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Les communautés juives dispersées du Maroc à L'Irak, de l'Egypte au Yémen, et qui représentent alors une part infime du peuple juif dans le monde (un million sur seize millions environ) sont bien informées des vicissitudes d'un judaïsme européen de loin majoritaire Dès l'avènement des nazis au pouvoir, elles organisent avec plus ou moins de succès le boycott des produits allemands au risque de se couper des autorités locales comme des mouvements nationalistes arabes.
Mais cette solidarité éprouve rapidement ses limites. A fortiori quand la guerre se déclenche en Europe, qui va les toucher frontalement : par l'instauration du régime de Vichy au Maghreb français, par l'implication italienne au côté de l'Axe en Libye, par l'occupation allemande en Libye et en Tunisie. Mais aussi par la menace qui pèse à l'été 1942 sur les communautés d'Égypte et d'Eretz Israël face à l'Afrikakorps de Rommel, comme par la peur qui étreint la cummunauté d'Irak aux prises avec un régime pronazi, indirectement responsable du pogrom de Bagdad en juin 1941.
Pour les communautés juives du monde arabe, la nazisme et la guerre constituent un tournant majeur. En 1945, leur avenir sur leur terre natale semble moins assuré que jamais.
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