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Ce livre comble une lacune dans le domaine éditorial : Il ne s'agit pas ici des grands édifices politiques et publics de la Rome antique mais des monuments funéraires érigés par des familles romaines au cours d'une période de transition qui va de la Rome païenne à la Rome chrétienne. Cet ouvrage présente des constructions d'un grand intérêt social et culturel puisqu'elles éclairent le rapport de ces familles avec le mystère de la vie après la mort. Ces oeuvres témoignent en outre d'une créativité iconographique impressionnante. À l'époque romaine, le Vatican - qui est situé sur la rive « étrusque » du Tibre - se trouvait assez éloigné du centre de la Cité. Dans cette zone formée de vastes parcs, propriétés de riches citoyens ou de l'Empire (Caligula édifia le cirque dans lequel Néron fit exécuter de nombreux chrétiens, accusés du terrible incendie qui se déclara en 64 apr. J.-C. Hadrien y dressa son mausolée, plus connu sous le nom de Château Saint-Ange ou Castel San' Angelo en italien. Comme toutes les zones situées à la périphérie de la Cité, le Vatican était traversé de rues bordées de sépultures de toutes sortes. Nombre d'entre elles ont été découvertes dans l'enceinte de l'État du Vatican. La plus célèbre est la tombe découverte sous la Basilique car c'est là que repose l'apôtre Pierre, mort au cours des persécutions de Néron. On ne saurait comprendre tout à fait cette sépulture sans le contexte général qu'offre ce livre avec sa véritable coupe transversale de la société, de la culture et des croyances romaines entre les règnes d'Auguste et de Constantin (l'empereur Constantin fit construire la première basilique du Vatican). La nécropole du Vatican représente le complexe cémétérial le plus spacieux et le plus riche de toute une variété de sépulcres de la classe moyenne romaine. On peut donc apprécier l'extraordinaire diversité des coutumes funéraires : depuis les modestes urnes cinéraires en bois jusqu'aux magnifiques sarcophages et aux tombeaux (« monumenta » en latin) de la classe supérieure, ornés de peintures et de mosaïques. Ces édifices nous laissent entrevoir la vie quotidienne de l'époque : on reconnaît l'affranchi de Néron, qui fut le maître d'oeuvre du Théâtre de Pompéi ; l'archiviste des contes de l'Empire ; l'aurige qui devait participer à une course de chars dans le cirque voisin. On découvre ici aussi les premières manifestations de la nouvelle religion chrétienne, car les chrétiens étaient attirés par le site d'inhumation de Pierre, le prince des apôtres. La mosaïque qui orne le sépulcre de Christ-Helios (le christ-Soleil ou Apollon solaire) constitue l'expression la plus aboutie de cet art chrétien naissant.
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