Des conseils de lecture pour tout l'été !
Alice a 48 ans, c'est une femme empêchée, prisonnière d'elle-même, de ses peurs, de ses souvenir douloureux (origines modestes, native de Cambrais, séduite et abandonnée, fille-mère, chassée de chez elle, cabossée par des hommes qui l'ont toujours forcée ou ne l'ont jamais aimée). Ancienne professeur de français, elle vit dans ses rêves et dans les livres auprès de sa fille, richement mariée et qui l'a installée près d'elle, à Paris.
Tout change un beau jour lorsque, ayant fait halte dans un salon de thé, Alice est révélée à elle-même par un masseur japonais d'une délicatesse absolue qui la réconcilie avec son corps et lui fait entrevoir, soudain, la possibilité du bonheur.
Cet homme devient le centre de son existence : elle apprend le japonais, lit les classiques nippons afin de se rapprocher de lui. Enfin, par l'imaginaire, Alice vit sa première véritable histoire d'amour. Pendant une année entière, elle revient se faire masser sans jamais lui signifier ses sentiments, persuadée par quelques signes, quelques gestes infimes qu'ils sont réciproques.
Le jour où elle maitrise assez la langue pour lui dire enfin ce qu'elle ressent, l'homme a disparu...
D'où la lettre qu'elle lui adresse, qui lui parviendra peut-être, dans laquelle elle se raconte et avoue son amour. Tendre, sensuelle, cette lettre est le roman que nous avons entre les mains : l'histoire d'un éveil. Ce qu'Alice n'a pas dit, elle l'écrit magnifiquement. Prête, enfin, à vivre sa vie.
Des conseils de lecture pour tout l'été !
À la retraite, Alice quitte le nord où elle enseignait pour Paris à la demande de sa fille mariée au fils d’une famille aisée. nouveau quartier, nouveaux repères, nouvelles rencontres, notamment celle d’un salon de thé tenu par Kyoto qui propose à sa clientèle des massages Shiatsu pratiqués par Akifumi. Alice tombe sous le charme de la culture japonaise et s’initie à la langue afin d’échanger avec le masseur à qui elle écrira une lettre autobiographique des douleurs passées et des joies à venir. Amour inavoué à travers la poésie des mots d’Amande Sthers.
« Lettre d’amour sans le dire » est en fait le portrait d’une femme qui a changé grâce à un homme, qui a délicatement pris soin d’elle à un moment où elle en avait tant besoin.
C’est un magnifique texte, doux, sensuel, fort et plein d’amour bien-sûr…
Brillant !
Un peu comme pour tout, Alice est une femme enfermée dans une vie qu’elle ne s’autorise pas à savourer pleinement. Elle est professeur de français et vient du nord de la France. Mais a rejoint la capitale pour se rapprocher de sa fille. Pourtant, elle se sent seule et étrangère.
Un jour d’ennui, elle entre dans un salon de thé et de massage et à la suite d’un quiproquo, rencontre des mains merveilleuses qui l’éveillent aux sens. Elle s’ouvre enfin au plaisir, intime, secret, inavoué. Elle se rend compte qu’elle est amoureuse de Akifumi, ce masseur japonais qui pourtant ne dit pas un mot. Car il ne parle pas français, ils ne peuvent donc jamais échanger, seules ses mains sur elle, son regard, ses émotions lui parlent. Alice prend des cours de japonais pendant un an, attendant le moment propice pour avouer son amour.
Mais ce sera un amour platonique jamais déclaré, jamais dit, jamais vécu et cependant intense et réel. Un amour qu’elle va déclamer, écrire, verbaliser dans ce roman épistolaire singulier. Par cet amour sincère qui n’attend rien en retour, elle ose s’avouer ses propres sentiments, se dévoiler et enfin se libérer d’un passé parfois lourd et triste.
lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/06/17/lettre-damour-sans-le-dire-amanda-sthers/
Je n'ai pas éprouvé de coup de coeur véritable pour ce court roman de 110 pages comme je m'y attendais après avoir lu les excellentes critiques de ce livre sur Internet. Je pense que pour moi, le rythme est trop lent, comme justement c'est souvent le cas dans les romans asiatiques et ça ne bouge pas assez pour moi. Par contre, le style est remarquable, il y a une grande qualité d'écriture ici.
Dans la vie d'avant, nous allions régulièrement à Paris, et nous en profitions pour assister aux enregistrements de La Bande Originale à la Maison de la Radio.
C'est ainsi qu'en avril 2019, nous avions rencontré Amandé Sthers, venue parler de 'Holy Lands', le film tiré de son roman éponyme (enfin en vf, 'Les Terres saintes'.
Alors, quand j'ai débusqué "Lettre d'amour sans le dire", je m'y suis plongée avec délices.
Alice, à 48 ans, ne s'est jamais trouvée à sa place, ni auprès de ses parents analphabètes, ni auprès d'hommes qui ont usé et abusé d'elle, ni auprès de sa fille qu'elle a eu bien trop jeune.
