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Avril 2022. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ne parvient plus à contenir les émeutes de la faim, prélude à un renversement du régime. L'armée chinoise est appelée en renfort par le gouvernement nord-coréen. Mais la population engage la résistance, et la tension monte dans la péninsule. Le 4 avril, un missile nucléaire nord-coréen frappe Séoul. Plusieurs millions de morts, dont les membres du gouvernement. Mais ce n'est que le début du cauchemar. Quelques heures après l'explosion atomique, les morts se relèvent, assoiffés de sang. Des hordes de zombies se jettent sur les survivants : il faut évacuer la capitale. Désormais, la ville de Séoul est fermée et déclarée « zone interdite ». Au fil du temps, un commerce d'un genre particulier s'organise. Des groupes de mercenaires lourdement armés pénètrent dans la zone interdite à la demande de personnes désireuses de récupérer des objets qu'elles ont dû laisser derrière elles. Un service qui se négocie à prix d'or. Un jour, au cours d'une mission, l'un de ces « chasseurs de trésor » découvre l'existence d'une organisation secrète préparant un coup d'État...
J'aime la littérature asiatique et les romans post-apo, et j'ai découvert celui-là au gré de mes balades sur Livraddict et Booknode.
J'ignorais qu'on pouvait trouver ce genre dans la littérature asiatique ; quelle drôle d'idée j'avais là !
Voilà donc une dystopie coréenne.
Pour commencer, il y a un détail qui d'habitude me gêne et que là je n'ai pas vu tout de suite : le passé composé est beaucoup utilisé alors que je préfère quand c'est au passé simple ou à l'imparfait ce qui est d'ailleurs plutôt la norme. Quand je m'en suis rendu compte ça a fini par me gêner car ça donne une étrange temporalité aux événements, ça nuit à la fluidité de la narration, ça rend le tout un peu lourd. Mais l'angoisse est rapidement présente et prend pas mal le dessus sur tout.
Ce qui m'a vraiment interpelée c'est qu'il y a une espèce de dégoût entre Coréens du sud et du nord. Ils ont des mentalités aux antipodes les uns des autres et ceux du sud appellent ceux du nord "les communistes", jamais autrement. Il y a beaucoup de défiance et de mépris entre eux.
On apprend donc un certain nombre de choses sur les Coréens et notamment leurs angoisses géopolitiques.
Le roman nous offre aussi des tranches de vies de ceux qui étaient de Séoul avant la catastrophe, mettant l'accent sur tout ce qu'ils ont perdu, parfois leur amour-propre en même temps que leurs proches et leurs biens.
Tous les moments d'incursions dans Séoul, devenu "zombiland", sont très oppressants car le danger est omniprésent et l'ennemi terrifiant.
Bien que l'histoire m'ait plu, le passé composé m'a quand-même bien gâché le plaisir.
Gros bémol, il y a des fautes de français sidérantes, comme écrire "rabattre les oreilles" au lieu de "rebattre les oreilles" page 32, ou encore utiliser "défigurer" pour "dévisager" page 62, et des fautes de grammaire "Nous avons eu beau le supplié" au lieu de "supplier" page 65. Il y en a d'autres, hélas... j'en ai relevé six sur 217 pages.
Pour moi c'est totalement rédhibitoire, on ne devrait pas trouver de fautes dans un livre.
Comment est-ce possible de la part de traducteurs qui sont supposés maîtriser les langues ?
Et quid des correcteurs qui laissent passer des boulettes pareilles ?!
C'est dommage parce que je pense que ce roman a des qualités. Il aurait pu être vraiment bien, mais peut-être l'est-il dans sa version d'origine.
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