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Est-ce bien raisonnable, tout ça ? Boire un jus de tomate à bord d'un avion après le crash du vol Rio-Paris, passe encore. Partir en Amazonie à la recherche d'un Indien que l'on a vu un soir à la télévision, sûrement pas. Mais Jeanne Beaulieu voyagera d'une drôle de manière, Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss dans une main, des histoires d'amour inachevées dans l'autre. Prendre la route, traverser les forêts, écouter des mélodies d'oiseaux, remonter l'Amazone ou le Guadalquivir, croiser Frida Kahlo et Don Quichotte. Où sommes-nous quand nous sommes quelque part ? Elle n'y peut rien, Jeanne Beaulieu se raconte des histoires qui la conduisent vers ses envies et ses fantômes, vers cet Indien qui lui échappe, vers le regard et les mains bien réelles d'un homme qu'elle n'oubliera jamais.
Jeanne n'est pas dupe. Les voyages exotiques n'existent pas. Au Brésil ou partout ailleurs, s'aventurer à la recherche de soi ranime les douleurs de l'enfance, fait naître des désirs inouïs et dresse devant soi des miroirs. Jeanne est une héroïne paradoxale de roman d'aventures qui aimerait voir se refléter sur l'eau tranquille le visage d'une femme libre.
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Un drôle de voyage en Amazonie par le lauréat du Prix Orange du Livre 2019
Livre très original qui nous fait voyager ..nous suivons Jeanne, voyageuse fantasque, en Amazonie ! L'auteur , Jean-Baptiste Maudet est géographe de formation et cela se ressent dans la description de ce voyage.
J'ai adoré ce livre qui m'a fait rêver !! Cela m'a donné envie de découvrir ses autres livres....
Un voyage tropical à tiroirs.
Nous suivrons Jeanne Beaulieu, qui décide sur un coup de tête de suivre un Indien croisé par hasard à la télévision. En parallèle de son voyage, nous suivrons Paul et Claudia, dans un précédent voyage amoureux imbriqué. Et en parallèle, nous suivrons Claude Lévi-Strauss dans un voyage sociologique préalable.
Nous sortirons ravi de cette aventure en compagnie de tout ce petit monde et bien d’autres personnages attachants.
"Tant que je suis vivante, je me rends compte du privilège qui est le mien de les aimer ou de les haïr."
Une plume bien chatouillée par ce livre que j'aurais du mal à mettre dans une case. Et c'est dejà une grande force en soi, à cette heure où tout est codifié et classé.
Jeanne, la quarantaine approchante, ne sait pas bien où elle va dans la vie. En revanche, elle sait qu'elle veut rencontrer cet indien d'Amazonie aperçu dans un documentaire. Sur cette seule base, elle quitte Paris, la France, sa vie. Pour aller trouver cet indien au fin fond du Brésil et beaucoup plus que cela. Elle y fait des rencontres littéraires, on découvre Paul et Claudia, Big James et Cuir fendu. Où il est question de shampoing, de Séville et de jacaré.
On pourrait croire que c'est du n'importe quoi tellement on se retrouve dans la tête de cette pauvre Jeanne Baulieu qui ne fait pas toujours de la philosophie.
Mais le style très net et la documentation très précise permettent à l'auteur de réussir à faire croire à la simplicité. Ce qui est certainement le plus compliqué.
Malgré quelques petites longueurs tout à fait pardonnables, après tout, Jeanne se laisse parfois aller, je recommande vivement.
Tropicale Tristesse – Jean-Baptiste Maudet
Un grand merci à Lecteurs.com et aux éditions Le Passage pour m’avoir permis de découvrir cet ouvrage et cet auteur que je n’avais pas lu encore.
Je ne saurais dire quelle en est la raison -peut-être est-ce la grippe covid qui m’a interrompue et très ralentie dans ma lecture- mais je n’ai pas réussi à apprécier pleinement ce roman. Je crains d’être passée complètement à côté.