Aujourd'hui, elle a quitté son nord natal et vit à Paris où sa fille lui a demandé de venir vivre, loin de ses repères, loin de ses anciens élèves du lycée où elle enseignait le français. Mais aussi loin de sa fille chez qui elle détonne ...
Elle pousse un jour la porte d'un institut de beauté, où on lui a offert un massage shiatsu, et elle tombe sous le charme des mains de son masseur.
Sans qu'un mot ne soit échangé entre eux, la vie d'Alice se transforme, elle prend des cours de japonais, y envisage un voyage et devient accro aux massages. Ces massages lui ont fait découvrir son corps, le plaisir, sa présence au monde ...
Ce roman en forme de lettre d'amour à ce masseur qui l'a enfin révélée est d'une grande pudeur et d'une extrême sensibilité.
Avec peu de mots, Alice se dévoile, raconte sa vie, ses sentiments et cette transformation qui peu à peu s'empare d'elle.
Une très jolie histoire, qui, encore une fois cette année, me ramène au Japon !
A quarante-huit ans, Alice n’a jamais reçu d’amour. D’origine très modeste, maltraitée et abusée par les hommes durant son adolescence, fille-mère, cette femme meurtrie et effacée s’est partagée entre sa fille et son métier de professeur de lettres, sans jamais s’autoriser à être plus qu’une ombre. Sa rencontre fortuite avec un homme japonais pratiquant le shiatsu va lui ouvrir un monde empreint d’une infinie délicatesse et la réconcilier peu à peu avec elle-même. Un an durant, elle entreprend l’apprentissage de la langue et de la littérature japonaises, s’apprêtant à révéler à cet homme des sentiments dont d’infimes signes l’ont persuadée de leur réciprocité. Mais l’homme disparaît sans préavis. Alice entreprend l’écriture d’une longue lettre dont on ne sait si elle sera lue un jour, et où elle exprime enfin ce qu’elle n’a jamais su dire.
Tout n’est que délicatesse et retenue dans ce texte, où se dévoile peu à peu le vécu et la personnalité d’une femme qui s’est laissé flétrir et effacer de sa propre vie, parce qu’une carence d’amour dès le plus jeune âge, suivie de relations abusives et destructrices, l’ont privée de toute estime d’elle-même. Sa rencontre avec un homme pour une fois respectueux et bienveillant, dont on ne saura jamais les vrais sentiments au-delà de l’interprétation amoureuse de sa délicatesse par Alice, est pour elle le déclencheur d’une lente renaissance et d’un début de réconciliation avec elle-même. Comme après la pluie sur un désert, la carapace qui protégeait cette femme s’entrouvre, laissant timidement s’épanouir la fragile fleur de sentiments longtemps contenus. Il aura fallu pour cela, telle une transplantation sous un nouveau climat et dans une autre terre, la révélation d’une culture étrangère, capable de lui parler d’âme à âme, au travers de sa poésie et de sa transcendance du non-dit.
Une infinie tristesse imprègne ce très beau roman épistolaire qui, avec une tendresse toute de délicatesse et de pudeur, fait s’épanouir une fragile fleur d’espoir dans une âme brisée par une terrible carence d’amour. Coup de coeur.
Ce jour de pluie où Alice pousse la porte du salon de thé d’Akifumi, elle ne se doute pas que cela va la bouleverser, la transformer. Le massage que lui prodigue ce japonais va faire remonter des douleurs enfouies, des souvenirs. Les mains de cet homme ont « rendu une vie intérieure peuplée d’êtres humains et non de héros de romans » à celle dont la lecture a comblé les vides d’une vie morne et triste.
Elle se lance dans l’écriture d’une longue lettre à cet homme qui l’a révélée à elle même. Ou la lecture comme catharsis et l’écriture comme une délivrance. Entrée par hasard, elle y retournera à plusieurs reprises consciente que « seul un être brisé peut en réparer un autre. On ne comprend la douleur que si on l’a fréquentée ». Ce qu’elle lui écrit « lui rappelle des choses qu’elle ne s’est jamais racontées. Qui la blessent. », elle la fille, la femme qui a tant subi jusqu’à se réfugier dans la solitude pour pouvoir avancer vaille que vaille.
Ecriture tout en douceur et en délicatesse pour exprimer à la fois les sentiments naissants et les blessures de l’âme (et du corps) de cette femme qui n’a jamais lâché prise. Les tournures sont recherchées (Alice est professeure de français) et même les passages les plus durs sont exprimés avec retenue et sobrement imagés « Lorsque j’y pense, je me dis que tout s’est arrêté pour moi l’hiver de mes huit ans, que je suis restée bloquée ce jour là, le jour de la fin de l’innocence, dans ma chemise de nuit de coton qui ne me tenait pas assez chaud ». Beau et émouvant tout simplement !
Amanda Sthers est une auteur que j'aime beaucoup. Ce court roman, hymne à la littérature japonaise m'interpelle en tant que femme, que mère et vis à vis des attendus de la societe.
La narratrice retrouve une connexion avec son corps grâce au désistement fortuit d'une cliente pour un masseur japonais.
Un vie terne, qui prend les couleurs délicates du pays au soleil levant.
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