80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Les anciens prisonniers de guerre de la Seconde Guerre mondiale sont rarement considérés comme des héros. Ils ont toutefois passé cinq longues années loin des leurs, dans un pays étranger et souvent hostile. Peu d'entre eux se sont distingués par des évasions ou des actions de résistance spectaculaires, mais une longue parenthèse comme celle-là laisse forcément des traces. Ils ont forcément vécu des choses peu banales, ces Messieurs Tout-le-monde emportés dans le tourbillon d'un conflit mondial.
Ils ne sont hélas plus très nombreux à pouvoir témoigner. En voici trois qui ont conservé santé et mémoire. L'aîné, Borain d'origine mais Bruxellois d'adoption, s'appelle Pierre Gallez. Physique de jockey, beau parleur, cet homme-là ne raconte pas, il interprète. Le Wavrien Charles Legrève est le plus soigné de sa personne : droit comme un I, souriant, impeccable. Quant à Omer Grimonster, notre benjamin (93 ans lors des interviews qui ont alimenté cet ouvrage), Ardennais sensible, prompt au rire comme aux larmes, avec ses petits yeux plissés au-dessus de ses pommettes proéminentes, ce n'est pas le moins attachant des trois.
Dans le foisonnement des publications sur la guerre, tellement abondant qu'il en devient parfois malsain, rares sont les ouvrages consacrés aux prisonniers de guerre. Cet ouvrage-ci ambitionne de présenter un panorama synthétique de la captivité des soldats belges de la Seconde Guerre mondiale. Il prend la forme d'un récit chronologique illustré par les témoignages de Pierre, Charles et Omer. Inédits, ces témoignages ont été recueillis de janvier à juillet 2014. Ils portent non seulement sur la captivité, mais aussi sur l'enfance, l'avant-guerre et l'après-guerre, car l'objectif est également de montrer comment une telle épreuve a pu changer ceux qui l'ont traversée.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année