Je me suis ennuyée ; c’est lent, pesant, dense… a priori, tout comme dans la forêt amazonienne où nous entraîne Jean-Baptiste Maudet.
Jeanne Beaulieu, sur un coup de tête, plaque tout et se rend au Brésil pour y retrouver un Indien qu’elle a aperçu dans un reportage TV… A son arrivée, elle achète chez un bouquiniste le livre de l’ethnologue Claude Levi-Strauss « Tristes Tropiques » qui va devenir son fil rouge dans ses pérégrinations, à l’instar du topoguide qu’elle cherchait…
« La malédiction de l’Amazonie pour ceux qui y sont morts ou qui n’en sont jamais tout à fait revenus n’est pas celle de « l’enfer vert », mais bien celle d’avoir écouté les récits des imprudents qui les ont précédés »
p108
Dans ce livre, Jeanne va découvrir les annotations d’un couple de jeunes étudiants, Claudia et Paul, dont l’histoire d’amour a été brutalement interrompue. Au hasard de ses rencontres, au cours de son avancée dans ce pays inconnu, elle va chercher des réponses au mystère qui entoure ces deux jeunes gens.
Mais Jeanne va surtout chercher des réponses à ses propres questionnements et faire un parcours intérieur tout en cheminant sur le fleuve amazone. Elle approche de la quarantaine, elle est seule ; ses blessures d’enfance ne sont pas refermées… Cette expédition va-t-elle lui permettre de s’affranchir ?
« Les coïncidences sont des graines enterrées qui attendent la pluie.
En raison d’un climat tropical, il tombe à Manaus trois mètres d’eau par an.
Quatre fois plus qu’à Paris.
Il n’y a pas de littérature sans danse de la pluie. »
p125
« Sur place, à quoi faut-il que je m’attende ? être au cœur de la jungle ? être au cœur des ténèbres ? »
p184
« Jamais je ne pensais rencontrer un homme comme lui. Jamais je ne pensais voir s’illuminer cette sombre falaise ».
p298
« La dernière partie du livre de Levi-Strauss s’intitule « le retour », quelques pages qui donne envie de mourir « Qui ou quoi m’avait donc poussé à faire exploser le cours normal de ma vie ? […] Était-ce donc cela le voyage ? Une exploration des déserts de ma mémoire, plutôt que de ceux qui m’entouraient ? »
p300
L’écriture est belle, parfois drôle, très imagée. On pourrait s’y croire sur ce bateau avançant lentement sur le fleuve… mais cela ne m’a pas donné envie d’y aller pour autant !
Peut-être faudrait-il avoir lu aussi Tristes Tropiques pour mieux comprendre le déroulé de cette histoire ? Je ne connais pas cet ouvrage, peu attirée par l’anthropologie.
On notera néanmoins, même si ce n’est pas le propos principal de l’auteur, les références aux problèmes environnementaux qui doivent nous interpeller !
Genre : Littérature Blanche
Avis : SINUEUX
Se laisser flotter au fil de l’Amazone, oui, mais se perdre…
Si l’aventure devait être au rendez-vous, elle ne fut pas celle que je croyais tout comme d’ailleurs pour le personnage principal, Jeanne Beaulieu, partie sur un coup de tête. Peut-être l’ombre de Claude Lévi-Strauss planait-elle trop sur elle comme sur moi !
Jeanne Beaulieu prend une décision capitale, en pleine nuit, parce qu’elle voit un Indien d’Amazonie à la télévision. Sans rien dire à personne ou presque et surtout pas à sa mère, elle prend peu de bagages mais emporte « Tristes tropiques » de Claude Levi-Strauss acheté juste avant de partir. Quand elle se rendra compte qu’il y a une histoire dans l’histoire, son voyage devra lever quelques mystères mais elle pourra compter sur Big James. Partir pour se trouver, oui, mais que ramènera-t-elle avec elle ?
