Alors que Marc et son mari vont accueillir un enfant colombien adopté, son père, Hippolyte, meurt. Marc éprouve alors le besoin de transmettre à ce fils qui arrive ce qu'est sa famille et plus particulièrement ce que fut Hippolyte. Il s'adresse directement à lui dans un monologue qui lui permet...
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Alors que Marc et son mari vont accueillir un enfant colombien adopté, son père, Hippolyte, meurt. Marc éprouve alors le besoin de transmettre à ce fils qui arrive ce qu'est sa famille et plus particulièrement ce que fut Hippolyte. Il s'adresse directement à lui dans un monologue qui lui permet de digérer son passé, pardonner et comprendre ce père qui fut si souvent absent.
L'auteure nous transporte d’Égypte en France, en passant par la Grèce et l'Italie, des années 30 à nos jours. Le narrateur, Marc, reconstitue l'histoire de son père à travers des photos, des enregistrements audio, des lettres, une recette de cuisine, trouvés après sa mort, en vidant son appartement.
On retrouve un thème cher à Amanda Sthers, celui de la famille et de la transmission. Ici, il s'agit essentiellement de filiation père-fils, de la paternité, comment un père absent peut créer un trauma dans la construction d'un fils (le père d'Hippolyte a disparu avant sa naissance et Hippolyte, lui-même, abandonnera son fils alors que celui-ci fête ses 18 ans et ne donnera aucune nouvelle pendant douze ans).
L'auteure trace le portait de deux hommes (Hippolyte et son père) égoïstes, ne pensant qu'à assouvir leurs passions, flamboyants, démesurés, infidèles, faisant souffrir leur compagne. La mère représente alors la seule base solide sur laquelle se construisent les fils même s'ils admirent leur père pour leurs défauts qui en font des personnages hors normes, hauts en couleur.
Dans ce texte, les gestes sont particulièrement importants, d'où le titre : ceux qu'on hérite de ses parents, ceux qu'on garde de l'enfance, ceux qui disent plus que des mots, ceux qui relient, ceux qui traduisent une fragilité...
Certes, l'écriture est belle, le sujet propice à convoquer ses propres souvenirs mais ce thème est de ceux qui nourrissent la littérature et je n'ai rien trouvé, dans ce roman, de bien différent de ce que j'ai déjà lu par ailleurs.
#Lesgestes #NetGalleyFrance