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1853. Flavie a quitté le Bas-Canada et a rejoint son amie Marguerite en Amérique, dans la communauté d’Omeida, dirigée par Father Noyes.
De son côté, Léonie sa mère voit ses souvenirs de jeunesse bouleversés par la mort du Docteur Nicolas Rousselle, terrassé (pratiquement dans ses bras) par une crise cardiaque foudroyante, lors d’une visite professionnelle à la Société Compatissante.
S’il se montrait régulièrement méprisant et arrogant avec les sages-femmes, il n’en fut pas moins son premier amoureux quand elle avait à peine dix-huit ans, dans sa ville natale de Longueuil …
Il sera remplacé par son fils, Jacques Rousselle, au grand regret de Léonie qui aurait préféré que son gendre Bastien lui succède, quand bien même Flavie et ce dernier s’étaient séparés (provisoirement ne pouvait-elle s’empêcher d’espérer …)
Ce troisième et dernier opus m’a un peu moins passionnée que les précédents, je dois bien l’avouer. Ceci étant probablement dû au fait que Flavie puisse être séduite par une communauté sectaire, détail relativement incompatible avec le personnage auquel l’auteure nous avait habitué … On y espèrait de même une ouverture vers une émancipation féminine qui n’est pas encore au rendez-vous (il est vrai qu’il faudra encore attendre près d’un siècle pour en voir l’épanouissement …)
1850. Flavie a vingt et un ans. Elle est à présent mariée avec le Docteur Bastien Renaud et a terminé ses études de sage-femme. Vivre chez ses beaux-parents n’est pas toujours aisé pour Flavie, peu respectueuse des conventions. Et si elle partage une certaine complicité avec son beau-père Edouard, il n’en va pas forcément de même avec Archange sa belle-mère (pourtant dépourvue de méchanceté) et encore moins avec Julie, sa belle-soeur.
Ce nouvel opus, fidèle au premier tome, nous relate les évènements sociaux-politiques de l’époque. L’auteure aborde le sujet délicat du socialisme et les relations particulièrement complexes entre le Canada anglais (le haut Canada) et le Québec (le bas Canada) du XIXème siècle. Les femmes ont toujours autant de difficultés à faire accepter leur désir d’indépendance et de reconnaissance.
Flavie qui s’est rapprochée de son amie Marguerite parviendra-t-elle à trouver l’équilibre nécessaire à sa vie professionnelle et à l’harmonie de son couple ? Un second volet de qualité égale au premier qui donne envie de persévérer dans la lecture du dernier et de connaitre enfin l’épilogue de cette trilogie historique.
Montreal (Bas Canada) 1845. Flavie Montreuil (seize ans), commence son apprentissage de sage-femme auprès de sa mère, Léonie. Elle vit avec ses parents, son frère ainé Laurent, et sa jeune soeur Cécile (que le métier rebute). Flavie quitte alors les bancs de l’école de Simon, son instituteur de père.
Mais ce n’est pas du goût de tout le monde, notamment du curé et des médecins du quartier … D’autant plus que Léonie a décidé d’ouvrir une école de sage-femmes – ce qui bien entendu est considéré comme un crime de « lèse-majesté » par ces messieurs du corps médical (une rivalité intolérable à l’encontre de l’école de médecine, réservée uniquement à la gent masculine ….) Léonie va se consacrer également, avec sa fille Flavie et son amie d’enfance prénommée Marie-Claire, à la bonne marche d’un refuge pour futures mamans « dans la peine » (La société compatissante) toujours au grand dam de l’église …
Les trois femmes courageuses ne se laisseront nullement impressionner par l’opinion publique, ni par leurs proches d’ailleurs ! Flavie, tout en apprenant son métier, découvrira ses premiers émois féminins et finira par trouver l’amour après avoir écouté son coeur.
Un premier opus très intéressant sur la pression de l’église sur l’état (qui sera de mise jusqu’au XXème siècle) et l’ébauche de l’émancipation de la femme dans une société très prude, où la liberté d’opinion ou d’expression n’est pas la qualité principale … Une écriture agréable, un tempo un peu lent il est vrai, mais soutenu par un récit pertinent. J’entame donc avec plaisir le second opus en refermant ce premier volet.
Entre roman historique et saga familiale, nous voilà plongé dans le Canada du milieu du XIXème, dans la famille de Simon et Léonie avant gardiste à l'esprit ouvert et entreprenant.
Léonie intervient près des femmes lors de la délivrance et guide sa fille dans son apprentissage. Forte de cette expérience elle va vouloir ouvrir une école de sage femme. Mais elle va devoir se confronter aux pouvoirs de l'église doublé du manque d'ouverture des médecins qui ne veulent en aucun cas laisser leur place aux femmes.
Un roman riche d'enseignement sur l'histoire du Canada, le pouvoir de l'église et des hommes, les différences de classes sociales où toutes les relations sont perverties. Un roman engagé sur la condition des femmes.
Dans un style vivant et drôle parfois avec ces expressions québécoises, l'auteure raconte en toute simplicité la vie, la vraie telle qu'elle a pu être à ses époques et nous vivons avec Flavie, ses proches, ses amies et collègues dans les rues de la ville.
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