Il est certain que ce roman avait tout pour me plaire, une belle écriture, un pays où tout peut arriver très rapidement, des découvertes, une culture sérieuse sous-jacente mais peut-être que c’est trop construit, que je vois les ficelles d’écriture et au bout, il y a le regret de ne pas avoir été embarquée sur l’Amazone.
Parlons des personnages : Jeanne est attachante, rebelle, pleine de vie et en recherche d’amour sans le savoir ou le vouloir, il est indéniable qu’elle tient bien le roman. Big James, lui, est secret et fiable. Quant à Paul et Claudia, ils viennent apporter un suspense qui n’avait peut-être pas lieu d’être, une vraie recherche de l’Indien m’aurait semblé plus intéressante à suivre.
Les coups de griffe envers l’écologie intégriste sont aussi nombreux que ceux envers la déforestation qui profite à tous, forestiers, agriculteurs et éleveurs. J’ai eu un fort moment d’émotion avec la description des papillons buvant les larmes des tortues, un passage très joliment amené.
Il y a de l’engagement de la part de l’auteur qui a par ailleurs fait partie des heureux élus ayant bénéficié de bourses pour pouvoir écrire. Je reconnais le travail, il me manque le souffle que le Brésil aurait dû m’apporter.
Je remercie les Editions LE PASSAGE et Lecteurs.com pour l’envoi de ce roman qui devrait pouvoir séduire de nombreux lecteurs aimant mêler intériorité des êtres et grands espaces.
Un premier roman où la narratrice, une femme, utilise le "je" sans doute un moyen pour l’écrivain de donner à sa créature les accents d’une Emma Bovary, aux prises avec ses états d’âmes et en relation avec un monde que l’auteur, lui connaît bien.
Une manière de prononcer quelques vérités affleurantes sur notre société, l’écologie et le monde en général : le voyage d’une Candide qui n’en n’est plus une. Entre un voyageur et un touriste, il y a un monde, qui souvent se réduit à l’épaisseur d’un billet (d’avion, ou de dollar).
Il y a certes la référence au maître : à Claude Levi-Strauss, le parallèle entre exploration et voyage, entre découverte et consommation, entre aller et retour. L’aller en soi est toujours simple pour les deux, le retour plus envisageable pour les seconds, encore que, tout voyage, toute culture est une contamination, on abandonne un peu de soi derrière soi, à un fleuve, à une chimère et on emporte aussi un peu de l’eau trouble et moite de ce vaste pays qu’est le Brésil.
On connaît le style précis de Jean-Baptiste, ici, il rajoute une ironie sous la forme de versets absurdes sur des poncifs éculés et galvaudés : poumon vert, écologie, écolodge... L’anecdote du shampoing bio qui ne peut se déverser sous la cascade, alors même que quelques kilomètres plus loin, une éternité sur les pistes chaotiques de l’Amazonie, un coin de dévastation absolue, ou la forêt brûle et devient un déchetterie à ciel ouvert dévoile la folie des hommes sans aucune retenue pour demain. Monde binaire et paradoxal encore une fois, ou le court terme s’articule mal au long terme. Il reste pour moi un bon roman, un peu hermétique, les atermoiements de Jeanne ont ces accents très flaubertiens qui s’il dénote une écriture plus sensible, plus féminine n’ont pas rencontrés chez moi le même émoi que la franchise brute, sommaire et le mystère du torero américain. C’est ce qu’il y a de bien chez Monsieur Maudet : il se renouvelle.
Une livre dans un livre c'est ce que j'ai pensée de ce roman C'est avant tout un hommage à l'anthropologue Claude Levi-Strauss.
L'histoire est celle de Jeanne Beaulieu 40 ans qui sur un coup de tête, décide de quitter son travail et de partir pour le Brésil et l'Amazonie; suite à un reportage qu'elle a vu une nuit d'insomnie. Elle décide d'aller rencontrer l'indien au regard transperçant qu’elle a vu dans ce documentaire.
