Marre de courir derrière le Leprechaun pour essayer de lui piquer son trésor ?
Avec quelques euros, sus aux trésors littéraires irlandais qui rendent hommage à l’Irlande et à son saint patron.
Allez hop, sans perdre de temps, on ripoline sa soirée en vert et bière pour rester dans le ton de la fête, et on ouvre l’un des petits bijoux ci-dessous. Le tout est de se sentir raccord. Erin Go Bracht !
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Colum, Colm, Oscar, Sorj et les autres
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Nora Webster de Colm Toibin
Ce grand auteur irlandais qui ne cesse d’interroger la relation à la mère dans son œuvre, a écrit pour la rentrée littéraire l’histoire d’une femme au tournant des années 70, dans une petite ville du sud de l’Irlande, au moment où commence à germer le conflit en Irlande du Nord. Elle perd son mari, doit assumer ses 4 enfants seule, retrouver un travail. « C’est l’histoire d’une personne « sans importance » ; j’imagine que ce que j’ai essayé de faire, dans ce livre, c’est de construire peu à peu, par touches successives, comme un peintre, le portrait d’une femme, dans une petite ville de province », expliquait l’écrivain au moment de la publication du roman, en confiant les nombreux aspects autobiographique du texte. L’itinéraire intime d’une femme, croisé avec celui d’un pays en plein bouleversement.
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Treize façons de voir de Colum Mccann
Le plus américain des auteurs irlandais, puisque Colum McCann vit et enseigne à New York, a publié ce recueil de cinq nouvelles il y a quelques mois. Souvenez-vous, c’est en 2009 qu’il accède à reconnaissance d’un vaste public avec Et que le vaste monde poursuive sa course folle. Il est entré en littérature douze ans auparavant, avec Le Chant du coyote, un premier roman qui se consacre aux relations père-fils dans une Irlande rugueuse et mélancolique. Ce nouveau livre décline en cinq histoires le rapport à la vie et à son mystère. Sans doute Colum McCann a-t-il été marqué par une agression dont ill a fait l’objet et qui l’a laissé dans un état critique. On en retrouve les échos dans ce recueil que signe un McCann en pleine forme littéraire.
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De profundis ; la ballade de la geôle de Reading de Oscar Wilde
Eh oui, le plus grand dandy britannique était irlandais, et de Dublin ! On peut, et doit, tout lire de Wilde, qu’on connaît souvent sans avoir ouvert aucun de ses livres, tant on le cite et le brandit pour le plaisir du bon mot. Mais Oscar Wilde a une œuvre écrite plurielle et profonde : théâtre, nouvelles, essais, romans, récits et poésie. Son De profundis, un texte court et poignant, sans doute celui où l’auteur est le plus fragile, est publié après sa mort. Mis à nu, brisé par son procès et son incarcération pour homosexualité, Wilde écrit, depuis sa prison en 1897, une longue lettre à son amant, le jeune et inconséquent Lord Alfred Douglas. « Ce n’est pas pour verser l’amertume dans ton cœur que j’écris cette lettre, mais pour l’arracher du mien. Dans mon propre intérêt, il faut que je te pardonne. On ne peut toujours garder dans son sein une vipère qui se nourrit de vous ni se lever chaque nuit pour semer des épines dans le jardin de son âme », écrit alors le poète. Un livre court et inoubliable.
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Mon traître de Sorj Chalandon
Sacré bouquin que ce roman, écrit par Sorj Chalandon, grand reporter pour Libération au moment de la guerre en Irlande du Nord. Il l’a couverte, et mieux encore, l’a vécue de l’intérieur, pour en faire le matériau d’une œuvre romanesque âpre et sincère. Mon traître raconte la trahison d’un ami de l’auteur, Denis Donaldson. Leader de l’IRA et figure de proue de l’insurrection à Belfast, il était en fait et inexplicablement un agent double assassiné le lendemain de ses aveux. Trahison à la cause, trahison à l’amitié. Il faudra lire ensuite Retour à Killybegs, publié trois ans plus tard sous l’angle du traître.
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Petits romans noirs irlandais de
On finit sur une note noire avec cette anthologie, publiée en 2004, composée de 18 nouvelles policières, de James Joyce, William Trevor, Elizabeth Bowen à Flann O'Brien et Sean O'Faolain. Une façon de se faire une idée de l’âme irlandaise à travers un camaïeu criminel qui va du tragique au burlesque, dans une traduction de très très haute volée signée par le grand Bernard Hoepffner.
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J'allais le dire mais j'ai été doublé par une grande admiratrice... Oublier Joyce (et Beckett) pour les Irlandais et les amoureux de la littérature est un crime de lèse majesté. :-)
et sans oublier... James Joyce... bien que pour nombre de lecteurs dont je fais partie, nous avons du mal à le lire, il est malgré tout... incontournable et est la fierté de la littérature
irlandaise! :-)) Ulysse compte officiellement parmi les 3 chefs d’œuvre majeurs du XXeme siècle avec Proust et Céline...
Je suis tentée d'ajouter à votre sélection l'excellent récit de Franck Mc Court "les cendres d'Angela", une enfance irlandaise, pour rire entre les larmes !