre celui qui s'écoule juste avant la mort de son père puis celui de l'acceptation de son décès. Une façon de revisiter l'histoire de cet homme violent et alcoolique et de voir se nouer, se dénouer les liens avec son frère ainé.
C'est très intéressant, j'avoue avoir aimé la lecture même si je reste un peu sur ma fin avec une écriture un peu trop littérale à mon goût.
Sans constest, cette lecture permet de décrypter et d'exorciser des éléments de sa propre histoire.
Un très joli roman, honnête et sensible, sur la relation complexe de l'autrice à son père, ce père qu'elle découvre sous un nouveau jour à l'occasion de son décès lorsqu'elle se doit de faire le tri des affaires du défunt. Une émouvante déclaration d'amour à son père.
" Je pense seulement
À mes parents
Crépuscule d'automne"
"Mais avant tout, je voulais parler à mon père ".
Un livre émouvant, percutant à l'écriture juste et poétique. Enfin un livre sur l'amour filial, les lecteurs du Prix Livre Inter 2020 ne se sont pas trompés. Merci Anne Pauly
Voici une histoire toute simple comme je les aime, une histoire que l’auteure, Anne Pauly, a puisée dans son vécu : la perte d’un proche.
Elle a su avec sensibilité et sobriété raconter l’annonce d’une mort, celle du père, et avec elle la sidération.
Alors qu’elle doit vider la maison, trier les affaires de son père, elle parle de l’absent et le fait revivre sans pathos, avec une tendresse teintée d’humour. Revoilà le père dans son quotidien banal, dans les plus infimes détails et au travers des personnes qui l’ont côtoyé. Elle découvre ainsi des morceaux de sa vie qui lui avaient échappé.
Ce père, elle n’en fait pas un héros car cet ours misanthrope et alcoolique était violent avec sa mère, ce qui rendait la vie à ses côtés difficile.
Tout le cheminement pour accompagner le malade puis le mort est décrite avec simplicité : des visites à l’hôpital à la visite ultime à la morgue, les pompes funèbres et, enfin, l’inhumation.
C’est en écoutant Céline Dion à la radio que le refrain de sa chanson « Mais avant tout, je voudrais parler à mon père » provoque ses sanglots et le constat qu’enfin, le deuil se réalise avec l’acceptation de l’absence.
Les relations père-fille sont relatées avec une tendresse pudique.
Ce livre intimiste et tendre nous rappelle combien la vie passe vite et nous parle des regrets d’une relation à laquelle la mort a mis fin.
Une lecture émouvante qui peut faire résonance avec son propre vécu.
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