"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ces vies-là" pourraient être nos vies. Alfons Cervera décrit avec beaucoup de pudeur la perte d'êtres chers et, en particulier, des parents. Ayant perdu récemment un proche, j'ai été très émue et touchée par certains passages de ce livre. L'auteur nous livre ses sentiments personnels mais se réfère à des auteurs célèbres. de belles citations ponctuent ce livre. J'en ai d'ailleurs noté quelques unes. "Nous vivons non seulement dans nos rêves mais aussi dans les rêves des autres" Cortazar. ou "ce que j'aime le plus, c'est rêver" Stendhal. Il y a d'ailleurs de beaux passages sur Stendhal et sa relation avec ses grands parents à Grenoble et de belles pages sur la fin dans les neiges de Port Bou de Walter Benjamin. J'ai beaucoup aimé ce mélange de sentiments très personnels et ses référence littéraires qui lui viennent au gré de balades dans l'hiver grenoblois. L'auteur se questionne sur son métier d'écrivain, sur son rôle de fils et de frère. Il questionne la mémoire individuelle et collective. Une écritue fluide nous entraîne vers nos propres questionnements. La lecture de cet ouvrage m'a donné envie de découvrir les autres livres de cet auteur. Je voulais aussi souligner la qualité d'impression du livre ainsi que sa typographie qui permet une aisance de lecture. Un livre découverte et une lecture qui reste longtemps en esprit.
Plusieurs personnages se retrouvent pour l’enterrement de Teresa à Los Yesares, village d’Espagne. Nous les retrouvons au cours de leur vie en Espagne ou à Orange en France. Ce sont des exilés politiques qui ont fuis l’Espagne de Franco. Les souvenirs se font présents au fil des pages, la peur de l’exil, le rejet en tant qu’étrangers, d’autres retourneront en Espagne et se sentent dans leur pays aussi comme des étrangers. Ils sont apatrides, ont le sentiment d’être de nulle part, sans passé…Le racisme aussi est présent « il y avait quelque chose qui nous unissait et c’était que nous étions tous une saloperie de merde. Des Espagnols de merde, des négros de merde… » p 53. Une lecture difficile, non pas à cause du thème, mais il m’a été compliqué de me repérer, les personnages reprennent les événements et les relatent chacun à leur façon. Ce roman fait suite à « Ces vies là » qui raconte la vie de la mère de l’auteur, peut-être aurait-il fallu commencer par celui-ci pour bien s’intégrer dans le suivant
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