Mais l'aventure débute lorsqu'elle achète dans une librairie Tristes tropiques de Claude Levi Strauss
Ce livre d’occasion , annoté, couvert de dessins, ce livre a été aimé, lu et relu. Les précédents propriétaires Paul et Claudia ont marqué ce livre de leur rencontre, et de leur amour.
C'est à partir de " Tristes Tropiques" que le personnage principal du roman de jean Baptiste Maudet évolue.
A vous de vous lancer dans cette découverte Amazonienne
Coup de Cœur!
Roman d’aventures, roman d’amour, sur fond d’écologie ayant pour but l’exploration de l’Amazonie, à la recherche d’un indien, vu dans un reportage, qui semblait vouloir parler à Jeanne Beaulieu. Cet agent immobilier quitte tout et suit son instinct. Elle part retrouver son indien, remonte le fleuve Amazone et se fait guider par Big James rencontré sur le bateau qui les emmenait. Une rencontre qui leur permettra de replonger dans le passé pour se délivrer d'un poids qui pèse sur leurs épaules. Big James, personnage bougon, qui tantôt l'encourage, tantôt la déçoit.
Jeanne lit « Tristes tropiques» de Claude Lévi-Strauss et s'interroge sur ses propos et sur sa philosophie concernant la conquête de ce coin du monde. Dans ce livre, elle découvre des annotations sur les amours de Paul Martin et Claudia Ambrosio qui lui font penser à l’histoire de Roméo et Juliette qu’elle aimait tant à interpréter, notamment à la scène finale dans laquelle elle aimait mourir pour se faire applaudir. Paul rapporte des propos échangés avec Claudia dont il fait même des dessins. Le livre de Claude Lévi-Strauss se transforme alors en journal intime grâce à ces déclarations d'amour et ces croquis.
Très belle écriture, histoire passionnante dans laquelle s’enchaînent des situations cocasses qui font sourire, parfois rire et d’autres d’une grande profondeur où l’être humain s’interroge sur l’avenir de la planète et les épouvantables conséquences de la conquête de l’Amazonie. Texte par certains côtés très poétique où la narratrice nous livre sa vie à travers un long monologue rempli d’espoir et d’amertume.
Somptueuses images sur la nature (Les orchidées) « leurs fleurs repiquées sur un revers en tweed habillent la forêt pour le carnaval ». page 228
Incomparables métaphores incarnées à propos du livre: « Je songe avec affection à ces livres qui refusent de rester en place et parviennent à s’affranchir de leur condition. Ils passent tout leur temps (...) à nourrir des projets d'évasion et certains d'entre eux réussissent à se faire la malle....Je possède ce livre autant qu'il me possède."Page 302
Un vibrant hommage est rendu également à Percy Fawcett, géographe anglais qui a tenté de démontrer que les Indiens ne sont pas seulement des « sauvages » : leur culture est peut-être plus ancienne que celle des Européens.
Une leçon de botanique et de géographie sur fonds philosophique et amoureux.
Historique, car on parle aussi des seringueros: ces Indiens devenus esclaves et ces travailleurs venus de tous horizons qui ont dû s’endetter le plus souvent pour extraire le caoutchouc des hévéas. La famille Ambrosio, des industriels qui ont commis les pires atrocités afin de sauver l’industrie du caoutchouc.
Étonnantes descriptions également de Manaus comparée à un ristretto et de Santarem, ville perdue entre lacs et entrelacs, rivières et delta.
Merci à lecteurs.com de m'avoir permis de découvrir ce roman
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Merci pour vos idées de lecture ! Je vous en remercie vivement et vous souhaite un bel été....
Coucou si vous aimé ce genre d’histoire , vous pouvez lire le témoignage de Raymond Maufrais : Aventures au Mato Grosso , Aventures en Guyane . Particulièrement émouvants et celui de son père Edgar Maufrais A la recherche de mon fils . J’en ai encore le cœur serré aujourd’hui et je pense encore à cette folie et cette bravoure de partir à la découverte de lieux qu’on imagine plein de magie . Belles lectures . Prenez soin de vous