"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un homme se retrouve seul sur Mars après avoir enterré Katrina Solovyova sa derniere collaboratrice de l'espace, morte d'un virus militarisé, comme tout le reste de la colonie mais aussi comme toute l'humanité. Ça engendre instantanément un indicible et terrifiant sentiment de solitude et de vide. Car comment ne pas perdre la raison quand on est le dernier représentant de son espèce dans l'univers ? C'est vertigineux. Sauf que l'espoir qu'il reste quelque part sur terre, ne serait-ce qu'une poignée d'humains, est une lueur dans les ténèbres.
John Renfrew est sur une corde raide au dessus de l'abîme, entre espoir et envies de suicide. Il a cependant une compagnie, une personne à qui parler, car il y a un individu sur la base, un pianiste holographique et son piano. Existe-t-il seulement cet étrange personnage ou est-ce une construction de l'inconscient de John ?
On dit que l'espoir fait vivre... il donne la force de lutter. Mais se peut-il que trop d'attentes aient l'effet inverse lorsqu'elles sont déçues ? La solitude absolue et définitive est un gouffre sans fin.
Quelques notions de physique quantique et de réalité générale m'ont un peu perdue, mais pas longtemps. Car en fait c'est génial ! Je me suis demandé tout le long, fantasmes ? Folie ? Ou peut-être réalité !? Fait-il un voyage intérieur de sa vie telle qu'elle pourrait être ou bien est-ce réel ? C'est une histoire qui va crescendo à tous les niveaux, nous entraînant dans une accélération ébouriffante jusqu'au final.
La mécanique romanesque d’Eversion fonctionne sur la répétition : même personnages, même mission, avec changement d’époque, de véhicule et de lieu à chaque fois (une goélette au XIXe, un navire plus évolué, un dirigeable qui veut s’enfoncer sous la surface de la terre, puis un vaisseau spatial qui cherche la fissure dans un Planétoïde de glace). Du récit d’expédition maritime, on débouche sur de la hard science, et toute la virtuosité du livre tient à ce cheminement entre temps et espace qui repose sur les épaules de Silas.
L’élégance de ce puzzle qui procure juste ce qu’il faut de détails, ni trop, ni pas assez, rend la lecture très satisfaisante. On se prend progressivement au jeu à vouloir trouver les réponses aux questions laissées en suspens tout au long de l’intrigue, sans même avoir besoin d’en connaître l’intérêt réel. La curiosité nous pousse à dévorer les pages, cherchant la répétition suivante et profitant au passage de la plume de l’auteur comme de sa traduction. Le final vaut en tout cas la peine, offrant une certaine dimension mélancolique et touchante à cette histoire.
La millième nuit retrace le déroulé d’un rassemblement sur le principe d’une cousinade. Dans un futur très lointain, différents clones se sont donnés le rôle d'observateurs. Chacun part de son coté pour observer l’univers et revient ponctuellement pour les fameuses équivalent de cousinade. Pendant cet évènement, chacun raconte ce qu'il a vu et appris de la façon dont bouge l’univers. Chacun nuit est dédiée à un rêve partager retraçant le parcours d’un des clone. Pendant la dernière rencontre, des choses bizarres commencent à se produire. Petit à petit on va basculer dans un huis clos pour résoudre un mystère que je vous laisse découvrir parce qu'on est sur un titre une heure lumière donc un format court. C’était génial. L’univers créé est top. L’intrigue marche nickel. L’évolution psychologique de chacun alors que ce sont des clones est super intéressante à suivre. Le rythme est bon, tout est vraiment bien amené et bien dosé. J’apprécié la plume qui réussit à être juste ce qu’il faut de poétique pour que j’adhère.
Très bon roman futuriste bon c'est sur il ne faut pas se laisser impressionner par le pavé qui vous attend et il faut apprécier ce type de SF (Space Opera et Transhumaniste oui oui mon bon monsieur) mais les idées sont là et ce 2eme tome peut se lire sans lire le 1er (pour les moins courageux). Bon courage !
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