"Livres de chevet, livres fondateurs, livres vers lesquels la main et l’âme sans cesse reviennent, livres que ni les années, ni les lectures n’épuisent, livres d’une vie."
«Le livre est parti parfaitement au hasard, sans aucun personnage. Le personnage était l'Arbre, le Hêtre. Le départ, brusquement, c'est la découverte d'un crime, d'un cadavre qui se trouva dans les branches de cet arbre. Il y a eu d'abord l'Arbre, puis la victime, nous avons commencé par un être inanimé, suivi d'un cadavre, le cadavre a suscité l'assassin tout simplement, et après, l'assassin a suscité le justicier. C'était le roman du justicier que j'ai écrit. C'était celui-là que je voulais écrire, mais en partant d'un arbre qui n'avait rien à faire dans l'histoire.»Jean Giono.
"Livres de chevet, livres fondateurs, livres vers lesquels la main et l’âme sans cesse reviennent, livres que ni les années, ni les lectures n’épuisent, livres d’une vie."
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Un vrai bonheur à lire, une fin improbable, comme quoi il ne fait pas toujours bon d'être "roi" quelque part!
Du grand Giono
Quelle étrange histoire ... L'auteur aurait pu cloturer son livre au tiers du roman : Des disparitions, des meurtres, une enquête, découverte de l'assassin et mort de celui-ci. Mais Jean Giono ne s'arrête pas là, il continue l'histoire et nous explique l'Après ... Que se passe t'il dans la tête d'un enquêteur une fois qu'il a abattu le coupable ? C'est là que le titre du livre prend tout son sens ... J'ai beaucoup aimé cette lecture même si j'avoue n'avoir pas tout compris ^^ Un classique à découvrir ou à redécouvrir !
J’ai éprouvé une passion pour Jean Giono dans mon adolescence ; en lisant la majorité de son œuvre dans ces année-là j’ai découvert un auteur puissant et pourtant simplement limpide dans son écriture. Il faut dire que pour ce roman-là en particulier le fait de vivre dans le village de Chichilianne où se situe le drame m’avait accrochée.
Ce village est le lieu de disparitions inexplicables et terrifiantes en l’an 1848. Le capitaine Langlois, est envoyé au village pour résoudre l'affaire. Il y parvient, mais sur un non-dit. Entre le responsable des disparitions et Langlois il s'est passé quelque chose que l’on découvrira ensuite comme une révélation de secret de famille.
L’auteur fait rapporter les faits par les villageois qui, depuis la première apparition du capitaine dans leur hameau, ont appris à l'apprécier et se sont même liés avec lui. Cela rend plus ardue la lecture mais enrichit énormément la compréhension de l’histoire et l’atmosphère étouffante et silencieuse, rendue par l’omniprésence de la neige, nous rend attentif jusqu’au dénouement que chacun analysera selon son propre vécu.
L’aspect fantastique et fable métaphysique de ce roman m’a conquise et réjouie tout au long de ma lecture. Ce roman est finalement l’un des meilleurs polars que j’ai jamais lu sur les rapport de l’homme et du « Mal »,… et tout est dans le titre …
Paru en 1948, ce livre ne date pas d’hier.
Et pourtant l’écriture n’a pas vieilli et le charme opère toujours.
Je n’ai pas très bien compris quand ça se passait, certainement début du siècle.
Je n’ai pas très bien compris qui racontait cette histoire, à part quand elle était reprise par un des personnages principaux.
Je n’ai pas très bien compris le comportement de Langlois
Bref, je n’ai pas compris grand-chose, mais je me suis complue dans cette ambiance de villageois mêlés à de bien étranges histoires pas toujours très claires (enfin, pour moi du moins)
Je me suis laissée portée par les mots, par l’atmosphère, par la poésie, par l'imaginaire.....et ce fut bien agréable.
Avec Jean Giono, dans Un roi sans divertissement, il y a les arbres, la nature, plus des hommes et des femmes qui vivent dans des contrées montagnardes au climat rude, tentant de comprendre des événements dramatiques : meurtres, disparitions…
C’est un hêtre, très vieux, dans un village de montagne, en hiver, sous la neige et Marie Chazottes qui a entre 20 et 23 ans, disparaît sans laisser de trace. La peur s’installe dans le village mais le printemps arrive et l’auteur nous régale avec un déluge de vocabulaire toujours riche et précis.
Lors de cette première disparition, nous sommes en 1843 mais, l’hiver suivant, c’est au tour de Bergues de disparaître. On ne s’en aperçoit que quatre ou cinq jours après et des hommes vont chercher les gendarmes à Clelles. Nous sommes dans le Trièves, entre Vercors et Dévoluy.
Les gendarmes arrivent à cheval, dans la neige avec un certain Langlois qui prend les choses en main : « J’aime mieux, avait dit Langlois, me déranger vingt fois pour rien plutôt que de rater la fois qui compte. » Hélas, c’est au tour de Callas Delphin d’être « rayé de la surface du globe. » Au passage, l’auteur nous gratifie d’un portrait d’Anselmie, son épouse. Quel portrait ! « Corps incompréhensible dans des jupons, corsages, tournures, ceintures, qui le gigotent, le fagotent et l’entourloupent de tous les côtés à contresens ; tête de chèvre, des yeux de mammifère antédiluvien, une bouche en trait de scie et deux trous de narines tournés vers la pluie. »
Plus tard, Langlois revient… en bourgeois, au Café de la route, chez Saucisse, mais Dorothée est morte. Celui que Giono appelle Frédéric II et qui a vu le meurtrier, suit cet homme dans la neige par monts et par vaux jusqu’à Chichiliane. Le mystère s’épaissit encore.
Plus tard, Langlois revient au village en Commandant de louveterie, parle peu et mène une vie monacale, militaire. S’il est austère et cassant, son cheval est très sympa ! Entre en scène le procureur royal et « son ventre bas qu’il portait devant lui à pas comptés comme un tambour. » Il s’agit d’éliminer ce qu’on appelle les nuisibles…
On parle d’ours au col du Rousset et dans la forêt de Lente et de loups un peu partout. Urbain Timothée de Saint-Baudille est nommé capitaine de louveterie. Il revient du Mexique avec quelques pesos et « Sa femme, plus âgée que lui, était une créole toujours belle et lente comme une après-midi de fin juin. » C’est Madame Tim. Il faudrait citer tellement de passages savoureux…
Cette battue générale au loup dans le bois de Chalamont est un moment fort du livre qui se poursuit dans ces contrées montagneuses aux hivers très rudes. Les moments de vie se succèdent. Langlois veut se marier. Il a 56 ans et veut une femme de 30 ans. Avec Saucisse, ils prennent la patache jusqu’à Grenoble, mangent au restaurant place Grenette et trouvent Delphine qui fait l’affaire : une fille de Voiron ! « Ça n’est pas quelqu’un de rare ! »
Seulement l’hiver revient et l’histoire, racontée par plusieurs narrateurs sans que certains épisodes soient solutionnés, se termine tragiquement. Jean Giono conclut en citant Blaise Pascal : « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. »
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2019/09/jean-giono-un-roi-sans-divertissement.html
Superbe pour le désabusé qu'est ce "roi"
Un vrai coup de coeur, la fin est tout vraiment pleine de paillettes !
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