"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Saint-Etienne-les-Orgues, comme dans plusieurs communes des Basses-Alpes, des citoyens tentèrent de s'opposer au coup d'État du 2 décembre 1851. Ici ils furent une trentaine d'hommes et de femmes. Quels étaient leurs liens familiaux, leurs métiers, leur vie et leurs pratiques sociales ? Pour mieux comprendre cette résistance stéphanoise, Gisèle Roche-Galopini commence dès les années 1830 l'étude de la vie sociale de la commune ; elle s'intéresse jusqu'aux débuts de la IIIe république aux suites, profondément traumatisantes, de cet événement.
Si l'étude est centrée sur Saint-Etienne, le pays de Forcalquier et plus largement la Haute-Provence restent constamment en toile de fond. Le soulèvement républicain de 1851, tout constituant essentiel qu'il est de l'identité haut-provençale, reste encore largement méconnu, voir occulté. Ce livre contribue à raviver la mémoire gavote.
« La prise de conscience républicaine était d'autant plus facile que les motifs ne manquent pas : récits éprouvants de ceux qui ont participé à la guerre en Algérie ou souvenir de ceux qui n'en sont pas revenus, comme Jean-Charles Blanc ou Antoine Gondran ; malaise dans la vie quotidienne provoqué par la disparité des conditions sociales. Fermiers, meuniers ou domestiques, tous voient vivre les notables au quotidien, ils savent qu'ils sont à leur service et qu'ils ne pourront jamais, comme eux, mener une vie aisée et libre, à moins que vienne le jour de la belle République qu'ils appellent de leurs voeux... »
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !