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Années 30, Memphis, Célie et Nettie sont deux soeurs séparées à l'adolescence mais liées par un amour indéfectible. Roman épistolaire, Célie se confie au bon Dieu et raconte sa vie, les violences qu'elle subit en tant que femme noire, soumise. Mariée de force à un homme qu'elle appelle "Monsieur" ; mais elle va rencontrer d'autres femmes (Shug, Sofia..) libres, qui vont lui monter le chemin de l'espoir, de la vraie vie..
Nettie, partie en Afrique, comme missionnaire, écrit et raconte sa nouvelle vie dans un pays en pleine mutation, où l'argent et le pouvoir sont maitres de toute modernité, où l'on ose chasser des gens pauvres de leur propre village.. Mais Nettie souffre beaucoup moins que sa soeur car celle-ci est plus moderne et plus ouverte au monde.
Une correspondance sans espoir de réponse pour les deux soeurs qui se retrouvent sur des continents différents mais qui va sauver les deux femmes du désespoir. Un roman aux multiples images, aux multiples sujets. "La couleur pourpre" évoque différentes questions : la violence, la soumission, la solitude, l'amour, la sexualité, la religion, la domination, le féminisme mais aussi la recherche d'espoir, de changement, de bonheur et de tolérance.
Alice Walker fait comme une sorte de photographie des conditions des femmes noires dans les années 1900. Les propos sont souvent graves mais sans tomber dans le voyeurisme ou le misérabilisme. L'écriture est remplie d'humour, comme si l'humour pouvait remplacer tous les malheurs de la vie.
Alice Walker montre que la vie est faite de combat perpétuel contre le racisme, le sexisme, les inégalités sociales, l'homosexualité ; des sujets toujours d'actualité.. Tantôt triste, tantôt révoltant, tantôt drôle, j'ai été entrainé dans la lecture des lettres (malgré quelques longueurs vers la fin) ; un roman prenant, une très belle découverte !
Il y aurait tant à dire sur ce roman. Un roman marquant, bouleversant, qui ne laisse pas indifférent ; où les personnages sont tellement façonnés avec minutie qu'il est difficile de les oublier.
"Alors j'hausse les épaules et j'me dis en moi que cette chienne de vie elle va pas durer, mais que l'Paradis c'est pour toujours"
Dear Celie,
J'avais tellement hâte de faire ta connaissance.
Un roman épistolaire, un prix Pulitzer, une adaptation au cinéma par Steven Spielberg ; tant de promesses en un seul livre !
Mais...
Dès les premières pages (en VO), le parler de Celie m'a littéralement arraché les rétines. Effectivement, le style colle à la narratrice, pas d'éducation pas de culture, des fautes d'orthographe, de grammaire à toutes les lignes...
Oui parce que l'histoire, c'est celle de Celie, noire, pauvre, abusée par son père, mariée de force à un homme qui la bat et qu'elle déteste.
Séparée de sa sœur Nettie dès les premiers temps de son mariage, elle écrit des lettres à Dieu car elle n'a personne d'autre à qui se confier.
La construction du roman est intelligente, même si déroutante ; en effet, les lettres sont unilatérales et ne reçoivent jamais de réponse.
Malgré cela, je n'ai pas réussi à passer outre le style, et Celie a manqué d'épaisseur pour que je m'attache à elle. Les personnages secondaires m'ont paru plus intéressants : Shug ou Sofia ont plus facilement emporté mon adhésion.
Autre point gênant : la temporalité du roman. Les lettres sont peu ancrées dans le temps et plusieurs années peuvent passer sans que l'on s'en rende vraiment compte.
Même l'évolution de Celie dans la dernière partie du roman m'a paru trop rapide et pas assez approfondie.
Pour ce nouveau #cafeduclasssique, un classique de la littérature américaine, dans la tradition du roman sudiste, est à l’honneur.
C’est l’histoire de Célie, une jeune adolescente noire, que tout le monde trouve laide et trop maigre. Violentée et agressée par son père incestueux, ses enfants lui sont arrachés à la naissance. Son père la marie de force à un homme, qu’elle appelle Monsieur et dont la femme décédée, lui a laissé ses enfants sur les bras et une maison dont il ne sait pas s’occuper. Comment survire dans un tel enfer ? Célie écrit, d’abord au bon Dieu, puis à sa soeur Nettie. La couleur pourpre est un roman épistolaire.
Célie a été rabaissée et violentée toute sa vie par les hommes de sa propre couleur de peau. Sa résilience, elle la trouve dans ses lettres. Grâce aux femmes fortes qui l’entourent, Shug et Sofia, elle s’émancipe. Elle qui a courbé l’échine toute sa vie devant les hommes, va se relever et se tenir droite et fière. Si ce roman profondément féministe a des qualités, il me laisse un goût bitter-sweet. Le style entièrement épistolaire ne permet pas d’explorer les personnages en profondeur. J’ai trouvé les personnages masculins très superficiels : ils sont violents, alcooliques et bons à rien.
Enfin et mon plus grand regret est que ce roman est un peu fourre tout : racisme, oppression, inceste, violence, maternité, homosexualité, origines africaines, tout y passe !
Ce roman a été adapté au cinéma par Steven Spielberg, et je dois avouer que j’ai préféré le film au roman ...
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