Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
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Avec son écriture pure et concise, Hubert Mingarelli livre un plein d’images et de sensations, avec cet huis-clos dont le cadre est posé dans la campagne enneigée aux lacs gelées de la Pologne envahie par l’armée de l’Allemagne nazie qui alors reçoit et fusille des juifs par wagons.
Trois soldats ordinaires soumis aux ordres d’un capitaine autoritaire et sadique, écœurés par cette activité d’assassinat en masse, préfèrent partir en mission commando pour dénicher des Juifs cachés au fin fond des bois.
Après une longue marche éprouvante, qui somme toute leur a donné le temps de faire connaissance, les trois militaires finissent par trouver un jeune Juif qui s’était terré dans un bois au-delà d’un lac gelé. C’est la chaleur d’un feu qui l’aura trahi.
Les trois soldats repartent avec leur prisonnier vers leur base où il sera exécuté mais le soleil se couche et transpercés par le froid glacial qui sévit, ils décident de s’arrêter pour la nuit dans une petite maison polonaise abandonnée.
Faire du feu dans l’âtre de la cuisinière se révélera compliqué par manque de combustible et ils se serviront du bois des meubles, des volets et des portes intérieures.
Leur ration de nourriture est pauvre mais avec la neige fondue, un demi saucisson, un oignon, du saindoux et une poignée de semoule italienne, ils entreprennent de faire une soupe car au-delà d’être frigorifiés, ils ont faim.
Venant du dehors, avec son chien docile, un homme polonais, une espèce de brute édentée au regard mauvais, va s’imposer en s’invitant à leur maigre repas. Au-delà d’être antipathique au possible, il se montrera ravi qu’un Juif se soit fait prendre et sa hargne antisémite va résulter sur un taux d’estime de la part des 3 soldats allemands à l’égard de leur jeune prisonnier.
Les valeurs d’humanité, de partage, d’empathie, de conscience et de tolérance sont chères à l’écrivain qui par ailleurs reste attaché dans ce roman, aux relations père-fils comme souvent dans son œuvre.
Autour d’une modeste soupe bien longue à cuire, c’est un huis-clos tendu au style épuré qui en taisant les mots sait nous fait ressentir le froid et le chaud d’une guerre cruelle et inutile où les individus de tous bords, sont pris au piège malgré eux.
Un récit intense avec une mise en images remarquable, talentueusement écrit par le très, (immensément), regretté Monsieur Hubert Mingarelli….
Nous sommes en Pologne pendant la seconde guerre mondiale. Les troufions sont réunis dans la cour, le lieutenant Graaf, un peu sadique, leur annonce une prochaine livraison. Trois soldats allemands n’ont pas envie de s’attaquer à cette livraison. Je comprends qu’il s’agit de juifs qu’ils vont devoir exécuter, et, tout allemand qu’ils sont, ils répugnent à ces exécutions.
Passant outre leur lieutenant, ils vont demander à aller à la chasse à) l’allemand dans la campagne polonaise, autour du camp.
C’est l’hiver, beaucoup de neige et le froid, mais nos trois soldats sont heureux d’échapper à l’exécution.
L’œil aguerri d’Emmerich découvre la cachette d’un homme dans une sorte de tanière, simplement parce qu’à l’endroit de la cheminée d’aération, il y avait moins de givre. Ils ont « leur juif » et, vu que la nuit tombe, ils dénichent une maison polonaise abandonnée et décide d’y passer la nuit avec leur prisonnier. Ils partagent avec le juif leurs provisions
Débute alors un huis clos augmenté d’un polonais et son chien venu chercher refuge et chaleur. La vue du prisonnier déclenche une harangue haineuse chez le polonais alors que les trois allemands le traitent avec humanité, ils partagent la même table. Ce repas pris en commun amène réflexion et doute sur ce qui va advenir, change le regard des trois soldats allemands, avec la haine du polonais comme catalyseur
Avec Un repas en hiver, Hubert Mingarelli rappelle que tous les soldats allemands ne sont pas des nazis. Ils sont enrôlés et doivent servir leur pays. Partager un repas, une gamelle, n’est pas une chose anodine et peut peut-être rappeler un autre dernier repas pris en commun (la cène).
J’ai aimé ce regard allemand-juif où l’humanité dépasse l’idéologie. Ce repas amène la réflexion et la prise de conscience, le débat, mais…
Un livre humaniste, court, concis, sobre, sans un mot de trop qui nous met en face, non pas de salauds de boches, mais d’hommes confrontés à une guerre qu’ils subissent. Le salaud antisémite, polonais, leur permet d’ouvrir la voie au doute. L’auteur, sans démonstration grandiloquente, avec une économie de mots, de paroles montre la complexité des sentiments qui secoue les soldats allemands et les traces laissées par cette rencontre.
Je découvre Hubert Mingarelli avec un livre qui laisse des traces. Très belle lecture.
Hubert Mingarelli, déjà auteur d’une dizaine de romans, réussit l’exploit de nous transporter en pleine occupation allemande de la Pologne, sans utiliser le mot guerre. Par touches successives, il nous emmène avec Emmerich, Bauer et un autre soldat servant de narrateur. Le froid et la neige sont omniprésents.
Afin de ne pas participer aux fusillades – nous comprendrons plus tard qu’il s’agit de la shoah par balles, étape trop longtemps ignorée de l’extermination des Juifs par les Nazis dans l’Europe de l’est – ils demandent au commandant de partir à la recherche… de qui, de quoi ? Peu à peu, nous comprenons que ce qu’ils recherchent, ce sont les Juifs ayant échappé aux rafles.
Leurs pensées, leurs états d’âme, leurs discussions, leurs projets sont détaillés tout au long de leur progression. Ayant débusqué un fuyard, ils occupent une maison abandonnée, tentent de se réchauffer et de préparer de quoi manger. C’est alors que surgit un Polonais décidé à se joindre à eux mais sa haine envers leur prisonnier fait réfléchir ces soldats déjà écœurés par les massacres systématiques. Malgré cela, avec le peu qu’ils ont, quel repas ! « C’était bon, chaud et nourrissant… Tout fondait dans la bouche, les oignons, le saucisson, la semoule. »
Hélas, les meilleurs moments ont une fin, même après avoir réuni autour d’une table trois soldats allemands, un jeune Juif et un Polonais antisémite…
Ce court roman se déguste assez vite et c’est un plaisir dont il ne faut pas se priver.
Chronique illustrée à lire sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Dans les plaines polonaises pendant un terrible hiver au cours de la 2nde guerre mondiale, les soldats sont envoyés « chasser » les juifs qui se terrent dans des trous dans la forêt pour les ramener devant le peloton d'exécution de la compagnie.
Au cours d'une de ces opérations, la préparation laborieuse d'un repas salvateur va rapprocher pour un moment d'humanité fugace, 3 soldats allemands réservistes, 1 polonais antisémite et un juif fugitif.
Un bijou de concision pour décrire la complexité des sentiments qui traversent ces soldats allemands en proie au froid et à la faim, et confrontés à un antisémitisme bestial qui les changera, le temps d'un repas.
Pologne, seconde guerre mondiale. Trois hommes intégrés malgré eux dans les Einsatzgruppen capturent un juif et se retrouvent avec lui (et un civil polonais) à se préparer un repas dans une maison abandonnée. L’action est quasi inexistante, c’est l’immobilisme cher à Hubert Mingarelli, propice à concentrer l’émotion.
Un huis clos oppressant et dramatique, construit à partir d’une scène banale. On retrouve l’univers et le style de Mingarelli, dans la lignée de Quatre soldats. Très bon.
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