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En mars dernier, ce devait être autour du 10, je prenais le thé un après-midi au Café Central, place de l'Université [...]. C'est alors que les trains sont partis. Avec précision, à l'heure, à sept heures dix.
J'ai levé la tête avec étonnement. Qu'est-ce que c'est ?
[...] Par trois fois j'ai levé la tête, et au quatrième train je me suis rendu compte que j'hallucinais.
C'est ainsi que commence l'étonnant récit que Karinthy rédige après avoir été opéré d'une tumeur au cerveau en 1936. Les locomotives qu'il croit entendre, assis au café sur une place de Budapest, bien loin de toute gare, sont le premier symptôme du mal qui le ronge et qu'il va traquer dans ses moindres détails, dans sa moindre avancée avec un humour ravageur.
Le monde autour de lui vacille, devient de plus en plus étrange, mais le narrateur Karinthy résiste : il nie, il tremble, il refuse, il lutte. Petit à petit, l'univers que lui impose la maladie devient sien : il l'explore sans relâche, s'acharne à en découvrir le sens, à l'apprivoiser.
Rien ne lui échappe, de sa volonté de ne pas accepter ce qui lui arrive au déroulement de l'ablation de sa tumeur, réalisée sous anesthésie locale, en passant par le lyrisme des hallucinations qui le frappent.
Vertigineux.
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